Le panier de fruits; ou, Descriptions botaniques et notices historiques des principaux fruits cultives en France destine aux jeunes gens

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Perlet, 1807 - Botany - 384 pages
 

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Page 224 - Puis , croyez au discours de ces vieilles personnes Qui trompent la jeunesse ! Au diable soit le fruit ! » Elle jette la noix. Un singe la ramasse , Vite entre deux cailloux la casse, L'épluche , la mange , et lui dit : « Votre mère eut raison , ma mie , Les noix ont fort bon goût , mais il faut les ouvrir.
Page 49 - ... à rester au pied du végétal qui les a produites, sont souvent celles qui vont le plus loin. Elles volent avec les ailes des oiseaux. C'est ainsi que se ressèment une multitude de baies et de fruits à noyaux. Leurs semences sont renfermées dans des croûtes pierreuses qui sont indigestibles.
Page 37 - ... les pucerons; enfin, les araignées qui, pour attraper ces différentes proies, tendaient leurs filets dans le voisinage. Quelque petits que fussent ces objets, ils étaient dignes de mon attention, puisqu'ils avaient mérité celle de la nature. Je n'eusse pu leur refuser une place dans son histoire générale, lorsqu'elle leur en avait donné une dans l'univers. A plus forte raison, si j'eusse écrit l'histoire de mon fraisier, il eût fallu leur en tenir compte.
Page 39 - On peut donc croire, par analogie, qu'il ya des animaux qui paissent sur les feuilles des plantes, comme les bestiaux dans nos prairies ; qui se couchent à l'ombre de leurs poils imperceptibles, et qui boivent dans leurs glandes, façonnées en soleils, des liqueurs d'or et d'argent. Chaque partie des fleurs doit leur offrir des spectacles dont nous n'avons point d'idée. Les anthères jaunes des fleurs, suspendues sur des filets blancs, leur présentent de doubles solives...
Page 37 - D'ailleurs mon fraisier n'était point dans son lieu naturel, en pleine campagne, sur la lisière d'un bois, ou sur le bord d'un ruisseau, où il eût été fréquenté par bien d'autres espèces d'animaux. Il était dans un pot de terre, au milieu des fumées de Paris.
Page 48 - Les graines des plus grands arbres de montagnes ne sont pas moins volatiles. Celle de l'érable a deux ailerons membraneux, semblables aux ailes d'une mouche. Celle de l'orme est enchâssée au milieu d'une foliole ovale. Celles du cyprès sont presque imperceptibles. Celles du cèdre sont terminées...
Page 50 - Les lieux élevés pour lesquels elles sont destinées, étaient exposes à être bientôt dépouillés de leurs végétaux par la pente de leur sol , et par les pluies qui tendent sans cesse à les dégrader. Au moyen de la volatilité des graines, ils sont devenus les lieux de la terre les plus...
Page 36 - Quelques-unes en avaient de longues et de brillantes, comme des lames de nacre; d'autres de courtes et de larges, qui ressemblaient à des réseaux de la plus fine gaze. Chacune avait sa manière de les porter et de s'en servir. Les unes les portaient perpendiculairement, les autres horizontalement, et semblaient prendre plaisir à les étendre. Celles-ci volaient en tourbillonnant à la manière des papillons; celles-là s'élevaient en l'air, en se dirigeant contre le vent, par un mécanisme à...
Page 36 - ... c'est-à-dire dans la seule épaisseur d'une feuille, les guêpes et les mouches à miel qui bourdonnaient autour de ses fleurs, les pucerons qui en suçaient les tiges, les fourmis qui...
Page 224 - Une jeune guenon cueillit Une noix dans sa coque verte ; Elle y porte la dent, fait la Grimace... Ah ! certe, Dit-elle , ma mère mentit Quand elle m'assura que les noix étaient bonnes. Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes Qui trompent la jeunesse ! Au diable soit le fruit ! Elle jette la noix. Un singe la ramasse , Vite entre deux cailloux la casse , L'épluche, la mange , et lui dit : Votre mère eut raison , ma mie, Les noix ont fort bon goût ; mais il faut les ouvrir. Souvenez-vous...

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