Revue nationale et étrangère politique, scientifique et littéraire, Volume 16

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Charpentier, 1864
 

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Page 328 - Le vrai Dieu, le Dieu fort est le Dieu des idées! Sur nos fronts où le germe est jeté par le sort, Répandons le savoir en fécondes ondées; Puis, recueillant le fruit tel que de l'âme il sort, Tout empreint du parfum des saintes solitudes, Jetons l'œuvre à la mer, la mer des multitudes : — Dieu la prendra du doigt pour la conduire au port.
Page 329 - J'ai fait illustre un nom qu'on m'a transmis sans gloire. Qu'il soit ancien, qu'importe? il n'aura de mémoire Que du jour seulement où mon front l'a porté.
Page 325 - A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse, Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
Page 329 - Dans le caveau des miens plongeant mes pas nocturnes, J'ai compté mes aïeux, suivant leur vieille loi. J'ouvris leurs parchemins, je fouillai dans leurs urnes Empreintes sur le flanc des sceaux de chaque Roi. A peine une étincelle a relui dans leur cendre. C'est en vain que d'eux tous le sang m'a fait descendre; Si j'écris leur histoire, ils descendront de moi.
Page 503 - Eux aussi ont été sourds à la voix de la justice et de la parenté. Nous devons donc nous...
Page 324 - Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs. Je n'entends ni vos cris ni vos soupirs; à peine Je sens passer sur moi la comédie humaine Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs.
Page 31 - Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! Voici, votre demeure va devenir déserte.
Page 206 - Ah! dites, ma mère, ma mie, — Ce que j'entends chanter ici ? — Ma fille, c'est la procession — Qui fait le tour de la maison ! » « Mais dites, ma mère, ma mie, — Pourquoi donc pleurez-vous ainsi?
Page 329 - L'IDÉAL du poète et des graves penseurs. J'éprouve sa durée en vingt ans de silence, Et toujours, d'âge en âge encor, je vois la France Contempler mes tableaux et leur jeter des fleurs.
Page 325 - Vivez, froide Nature, et revivez sans cesse Sous nos pieds, sur nos fronts, puisque c'est votre loi; Vivez, et dédaignez, si vous êtes déesse, L'Homme, humble passager, qui dut vous être un Roi; Plus que tout votre règne et que ses splendeurs vaines J'aime la majesté des souffrances humaines : Vous ne recevrez pas un cri d'amour de moi.

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