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ise), si l'on veut savoir l'indifférence qu'il a rencontrée partout, uand il a voulu introduire la fameuse machine à drainer de IM. Fowler et Fry, à laquelle il a dû renoncer, et que nous n'avons as encore aujourd'hui en France.

Qu'on s'adresse à M. Calla, enfin, et l'on verra si cet habile indusciel ne préfère pas payer tous les droits imaginés et imaginables, uand il veut importer quelque chose, plutôt que de s'exposer à asser par toutes les formalités qu'il faut remplir, pour n'arriver, e plus souvent, à aucun résultat satisfaisant, même quand il s'agit e la plus nouvelle ou de la plus importante machine agricole. Nous n'avons pas pour but ici de critiquer quand même, ni encore noins de faire des personnalités directes ou indirectes: nous nous oucions fort peu de ces petites satisfactions d'amour-propre.

Ce que nous désirons, c'est qu'on reste convaincu, comme nous le sommes nous-même, que les entraves que nous venons de signaler ortent un grave préjudice à la chose agricole.

Les bénéfices que le Trésor en retire sont cependant tellement insignifiants, qu'ils ne peuvent pas, raisonnablement, entrer en ligne de compte. En effet, en 1849 par exemple, les droits perçus sur es instruments aratoires ne s'élèvent qu'à la somme totale de 92,076 fr.

Nous n'hésitons pas à le déclarer: nous avons la conviction la plus profonde que si les difficultés étaient entièrement levées et les droits réduits sinon à zéro, au moins à quelque chose d'analogue, au lécime d'enregistrement, par exemple, c'est-à-dire enfin à presque rien, non-seulement les cultivateurs feraient un plus grand nombre l'importations utiles à tous, mais encore le constructeur lui-même serait bientôt en mesure, avec les modèles qu'on lui fournirait ainsi, de nous affranchir complétement de ces emprunts à l'étran

zer.

Quelles sont les parties, d'ailleurs, qui ont un intérêt quelconque lans la question qui nous occupe ici? Nous allons les passer en rerue, en démontrant à mesure qu'aucune d'elles ne peut soutenir raisonnablement la discussion. Nous n'en avons que trois à consilérer; ce sont le Trésor, le Constructeur et le Cultivateur.

1o Le Trésor perçoit, mettons 100,000 fr. En supposant qu'il tienne à cette médiocre rente, malgré les services que la suppression complète des droits rendrait au pays, nous ne doutons pas que, si on réduisait le tarif des quatre cinquièmes, la somme ne fût bientôt égale à celle-ci, à la fin de l'année, à cause de l'augmentation des

importations que cette réduction ou cette suppression p 2o Le Constructeur français? Mais nous n'en avons dustriel est à l'état de mythe, chez nous; par conséqu pression de droits est peut-être la seule mesure qui soit le faire passer à l'état réel, et nous appelons ainsi des c comme les Barrett, les Bentall, les Burgess, les Busby, 1 les Clayton, les Crosskill, les Garrett, les Richmond, le Stanley, etc., etc.

Nous avons fait dernièrement le relevé très-exact de t structeurs français et étrangers, pour en donner la li volume sur les Instruments agricoles, qui fait partie de la des chemins de fer.

Eh bien! c'est à grand'peine que nous avons pu en ré France, tandis que nous en trouvions le double en Angl

ment

Nos constructeurs ont donc tout à gagner et rien à fois qu'ils auront les modèles, soit qu'ils les fassent ve ment, soit qu'ils les prennent chez les propriétaires qui ront, ils seront bientôt à même de faire aussi bien marché que nos voisins. La différence de prix des mati res sera compensée par celle des frais de transport.

D'un autre côté, la consommation du fer augmenta Trésor retrouvera son compte sur cette matière brute s même l'importation des instruments tout faits cesserait rivera jamais, car il y en aura toujours de nouveaux comme modèles.

3o Le Cultivateur. Tout est bénéfice pour lui, c'es comme la nature des choses veut qu'on ne puisse pas f à ce premier de tous les industriels, sans que le pays e ressente, il en résulte naturellement que ce ne sera pa faveur personnelle qu'on lui accordera, mais bien une térêt général.

Les droits étant levés ou diminués, le cultivateur imp coup, et toujours les meilleurs modèles. Il les propager tionnera, les prêtera certainement très-volontiers aux c de sa localité, et bientôt, grâce à nos concours qui comm à s'organiser convenablement, chacun pourra les voir, s'en procurer de pareils.

C'est ainsi que tout s'enchaîne, à notre avis, et nous consciencieusement dans le vrai.

Nous dirons même plus : il est extrêmement probable qu'au bout d'un certain temps, les perfectionnements que nous aurions su faire subir à ces instruments empruntés deviendraient tels, qu'il s'établirait une réexportation, comme cela se voit déjà dans des parties qui faisaient jadis la gloire de nos voisins. Nous citerons, pour exemple, la coutellerie, et notamment les instruments de chirurgie, pour lesquels M. Charrière a si bien montré ce que pouvait et peut toujours notre génie français.

De ce qui précède, nous pensons pouvoir tirer, sans exagération aucune, les conclusions suivantes :

1o Les droits de douane sur les instruments d'agriculture sont beaucoup trop élevés.

2o Les formalités à remplir pour les introduire en France sont trop compliquées, trop difficultueuses, trop décourageantes pour l'importateur, auquel elles prennent trop de temps.

3o Ces entraves conduisent à l'abandon d'une pratique qui est bonne en soi, et dont nous avons, cependant, le plus grand be

soin.

4o Il est notamment à regretter que la seule faveur soit appelée à juger, quand il s'agit d'accorder la franchise à des instruments complétement nouveaux.

5o Dans ces cas encore, les formalités sont trop longues; car, si l'on devait attendre qu'elles fussent complétement remplies, l'objet importé aurait déjà perdu une partie de sa valeur d'actualité quand il arriverait entre les mains de l'acquéreur.

6o Le Trésor ne peut, au pis-aller, avoir à subir qu'une diminution de recettes de 92,000 fr., par la suppression complète des droits, celle que nous préférerions de beaucoup si nous avions à choisir.

Il pourrait, cependant, maintenir ce chiffre et même le dépasser, en réduisant les droits, par exemple, à 5 fr. les 100 kilog. Par suite du plus grand nombre d'importations qui en résulteraient, il rétablirait son chiffre primitif.

Enfin, dans l'un ou l'autre cas, l'augmentation de la consommation du fer, qu'une de ces mesures provoquerait, couvrirait bien certainement et au delà, d'un autre côté, les différences qui s'établi raient de celui-ci, s'il y en avait. Qu'on en fasse l'essai, ne fût-ce qu'à titre temporaire si l'on veut, et on pourra bientôt juger.

7o Le constructeur français n'aurait à craindre aucun préjudice de ces modifications. Au contraire, il serait bientôt abondammen t

pourvu de modèles, et l'équivalent des dépenses de trans frais personnels du voyage de l'acquéreur le couvrirait rences qui existent encore actuellement sur les prix des premières;

8. Le cultivateur, ayant plus de facilités pour profite grès qui se font à l'étranger, importerait beaucoup plus drait ainsi les bons modèles, et par suite les bonnes méth coles qu'ils impliquent forcément. La production nat ressentirait avantageusement et très-promptement.

Nous ne pouvons pas pousser plus loin cette manière sumer, sans craindre de retomber dans des répétitions. D' faits que nous avons rapportés, avec une religieuse exact tent tous avec eux leur enseignement.

Il n'est pas un seul exploitant du sol, nous en avons la profonde, qui ne soit complétement de notre avis à ce s sommes bien certain que, si quelqu'un a des objection l'exposé très-simple et très-vrai des faits qui précèdent, ce un des vingt et quelques millions de cultivateurs, de ceux l'intérêt desquels nous désirons si vivement les modific nous venons d'indiquer.

AUGUSTE JOURD

DE LA

COMPTABILITÉ PUBLIQUE EN FRANCE,

A PROPOS DE L'OUVRAGE INTITULÉ :

DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE EN FRANCE,

PAR H. DE MONTCLOUX 1.

Après l'acquisition d'une fortune, le plus difficile est de la garder: cet adage populaire s'applique à la fortune publique aussi bien qu'aux fortunes privées. S'il y a souvent de grandes difficultés à créer des ressources financières, il n'y en a pas moins à en garantir le bon emploi. On peut dire même que la fortune de l'Etat, le domaine public, dans la plus large acception du mot, est, de toutes les fortunes du pays, celle qui est le plus menacée de dilapidations. De là ressort toute l'importance d'une bonne comptabilité publique, qui est aux finances d'un Etat ce qu'est l'esprit d'ordre et de prévoyance à la gestion d'un patrimoine.

La comptabilité publique n'est pas simplement l'art de tenir les écritures comme la comptabilité commerciale: tout en empruntant à cette dernière ses procédés les plus lucides, elle embrasse un champ plus vaste, et implique certaines conditions à elle propres. Dans les entreprises industrielles, la comptabilité joue un rôle secondaire, celui d'un expédient fort utile, il est vrai, qui vient s'adjoindre à la surveillance jalouse de l'intérêt personnel. Dans la gestion financière d'un Etat, la comptabilité est, ou doit être, la principale garantie imposée par la loi, dans l'intérêt général des contribuables. A la rigueur, un entrepreneur, en tant qu'il n'est pas responsable de ses faits et gestes envers des tiers ou des associés, peut se passer des écritures, il peut y suppléer par l'esprit d'ordre. De même une Compagnie peut varier ses formes de contrats selon le but qu'elle se propose. Quelles que soient ces formes, à côté d'elles il y a toujours l'intérêt personnel des associés, que nous retrouvons partout dans l'industrie, comme base principale de cet esprit d'ordre et de pré'In-8, 1840; chez Hector Bossange.

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