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variablement construits suivant une forme allongée ? Ces fautes ne remontent pas à une époque reculée; elles datent d'hier, et, sans doute, nos négociants et nos producteurs ne les commettraient plus, si les uns et les autres étaient plus habitués aux besoins des autres nations. Quelle heureuse circonstance que celle qui va offrir à leurs regards tant de produits étrangers! Combien d'erreurs vont être redressées, combien de faux calculs empêchés par l'Exposition universelle de 1855!

Ce n'est pas tout, quoique l'industrie n'ait plus de notre temps de véritables secrets, la plupart des fabricants n'osent point s'aventurer à proclamer hautement le prix de revient de leur fabrication; dans une étroite pensée de monopole, ils cachent derrière un voile les mystères de la production. C'est même, grâce à cette obscurité, que la prohibition se maintient dans nos lois, et qu'on parvient à poser le libre échange en ennemi des intérêts nationaux. A l'Exposition universelle il appartiendra encore de déchirer ces épaisses ténèbres; à elle d'éclairer la consommation sur le coût véritable des principaux objets fabriqués, sur les perfectionnements obtenus au dehors et pouvant être facilement importés parmi nous.

Il eût fallu, pour assurer au pays le bénéfice de cette grande clarté, que parmi les indications réclamées aux exposants, on exigeât d'eux le prix des produits exposés; mais à Paris, comme à Londres, l'esprit d'égoïsme et de mercantilisme mal entendu, la routine industrielle, se sont coalisés contre une exigence aussi légitime; l'indication obligatoire du prix n'a pu être imposée, et tout ce que la Commission française a cru pouvoir faire, c'est de permettre l'annonce ostensible, sur l'objet exposé, du prix courant de vente.

Quoi qu'il en soit, et malgré cette fâcheuse lacune, nous en avons assez dit pour expliquer l'impatience avec laquelle est attendue cette exposition depuis si longtemps annoncée. Le Journal des Économistes, spécialement, au moment où elle va s'ouvrir, se pénètre de l'importante et difficile mission que son passé lui impose; il tient à cœur de se mettre à la hauteur de la rude tâche à laquelle il se trouve appelé par les événements. Au jour où s'ouvriront les galeries du palais des Champs-Elysées, on verra, sans doute, surgir du sol une foule d'organes nouveaux, conçus dans un but de spéculation éphémère, qui tous, à l'envi, s'occuperont de détailler une à une les principales inventions offertes à l'admiration publique. Mais à qui est-il réservé, sinon à ce journal, d'étudier à fond chacune des grandes branches de la production française, de constater leur point de départ et leurs progrès récents, d'analyser le profit qu'elles retirent de la législation douanière, et les dangers auxquels pourraient les exposer la concurrence extérieure. A qui est-il réservé, sinon à ses rédacteurs, de signaler l'état d'avancement des peuples qui nous entourent, de montrer leurs éléments de doctrine et leur aptitude au travail, et d'étudier le profit qu'ils ont su tirer jusqu'à ce jour des grandes découvertes inaugurées dans le dix-neuvième siècle ?

C'est le 1er mai 1855 que l'Exposition doit s'ouvrir; les merveilles des arts et de l'industrie qui doivent y figurer resteront soumises à la curiosité publique jusqu'au 31 octobre. Déjà le palais des Champs-Elysées est complétement achevé, et les mesures sont prises pour qu'avec les annexes dont la construction a été décidée, tout l'emplacement réclamé par les comités locaux et étrangers puisse leur être libéralement octroyé. Nous attendons avec confiance ce moment décisif, certain que la voix de la France, dans son appel aux autres peuples, sera écoutée, et que la nation française, après avoir su offrir une digne hospitalité, saura l'exercer avec grandeur et dignité. G. HUBBARD.

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nistre secrétaire d'Etat au département de l'agriculture, du commerce, et des travaux publics; Vu l'arrêté du gouvernement du 19 vendémiaire an X (11 octobre 1801), et les règlements concernant le commerce de la boulangerie de Paris; - Vu les décrets des 27 décembre 1853 et 7 janvier 1854, relatifs à la création et à l'organisation d'une caisse de service de la boulangerie ;-Notre Conseil d'Etat entendu,- Avons décrété et décrétons ce qui suit :

Art. 1er. Le nombre des boulangers à Paris reste fixé à 601.

Après chaque recensement nouveau de la population, ce nombre pourra être augmenté de manière à ce qu'il y ait un boulanger pour 1,800 habitants.

Art. 2. Les dispositions des arrêtés du gouvernement, décrets et ordonnances relatifs à la boulangerie de Paris, sont applicables à la boulangerie des autres communes du département de la Seine.

Art. 3. Le nombre actuel des boulangers, dans ces dernières communes, sera successivement réduit dans les proportions suivantes :

Dans les communes de 10,000 habitants et au-dessus, il pourra y avoir un boulanger pour 1,500 habitants agglomérés ;

Dans les communes de 1,000 à 10,000 habitants, il pourra y avoir un boulanger par 1,000 habitants agglomérés.

L'établissement d'une boulangerie ou d'un dépôt de pain pourront être autorisés dans les communes el sections de commune de moins de 1,000 habitants agglomérés.

Art. 4. Le dernier recensement officiel de la population servira toujours de base pour déterminer le nombre des boulangers à maintenir ou à établir dans chaque localité.

Art. 5. Les établissements de la boulangerie sont divisés en cinq

-

classes: La 1r classe comprend les établissements où l'on cuit par jour 785 kilogr. nets de farine (5 sacs) et au-dessus; - La 2e classe, ceux où l'on cuit de 628 à 785 kilogr. (de 4 à 5 sacs); -La 3 classe comprend ceux où l'on cuit de 471 à 628 kilogr. (de 3 à 4 sacs); — La 4o classe comprend ceux où l'on cuit de 314 à 474 kilogr. (de 2 à 3 sacs); -La 5o classe comprend ceux où l'on cuit moins de 314 kilogr. (2 sacs). Art. 6. La révision du classement des établissements de boulangerie aura lieu annuellement.

Art. 7. Il sera formé, pour la boulangerie de chacun des arrondissements de Saint-Denis et de Sceaux, un syndicat qui aura une organisation et des attributions semblables à celles du syndicat de la boulangerie de Paris.

Art. 8. Le dépôt d'approvisionnement se composera, tant pour Paris que pour les autres communes du département, de la quantité de farine nécessaire pour alimenter pendant trois mois la fabrication de chaque établissement de boulangerie, suivant la classe dans laquelle il aura été placé.

En conséquence, les dépôts seront: 1re classe, de 84,780 kil. (540 sacs); 2e, de 63,685 kil. (405 sacs); 3o, de 49,455 kil. (315 sacs); 4o, de 35,325 kil. (225 sacs); 5o, de 24,195 kil. (135 sacs).

Le dépôt de garantie des boulangers de Paris sera compris dans les quantités ci-dessus indiquées.

Art. 9. A Paris, un septième de l'approvisionnement sera conservé par chaque boulanger dans son magasin particulier.

Les six autres septièmes seront déposés dans des magasins publics fournis par la ville.

Dans les autres communes du département de la Seine, des arrêtés spéciaux fixeront la quantité de l'approvisionnement qui sera déposé dans les magasins fournis par les communes, et détermineront les locaux où le dépôt devra être effectué.

Le surplus sera conservé par les boulangers dans leurs magasins particuliers.

Art. 10. En cas d'application de l'article 5 du décret du 27 décembre 1853, les boulangers pourront être autorisés à employer tout ou partie des farines formant leur dépôt d'approvisionnement.

Art. 11. Des arrêtés spéciaux détermineront les délais dans lesquels le dépôt d'approvisionnement sera formé ou complété à Paris et dans les autres communes du département, ainsi que les délais dans lesquels ce dépôt devra être rétabli, en cas d'application des dispositions de l'art. 10 ci-dessus.

Art. 12. Chaque boulanger déposera en compte courant, à la caisse du service de la boulangerie, pour le payement de ses achats courants de blé ou de farines, une somme qui demeure fixée comme ci-après :

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Elle sera productive d'intérêts réglés conformément aux art. 9 et 12 du décret du 7 janvier 1854.

Tout boulanger qui aura fait emploi de tout ou partie de la somme ainsi déposée sera tenu de la rétablir ou de la compléter dans le délai de trente jours.

Art. 13. Les boulangers pourront, avec l'autorisation du préfet de police et aux conditions approuvées par lui, racheter les fonds qui excéderaient les proportions fixées par l'art. 3.

Art. 14. Sont maintenues toutes les dispositions des arrêtés du Gouvernement, décrets et ordonnances relatifs à la boulangerie et non contraires au présent décret.

Art. 15. Notre ministre secrétaire d'État au département de l'agriculture, du commerce et des travaux publics est chargé de l'exécution du présent décret, qui sera inséré au Bulletin des lois.

Fait au palais de Saint-Cloud, le 1er novembre 1854.

Le ministre secrétaire d'Etat au départ.
de l'agr., du comm. et des trav. publics,

P. MAGNE.

NAPOLÉON.

Les cours des rentes et ac

BOURSE DE PARIS. Novembre 1854. tions de chemins de fer ont généralement fléchi pendant ce mois; cependant ils ne sont pas restés tout à fait au plus bas. Des craintes sur la ligne de conduite des puissances allemandes (craintes aujourd'hui dissipées) semblent la cause réelle de cette faiblesse. Depuis, les premiers jours de décembre ont vu regagner une grande partie du terrain perdu.

La baisse ayant été générale sur toutes les valeurs, on ne peut, à vrai dire, citer de titres dont le cours soit resté plus haut, au même prix qu'à l'ouverture du mois. A. C.

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500

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100 » 100 » 1000 » 500 »

BOURSE DE PARIS. NOVEMBRE 1854.
RENTES.-BANQUE.—CHEMINS DE fer.

100 n Tout. 4 1/2 % (1852), jouiss. 22 septembre 1854.
100 >> Tout. 4 1/2/. (1825), jouiss. 22 septembre 1854.
100 " 56 60 4 1/2. (Emp. 1854), jouiss. 22 sept. 1854.
100 » Tout. 4 %, jouiss. 22 septembre 1854.........
Tout. 3 %, jouiss. 22 juin 1854.....
68 68 3 % (Emp. 1854), jouiss. 22 juin 1854....
Tout. Banque de France, jouiss. juillet 1854....
250 Crédit foncier, actions, jouiss. juill. 1854..
Tout. Comptoir d'escompte de Paris, j. juill. 1854
Tout. Crédit mobilier, jouiss. juill. 1854....
Tout. Paris à Saint-Germain, jouiss. oct. 1854.
Tout. Paris à Orléans, jouiss. oct. 1854...
Tout. Paris à Rouen, jouiss. juillet 1854....
Tout. Rouen au Havre, jouiss. oct. 1854...
Tout. Strasbourg à Bâle, jouiss. janvier 1854.
Toul. Nord, jouiss. juillet 1854....
Tout.

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Midi, jouiss. juill. 1854.......

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Paris à Caen et à Cherbourg, j. juill. 1854.
Saint-Rambert à Grenoble...

Grand-Central (Lyon à Bordeaux), j. juill. 54
Dieppe et Fecamp, jouiss. avril 1854..
Bordeaux à la Teste..

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492 50 500 B

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1000 Obl. Seine, j. juill. 1854 1010 1000 Obl.liste civ., j. no. 1854 1030 100 Belgiq. 3%, j.août 1854 1004 1/2, j. nov. 1854 100 Piém., 5%, j. juill. 1854 100-3, j. juill. 1854.... 1000-Obl. 1834, j. juill. 1854 1005 -Obl. 1848, j. oct. 1854 1000-Obl. 1851, j. août 1854 100 Rome, 5%, J. juin 1854 100 Autriche,5,Ang.j.j.54 5 Autric. 100 Naples, 5%, cert. Roths. 100 Espag.3%,ext.j.juill. 54 109-3 int., j. juill. 1854 100-3 differ., j. ju ll. 54 1000 Haïti. Ann.,j. juill. 1844 100 toll. 2 1/2 %, j. juil. 54. 100 Turquie, 6%..... 537 50 Banque de Darmstadt..

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480
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250 Docks L. Napoléon...

2500 Gaz anglais..

500 Gaz français..

500 Gaz de Belleville.

500 Cail (usines)..........
250 Cavé, id..

250 Comp. génér. des eaux.
" 1000 Phénix incendie...
5000 Urbaine incendie

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5000 France incendie ...... 28
5000 Nord incendie.... ..........[ 10

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