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total de l'encaisse métallique s'est trouvé réduit à 437 miliions. 39 millions pour Paris, et près de 11 millions pour les succursales. Le La circulation des billets de la Banque s'est accrue de 3 millions à Pa

SITUATIONS DE LA BANQUE DE FRANCE ET DE SES SUCCURSALES DE JUIN A NOVEMBRE 1854.

ACTIF.

Argent monnayé et lingots....
Sumeraire dans les succursales...................................
Effets échus hier à recouvrer ce jour..........
Portefeuille de l'aris..........
Portef. des succurs., effets sur place.
Avances sur lingots et monnaies.........
Idem dans les succursales...................
Avances sur effets publics français.
Idem dans les succursales............
Avances sur act. et oblig. de ch. de fer..
Idem dans les succursales.

Avances à l'Etat (traité du 30 juin 1848)..
Escompte au trésor de bons du trésor.
Rente de la réserve.

Rentes, fonds disponibles.... ... .... ... ... .... ....
Hôtel et mobilier de la Banque......................
Immeubles des succursales........

..

Depenses d'admin. de la banque et des succurs.

Divers...

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8 JUIN.

13 JUILLET.

434,122 07

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10 AOUT. 14 SEPTEMBRE 12 OCTOBRE. 9 NOVEMBRE. 279,493,847 43 276.951,700 41 296,547,697 41 328,669,903 60 325,990,855 95 287,220,391 86 189,060,693 » 174,989,103 » 178,026,801 » 169,684,295 151,085,336 » 150,104,219 » 693,896 78 605,069 95 447,653 84 396,003 75 369,317 97 133,729,207 77 118,869,839 54 114,511,469 34 107,061,016 24 110,289,371 89 118,647,311 37 158,344 720 >>156,687,780 »146,187,540 » 134,929,805 145,126.598 » 151,244,349 2,075,200 » 828,100 »> 517,000 » 1,450,993 » 1,330,533 »| 1,137,933 » 19,096,936 10 18,961,636 10 18,958,736 10 6,442,050 » 6,574,150 n 6,071,950 » 5,954,800 36,021,500 » 39,651,400 >> 40,414,500 " 40,206,600 » 42,705,400 » 47,820,600 13,312,470 » 12,621,970 » 13,007,470 » 13,697,620 "

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14,411,400 » 14,676,100 »> " 65,000,000 » 65,000,000 » 65,000,000 » >>> 30,000,000 10,000,000 31 10,000,000 » 10,000,000 55,516,059 82 55,448,559 82 55,448,559 82

4,000,000 "

3,825,710 1,139,383 95 74,015 98

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55,447,573 97 55,447,573 97 4,000,000 » 4,034,088 1,401,415 21 1,097,847 88 178,576 91 1,015,881,016 05

10,000,000 55,447,573 97

4,000,000 » 3,764,198

4,000,000 » 3,766,484 »

77,927 41

306,436 77

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1,135,739 96

703,151 41

69,843 10

4,000,000 » 3,809,320 ,, 832,451 20 74,084 13

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947,496,721 34

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Capital de la Banque......................
Reserve de la Banque......
Réserve immobilière de la Banque...
Billets an port. en circ. de la Banq....
Idem des succursales..
Billets à ordre pay. à Paris et dans les succursales
Récepisses payables à vue, idem.............
Compte courant du Trésor créditeur..........
Comptes courants de Paris.......................
Idem dans les succursales...............................
Dividendes à payer.......................... .. .. ..... ...
Escomptes et intérêts divers à Paris et dans les
succursales..
Droits de garde sur dépôts de toute nature.....
Réescompte du dernier semest., 2o............
Rentrées exced. l'éval, des effets en souffrance.

Divers..........

............

.......

91,250,000 " 91,250,000 } 91,250,000 25 12,980,750 14 12,980.750 14 12,980,750 14) 4,000,000 4,000,000 31 4,000,000

91.250,000 » 91,250,000 >> 12,980,750 14 12,980,750 14 4,000,000 » 4,000,000 » 446,122,800 »466,897,100 »468,734,300 »465,268.100 » 486,440,800 »485,445,400 » 136,841,575 » 134,178,975 » 141,223,725 »141,186,650 » 146 132,250 149,287,600 " 6,316,261 95] 5,913.634 54 6,018,276 40 5,950,780 50 5,89,752 91 11,875,623 » 10,239,990 10,653,556 » 11,622,535 10,974,429 85,870 391 18 68,177.950 78 62,651,913 48 70,204,547 75 45,292,593 49

6,531,191 58 10,446,663 58,249,837 57

171,327,545 55 111 035,595 70 113.962,581 85 114,568,751 59 112,624,300 58 110 615,281 01 34,422,426 » 31,993,053 35 34,690,064 28,036,835 33 25,741,661 " 324,094 25 3,558,175 25

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1,015,881,016 05 |

5,318,553 43 947,496,721 34

144.406 54 4,890,660 26 955,052.396 84

14,774 10 916,188 68 170,160 82 3,618,001 18 960,410,301 86

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.....................

TOTAL ÉGAL DE L'ACT. ET DU PASSIF.

219,008 48

ris. Dans les

succursales, il y a eu sur ce chapitre

million. L'ensemble de la circulation s'élève à 635 millions. La circulation dépasse ainsi l'encaisse métallique de 197 millions. réduction de près d'un Les portefeuilles se sont accrus de 14 millions et demi; savoir celui de

Paris de plus de 8 millions, et celui des succursales de plus de 6 millions. Le total des valeurs escomptées contenues dans les portefeuilles est de 270 millions.

Les avances sur effets publics ont peu varié; elles ont éprouvé une augmentation insignifiante. Pour celles sur actions et obligations de che mins de fer, l'augmentation a été de 5 millions. Les promesses s'élèvent à 27 millions, et les demandes à 62 millions.

Les comptes courants particuliers ont diminué de 4 millions.

Le compte courant du Trésor s'est accru de 13 millions, ce qui a porte son avoir disponible à la Banque à la somme de 58 millions. Il est vni que le Trésor a eu de nouveau recours à un emprunt provisoire de 30 millions, sous la forme accoutumée d'escompte de bons du Trésor.

BIBLIOGRAPHIE.

La Bourse de Londres. - CHRONIQUes et portraits, par M. JOHN FRANCIS (Chronicles and characters of the stock exchange), traduit de l'anglais, et précédé d'une introduction, par M. N. LEFEBVRE DURUFLÉ, sénateur, ancien ministre de l'agriculture et du commerce, et des travaux publics. Un vol. in-8°, Paris, 1854, Jules Renouard et Comp., éditeurs, 6, rue de Tournon.

Il y a déjà plusieurs années que M. John Francis avait publié ce livre, sérieux au fond, quoique un peu léger de forme, sur l'histoire de la dette publique anglaise et de l'agiotage auquel ont donné lieu chez nos voisins, soit cette dette elle-même, soit les émissions des actions des grandes compagnies financières. Cette chronique animée, dans laquelle les faits les plus sérieux de l'histoire de l'Angleterre et de l'Europe depuis un siècle et demi, viennent se rattacher à une multitude d'anecdotes quelquefois comiques, presque toujours dramatiques et souvent scandaleuses, a obtenu de l'autre côté du détroit un succès contesté, mais réel, ainsi que les autres ouvrages, du même auteur, consacrés à l'histoire des célébrités de la Bourse et de la Cité.

M. Lefebvre Duruflé a eu la bonne pensée de consacrer ses loisirs sénatoriaux à la traduction de ce livre, curieux à plus d'un titre pour le public français. Bien qu'il ait pris quelques libertés avec le texte, on ne peut que louer sa version facile, élégante et en un mot travaillée avec plus de soin que la plupart des traductions d'ouvrages anglais, faites de ce côté du détroit et imprimées d'ailleurs correctement et avec un certain luxe. Le livre, tel qu'il est, peut avoir, pour les gens du monde auxquels il est principalement destiné, tout l'intérêt d'un roman en même temps que la moralité de l'histoire. Ils y trouveront des historiettes ori

ginales et bien contées, des faits énormes exposés avec une franchise et une tolérance toutes philosophiques, des récits dans lesquels figurent des rois et des ministres corrupteurs, des parlements vendus, des scandales de fournitures publiques, de grandes escroqueries plus ou moins impunies, des familles entières ruinées ou ensevelies dans de ridicules entreprises coloniales.

Y a-t-il à retirer de tout cela un grand enseignement? C'est l'opinion que soutient M. Lefebvre Duruflé dans une introduction très-grave et très-philanthropique. «Il lui a semblé qu'en présence de la fièvre d'argent qui tourmente notre époque, que sous l'influence de la fureur de la spéculation, qui pénètre chaque jour plus avant dans les divers rangs de la société, il serait utile et bon de présenter à la France le tableau de ce même fléau chez une nation voisine '. »

Assurément, s'il s'agit de dégoûter une contemporaine de l'agiotage, le but est louable; mais nous doutons que cette publication soit de nature à faire espérer de l'atteindre. Lorsqu'on aura démontré que l'agiotage a été tout-puissant en Angleterre aussi bien que chez nous; qu'il a été l'origine de fortunes immenses et que ses méfaits les plus gros sont presque toujours restés impunis; lorsqu'on lui aura établi des lettres de noblesse de cent soixante ans plus vieilles que celles de bien des nobles du jour, et montré qu'il n'a pas fait obstacle à la grandeur et au développement économique de l'Angleterre, on n'aura pas travaillé très-utilement à la conversion des pécheurs et je doute que l'on ait détourné un seul homme des jeux de la Bourse : il y a bien çà et là, en perspective, dans le lointain quelques potences, quelques prisons, des huissiers, des recors, des gardes du commerce, et la Tamise roulant par un jour de baisse et de brouillard des carnets et des cadavres ; mais il y a tant de billets de banque, tant d'or, tant de luxe autour des nababs, des marocains et de toutes les grandeurs du Stock Exchange, que chez tout homme peu scrupuleux l'attrait l'emportera très-certainement sur la terreur ou la répulsion.

Disons que ce livre est amusant, car cela est vrai. Rien n'est plus gai que cet émissaire ministériel qui attend dans la cour les membres de la Chambre des communes, et qui distribue à la fois des poignées de main et des billets de banque, dont il tient d'ailleurs une comptabilité régulière. Et puis, ce roi d'Angleterre, qui demande gravement le livre où sont tenus ces comptes, prend ses pincettes et, solennellement, devant son Conseil assemblé, met le livre au feu. Est-ce bien édifiant? On peut en douter.

Il ressort, sans doute, du livre de M. Francis plus d'un enseignement, et M. Lefebvre Duruflé a pris la peine d'en indiquer quelques-uns dans son introduction; mais cet enseignement n'est pas dans l'ouvrage luimême, et c'est au lecteur à l'en tirer. Il est certain au fond que, malgré

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l'éclat qu'il a jeté, malgré sa prédominance, en quelque sorte, dans l'histoire politique d'Angleterre depuis deux siècles, l'agiotage n'y a jonë qu'un rôle très secondaire. Ce n'est pas lui qui a créé les vastes capitaux qui lui ont servi de pâture, en même temps qu'ils couvraient les malversations et les concussions des fonctionnaires publics de tout rang et de toute espèce ce n'est ni l'agiotage, ni la Bourse qui ont inspiré ce pa triotisme obstiné et patient du peuple anglais, qui l'ont soutenu dans les épreuves les plus difficiles. Cependant en voyant un volume entier renpli de l'histoire de l'agiotage, en voyant cette histoire liée aux événements les plus grands et les plus glorieux de l'histoire nationale, on est tenté de lui en attribuer une partie et de lui accorder une gloire qu'il ne mérite pas.

Certes, ni M. Francis, ni M. Lefebvre Duruflé, ne se sont trompés et n'ont conçu d'illusions sur ce point; mais c'est une conclusion à laquelle arriveront assez naturellement les lecteurs superficiels de la Bourse de Londres. En pareille matière, le lecteur ne comprend pas à demi-mot, et il est impossible de lui parler avec trop de clarté et de précision. Il ne faut pas, par exemple, qu'il puisse confondre l'abus qu'on fait d'une fonction nécessaire, inévitable, comme un marché des fonds publics avec cette fonction elle-même, et qu'il suppose que l'un et l'autre sont inséparables, que les avis qu'on lui donne ressemblent à ceux de Toinette déguisée en médecin, qui conseille de couper un bras pour conserver au reste du corps une santé plus robuste. Nous regrettons que M. Lefebvre Duruflé, qui, en sa qualité d'ancien législateur et d'ancien ministre du commerce, doit avoir sur ce point des idées pratiques arrêtées, n'ait pas jugé à propos de les faire connaître, et se soit contenté de rappeler la doctrine générale de J.-B. Say, comme s'il n'était qu'un simple économiste.

Nous l'avons vu avec plaisir signaler dans l'introduction quelques symptômes heureux, qui se sont manifestés récemment dans les procédés financiers de l'Angleterre et de la France. M. Gladstone, dont les idées économiques sont saines et bien arrêtées, a proposé au Parlement, et avec succès, d'élever le chiffre de l'impôt plutôt que d'emprunter pour subvenir aux frais de la guerre. Cet acte de courage a généralement été apprécié de l'autre côté du détroit, par un peuple sensé et éclairé, chez lequel les démonstrations de Ricardo et de J. St.-Mill sur cette matière sont familières à tous les esprits cultivés; et si plus tard M. Gladstone est obligé de céder à la nécessité, il aura eu l'avantage de voir son projet accueilli autrement que nos 45 centimes. En France, nous avons eu l'emprunt; mais M. Lefebvre Duruflé fait observer avec raison que c'est un emprunt sans intermédiaires, ce qui est un progrès. Ajoutons que cette forme d'emprunt a été mieux accueillie par l'opinion que ne le fut le projet d'obligations de chemin de fer par coupures de 500 fr., présenté il y a quelques années par un ministre intègre et éclairé.

Espérons donc que l'opinion fera des progrès, et qu'elle finira par s'éclairer de manière à rendre impossibles des énormités semblables à celles racontées par M. Francis et par M. Lefebvre Duruflé, son interprète. Lorsqu'elle en sera venue là, la fièvre d'argent, dont se plaint l'auteur de l'introduction, ne sera pas passée, et l'on recherchera trèscertainement les richesses; mais l'on s'étonnera qu'il se soit trouvé des sociétés assez peu éclairées et assez fécondes en fripons puissants, pour que certains abus, ou, pour mieux dire, certains vols, décrits dans l'ouvrage de M. Francis, aient pu être commis impunément et passer en quelque sorte en habitude. En attendant, remercions M. Lefebvre Duruflé d'avoir bien traduit un livre digne d'être connu et dont l'enseignement, s'il n'est pas toujours bien sûr, est du moins toujours amusant et plein d'intérêt. COURCELLE-Seneuil.

CHAMBRE DE COMMERCE DE BOULOGNE-SUR MER.- Rapport fait à cette Chambre sur le régime des douanes, sur la question des houilles, - sur celle des aciers employés dans la fabrication des plumes métalliques. Lettre écrite au mois d'octobre 1834 à M. le ministre du commerce sur la question des douanes.- Résolutions.-Boulogne, Berger frères, 1854, broch. in-8° de 72 pages.

La Chambre de commerce de Boulogne', à l'instar de celles de Bordeaux, de Lyon et du Havre, a voulu rappeler au gouvernement ses vœux de réforme douanière, qu'elle renouvelle depuis longues années et qu'elle eut occasion de formuler d'une manière solennelle, il y a vingt ans déjà, lors de l'enquête de 1834, dans une remarquable lettre écrite au ministre du commerce, sur le rapport de M. Alex. Adam. Après avoir reproduit cette lettre dans sa nouvelle publication, la Chambre fait cette réflexion « Ce qui doit surprendre, c'est qu'après vingt années ce langage puisse encore être tenu presque dans les mêmes termes, en dépit des progrès immenses qu'a faits depuis lors l'industrie française. S'il fallait en croire les manufacturiers, réunis en comité, qui se qualifient de défenseurs du travail national, comme si le commerce n'était pas, lui aussi, un travail national nourrissant d'innombrables familles d'ouvriers, leur allouant des salaires plus élevés, leur assurant plus d'indépendance, de bien-être, de progrès intellectuel et moral que le travail des ateliers ne l'a jamais su faire; à en croire, disons-nous, ces manufacturiers, la France ne serait pas plus avancée aujourd'hui qu'alors; la prohibition ou des droits prohibitifs seraient encore fatalement nécessaires à leur existence; la moindre modification de son tarif serait le signal de leur ruine; des multitudes d'ouvriers seraient sans pain, si certains produits qu'ils ne peuvent fabriquer, que depuis un siècle ils promettent vaine

'M. Alex. Adam, président rapporteur; Baret Ternaux, Alex. Crouy, Louis Fontaine, Jules Lebeau, Lonquéty ainé, Trudin-Roussel, et Demarle, secrétaire. 2o SÉR. T. IV. — 15 Novembre 1854.

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