charges du système prohibitif actuellement en vigueur, sans participer en rien aux avantages qu'on avait attribués à ce système ; « Qu'en effet les droits établis pour la protéger, c'est-à-dire pour lever le prix de ses produits, manquent complétement leur but, tout en gênant le consommateur, ainsi qu'on vient d'en avoir la preuve posiive à l'égard du bétail, tandis que les droits établis à son détriment ont eur plein effet ainsi les droits sur les fers, fontes et aciers, enchérissent beaucoup ces articles, si importants pour l'agriculture, et le propriétaire qui ne trouvant pas des machines agricoles à acheter en France, comme larrive souvent, veut les faire venir de la Belgique ou de l'Angleterre, est obligé de payer des droits qui en doublent le prix; : « Considérant que l'effet du système que représente le tarif actuel est le faire payer par les consommateurs, au profit des industries privilé➡ giées, un supplément de prix qui constitue une véritable redevance, tandis que, selon les principes du droit public français, on ne doit d'impôt qu'à l'Etat, au département et à la commune, et l'on n'en doit pas à des particuliers; << Considérant que si des encouragements de ce genre ont pu être justifiés, ce n'a été qu'autant qu'ils seraient provisoires, qu'ils iraient successivement en décroissant, de manière à disparaître bientôt ou à ne plus exister qu'à titre de droits fiscaux fournissant des revenus effectifs à l'Etat ; « Considérant que des droits modérés et successivement décroissants ont pour effet de tenir l'industrie en haleine, de l'obliger à s'approprier incessamment, dans l'intérêt de tous, les perfectionnements mis en pratique par l'étranger, tandis que le propre de la prohibition absolue et des droits prohibitifs est de détruire ou d'amoindrir l'émulation dont profiterait le public consommateur; « Considérant que des droits modérés produiraient des revenus à l'Etat, tandis que la prohibition et les droits prohibitifs n'en produisent qu'aux contrebandiers de profession, classe dangereuse, faisant métier de défier la loi, et qu'il ne peut entrer dans la pensée de personne d'encourager; « Considérant que le principe de la liberté commerciale appliqué, comme il est entendu ici, d'une manière graduelle, avec la modération et la prudence qui sont des éléments indispensables de la bonne politique, serait éminemment favorable à l'industrie nationale, puisqu'il lui procurerait les bénéfices résultant de procédés de plus en plus améliorés, et qu'il faciliterait le développement du capital national, qui grandit toutes les fois que par le bon marché des produits l'économie est rendue plus facile à toutes les classes de la société ; << Considérant que, au point de vue des classes ouvrières, à l'égard desquelles le gouvernement est rempli d'une sollicitude aussi noble qu'éclairée, cette politique commerciale libérale présente les plus grands avantages, car, par cela même qu'elle provoque le bon march duits en même temps que le perfectionnement du travail na pousse à l'extension de la consommation et de la fabricat conséquent elle présente le moyen de mieux assurer l'empl et le bien-être des populations ouvrières ; « Considérant que la rigueur extrême des dispositions du gard des marchandises a servi de prétexte à d'autres dispositi sives à l'égard des personnes, telles que les visites à corps e domiciliaires, pratiques blessantes qu'on doit regretter de vo pour la convenance d'intérêts particuliers, dans le Code d' aussi haut placée parmi les peuples civilisés que l'est la Franc « Considérant que, sous le règne de Napoléon Ier, les ma mières de l'industrie et les subsistances restèrent exemptes douanes, et que, s'il était perçu alors des droits à l'impo fers et aciers, ces droits étaient modérés, car ils étaient fixés à 99 fr. par 1,000 kilogr. (décime compris), tandis que, jus faisant décret de novembre 1853, ils étaient de 206 fr. et pour les qualités les plus demandées ; Considérant enfin que lorsque de toutes parts les natio tendent énergiquement à se rapprocher et à s'unir au sein féconde et majestueuse, et que pour multiplier et faciliter internationaux, la science et le génie de l'homme poursuive belles découvertes, et les finances publiques et les capitaux] posent les plus grands efforts, c'est un objet digne d'un go national renommé par l'élévation de ses pensées de marcher les ménagements que comporte une politique sage, vers le re liberté commerciale tempérée ; << Renouvelle le vœu : « Qu'il soit procédé à la révision du tarif des douanes; « Que les prohibitions commerciales soient abolies et rem des droits nouvellement pondérés ; « Que les droits excessifs soient réduits et ramenés à la permettrait à la concurrence étrangère de stimuler l'industri « Que les droits dont sont grevées les matières première espèce soient graduellement abaissés, de manière à disparai que possible, et que notamment les droits sur les fers, fonte reviennent à ce qu'ils étaient sous le règne de Napoléon Ier. - BOURSE DE PARIS. Septembre 1854. La stagnation dans les afaires, que nous signalions dans notre dernière revue, a continué ce moisi. Les variations, fort peu importantes, du reste, ont été dans le sens e la hausse; mais, à part quelques chemins (Est, Lyon, Nord, lavre, Grand-Central, Genève, etc.), les rentes seules ont éprouvé cette mélioration; et certaines lignes (Saint-Germain, Rouen, Méditerranée, Quest, etc.), ont même fléchi. Les esprits sont dirigés vers les événements d'Orient, et c'est de là que l'on attend en ce moment le signal de reprise des affaires. A. C. 1000 200 500 250 500 500 400 100 100 " 100 » 1000 » ........ 100 » Tout. 4 1/2 % (1852), jouiss. 22 septembre 1854. D 350 2 500 Tout. Est (Paris à Strasbourg), jouiss. avril 1854. 250 350 Paris à Lyon, jouiss. juill. 1854. 802 50 627 50 655 » 972 50 1002 50 880 " 1000 Obl. ville 1849, avril 54 1100 1000- 1852, j. juill. 1854 1185 1000 Obl. Seine, j. juill, 1854 1000 Obl.liste civ., j.mai 1854 1050 100 Belgiq. 3, J.août 1854 -4 1/2, j. mai 1854 100 --2 1/2 %, j. juill.1854 100 Piém., 5%, j. juill. 1854 100-3%, j. juul. 1854... 1000-Obl. 1834, j. juill. 1854 -Obl. 1848,j. avr. 1854 1000-Obl. 1851, j. août 1854 100 Rome, 5%. j. juin 1854 100 Autriche,5%, J. juill. 54 100 Naples, 5, cert. Roths. 100 Espag.3%,ext.j.juill. 54 109-3 Int., j. juill. 1854 100-3. differ., j. juill. 54 1000 Haiti. Ann.j. juill. 1844 100 Holl. 2 1/2 %, j. juill. 54 100 Turquie, 6%...... 532 50 Banque de Darmstadt.. 900 900 " 500 Lin Cohin. 900 " 100 Palais de l'industrie. 2500 Gaz anglais.. 545 » 520 31 140 118 75 217 75 212 50 5300 » 5200 » 900 500 Gaz français.. 104 75 102 50 500 Cail (usines).. 782 50 255 " 245 » 216 25 213 75 64 b. 64% b. 7% b. 7% b. 34. b. 34 b. ...64% b. 64 b. 14, b. 14, b. 622 50 626 25 8 s'est accrue de près de 23 millions au 12 octobre. parant aux deux situations publiées depuis par la Banque, 8 juin, 13 juillet, 10 août, 14 septembre, 12 octobre 1854. tembre, était revenu à peu près au même chiffre au 12 oct l'encaisse métallique, qui s'était accru de près de 24 millions nière situation que nous avons donnée est celle du 10 août. circulation des billets n'avait presque pas changé au 14 SITUATION DE LA BANQUE DE FRANCE ET DE SES Succursales, au septe SITUATIONS DE LA BANQUE DE FRANCE Et de ses sucCURSALES DE MAI A OCTOBRE 1854. 11 MAI. 8 JUIN. 13 JUILLET. 12 OCTOBRE. 10 AOUT. 14 SEPTEMBRE 145,126,598 » 1,022,600 2,075,200 " 10,000,000 » ... Rentes, fonds disponibles.. ........... Hôtel et mobilier de la Banque........... Dépenses d'admin. de la banque et des succurs. 10,000,000 10,000,000 » 10,000,000 >> 55,447,573 97 4,000,000 » 4,034,088 » 1,401,415 21 3,764,198 » 77,927 41 4,000,000 » 306,436 77 2,000,400 65 1,097,847 88 1,135,739 96 703,151 41 547,899 25 91,250,000 " 91,250,000 » 91,250,000 » 91,250,000 » 91,250,000 3 » 166 503,353 14 171,327,545 55 111,035,595 70 113,962,581 85 114,568,751 59 112,624,300 58 29,610,612 } 442,864 25 34,422,426 " 324,094 25 34,690,064 D 28,036,835 33 1,019,434 25 794,511 25 91,250,000 » 12,980,750 14 BIBLIOGRAPHIE. Cours d'économie POLITIQUE, par M. F. TRINCHERA (Corso di economia politica, per Francesco Trinchera. Deux beaux volumes in-8°, Turin, 1854; Tettamanzi, rue Saint-Lazare, 39. M. Trinchera est un de ces hommes indépendants et laborieux que les réactions politiques ont amenés à se réfugier, de toutes les parties de l'I talie, dans les États sardes, sous la protection de la liberté civile. Chef de division au ministère de l'intérieur, à Naples, pendant la courte durée du gouvernement libéral de 1848, M. Trinchera, enveloppé dans les persécutions qui suivirent la triste journée du 15 mai, fut emprisonné et accusé de tous les crimes imputés, en ce temps et en ce pays, aux membres de l'administration libérale. Mais, loin de se laisser abattre sous le poids de l'adversité, loin de s'emporter et de s'aigrir contre la destinée, il sut mettre à profit les loisirs forcés de sa captivité, et consacrer son temps à l'étude. Déjà il avait fait ses preuves comme littérateur, et manifesté son goût pour l'économie politique, par une traduction du cours de Rossi ; il étudia encore les divers auteurs qui ont traité de la science des richesses, et la science elle-même, et entreprit de résumer, dans un traité sommaire, et cependant complet, le résultat de ses méditations, qui se trouve consigné dans l'ouvrage que nous annonçons au public. Ces circonstances recommanderaient suffisamment, au besoin, l'ouvrage de M. Trinchera à l'estime et à la sympathie du lecteur : heureusement l'ouvrage se recommande mieux encore lui-même par son mérite propre, par sa clarté, par une diction élégante et fleurie, par une bonne exposition des phénomènes et des doctrines économiques, et par une étude sérieuse des écrivains qui les ont discutées jusqu'à ce jour. Dans ce livre sans prétention, et destiné seulement à la propagation de la science, l'auteur a complétement atteint son but, qui était d'en exposer clairement les principes, et nous ne doutons pas qu'il ne soit utile à la jeunesse italienne, à laquelle il est principalement destiné. Voici en quels termes modestes M. Trinchera définit lui-même le but de son travail : «Je désirerais vivement, dit-il dans sa préface, voir non-seulement augmenter le nombre de ceux qui cultivent d'une manière spéciale l'économie politique, et qu'elle soit connue des hommes d'état appelés à la gestion des affaires publiques, des législateurs, des administrateurs, des financiers, des négociants, et des jurisconsultes auxquels il serait honteux de l'ignorer entièrement; mais je voudrais encore que les vérités économiques, ou du moins les principales, arrivassent |