CXXXIX Une des choses qui fait que l'on trouve si peu de gens qui paraissent raisonnables et agréables dans la conversation, c'est qu'il n'y a presque personne qui ne pense plutôt à ce qu'il veut dire qu'à répondre précisément à ce qu'on lui dit. Les plus habiles et les plus complaisants se contentent de montrer seulement une mine attentive, 5 au même temps que l'on voit, dans leurs yeux et dans leur esprit, un égarement pour ce qu'on leur dit, et une précipitation pour retourner à ce qu'ils veulent dire, au lieu de considérer que c'est un mauvais moyen de plaire aux autres, ou de les persuader, que de chercher si fort à se plaire à soi-même, et que bien écouter et bien répondre est 10 une des plus grandes perfections qu'on puisse avoir dans la conversation. CXLII Comme c'est le caractère des grands esprits de faire entendre en peu de paroles beaucoup de choses, les petits esprits, au contraire, ont le don de beaucoup parler, et de ne rien dire. CLVII La gloire des grands hommes se doit toujours mesurer aux moyens 15 dont ils se sont servis pour l'acquérir. CLX Quelque éclatante que soit une action, elle ne doit pas passer pour grande, lorsqu'elle n'est pas l'effet d'un grand dessein. CLXI Il doit y avoir une certaine proportion entre les actions et les desseins, si on en veut tirer tous les effets qu'elles peuvent produire. 20 CLXII L'art de savoir bien mettre en oeuvre de médiocres qualités dérobe l'estime, et donne souvent plus de réputation que le véritable mérite. CLXVI Le monde récompense plus souvent les apparences du mérite que le mérite même. CLXVIII L'espérance, toute trompeuse qu'elle est, sert au moins à nous 25 mener à la fin de la vie par un chemin agréable. CLXXI Les vertus se perdent dans l'intérêt, comme les fleuves se perdent dans la mer. CCLVIII Le bon goût vient plus du jugement que de l'esprit. CCCXI S'il у a des hommes dont le ridicule n'ait jamais paru, c'est qu'on 5 ne l'a pas bien cherché. CCCXIII Pourquoi faut-il que nous ayons assez de mémoire pour retenir jusqu'aux moindres particularités de ce qui nous est arrivé, et que nous n'en ayons pas assez pour nous souvenir combien de fois nous les avons contées à une même personne ? CDXXXV IO La fortune et l'humeur gouvernent le monde. CDLIII Dans les grandes affaires, on doit moins s'appliquer à faire naître des occasions, qu'à profiter de celles qui se présentent. CDLXXIII Quelque rare que soit le véritable amour, il l'est encore moins que la véritable amitié. CDXCVI 15 Les querelles ne dureraient pas longtemps si le tort n'était que d'un côté. Paris, 1622---1673, Paris Jean-Baptiste Poquelin, son of an upholsterer to the king, received a good education at the hands of the Jesuits in the college of Clermont. He first turned to law, and was received at the bar; but even as a boy he was deeply interested in the stage, and he had hardly become of age when, in 1643, he joined a troupe of well-born amateur. players who styled themselves the " Illustre Théâtre.” Two brothers by the name of Béjart and their sister Madeleine, whose ? daughter Molière married in 1662, formed part of the company. The young Poquelin, who now assumed the name of Molière, became director of this new undertaking, and, when financial troubles came, he was imprisoned for debt (1645). He was soon released, however, and then, in 1646, started touring the provinces, playing the part of author, actor, and director of the troupe. With the experience and success of twelve years of touring to rely upon, he returned to Paris in 1658, and began his career there by playing Corneille's Nicomède” and a short play of his own entitled "Le docteur amoureux.” His company was called the "troupe de Monsieur” until in 1665 it became the "troupe du Roi.” The year after his arrival at the capital he produced the first of his great masterpieces, "Les précieuses ridicules" (1659), a severe attack on préciosité. The next fourteen years were years of untiring activity and growing success, in spite of jealous opposition. During this period twenty-nine pieces came from his pen. He himself usually took the most important rôle in his plays, a fact which probably kept him from being received into the Academy. Neither the unhappiness of his married life nor the progress of the disease which was finally to kill him could exhaust the wonderful fund of his imagination and power, or seriously affect the fertility of his invention, which continued creating the remarkably true and distinct types for which Molière is so conspicuous. His favor with the king made him bold, and one phase after another of human and social foibles received the brunt of his ridicule. But his health was failing, and, in the midst of his successful career, at the fourth representation of " Le malade imaginaire” (1673), he was seized with a fit of coughing on the stage, and had to retire. He died less than an hour later. His best plays are " Les précieuses ridicules" (1659) ; " L'école des maris” (1661); "L'école des femmes ” (1662); " Tartuffe" (played privately in 1664, publicly not until 1669); " Don Juan” (1665); " Le misanthrope” (1666); " Le médecin malgré lui” (1666); " L'avare” (1668); " Le bourgeois gentilhomme” (1670); " Les femmes savantes” (1672); " Le malade imaginaire” (1673). Guri es apoy na nagrerner alus lus a cantories d'alerts at fauce 52 FRENCH ANTHOLOGY PHILINTE ALCESTE Laissez-moi, je vous prie. PHILINTE ALCESTE PHILINTE ALCESTE PHILINTE ALCESTE PHILINTE ALCESTE IO 15 20 valmbrarse rent at maling moralill ranmute lih se Et vous me le traitez, à moi, d'indifférent. 5 ALCESTE PHILINTE ALCESTE PHILINTE » C 15 ALCESTE 25 tal 20 the most Visit Phrase embarass |