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Ne puis-je menacer un ingrat qui m'offense,

Sans aigrir de vos soins l'injuste défiance? Crébillon.

Aigrir.

On associe à Paris avec art l'esprit et la raison, les Aigu. maximes et les saillies, la satire aiguë, l'adroite flatterie et la morale austère. J.-J. Rousseau.

L'aiguille du temps, des heures entourée,

Ne nous donne à la fois qu'un point de leur durée. Colardeau.

Aiguille.

Quand la charité distribue les richesses, elle crée, pour Aiguillon. ainsi dire un monde nouveau dans le monde physique;

elles font circuler en tous lieux l'abondance et la vie;

elles sont l'aiguillon et la récompense du travail.

L'abbé Poule.

Aiguiser.

Le travail aiguise l'appétit. J.-J. Rousseau.

Mes voyages, toujours aiguisés par la gêne, ne faisaient
qu'aiguiser en moi le goût des plaisirs rustiques.

J'ai peu connu la cour; mais la crédulité
Aiguise ici les traits de la malignité. Voltaire.

Sur des ailes de feu la grâce descendue,

Aile.

Chasse enfin le nuage épaissi sur ma vue. Colardeau.

.....Le sommeil, trompant ses chagrins envieux,
La couvre enfin de l'aile, et pèse sur ses yeux. Gilbert.

L'incendie aux ailes brûlantes ⠀⠀ 9.50 i

Fond dans les cieux épouvantés. Lebrun.

Toutes les espèces d'oiseaux-mouches sont assez nombreuses et paraissent confinées entre les deux tropiques, car ceux qui s'avancent en été dans les zones tempérées n'y font qu'un court séjour; ils semblent suivre le soleil, s'avancer, se retirer avec lui, et voler sur l'aile des zéphirs à la suite d'un printemps. éternel. Buffon.

Albion verra sur ses côtes,
De nos célèbres Argonautes

Descendre les châteaux ailés. Lebrun.

Aile.

Air.

Airain.

Ajuster.

Alarme.

Aliment.

Alliage.

Allumer.

Allumé.

Aloi.

Altéré.

Une femme mondaine et toute occupée de plaire, répand sur tout son domestique un air de licence et de mondanité; sa maison devient un écueil d'où l'innocence ne sort jamais entière. Massillon.

.....Mes sens sont glacés par un sommeil d'airain. Lebrun. L'usurpation commence par se mettre peu à peu en possession; l'équité, l'intérêt public jettent des cris et réclament. La politique vient, qui ajuste comme elle peut l'usurpation avec l'équité, et l'abus reste.

Voltaire.

La jalousie qui ne dort jamais, et l'avarice qui s'alarme de tout, suscitèrent une guerre odieuse. Raynal. La tempête de la nuit, le silence du matin, voilà les alimens de l'enthousiasme et les témoins du génie dans les momens de création. La Harpe.

L'alliage des nations fondues ensemble dans l'incendie des guerres, s'épure et se polit par le commerce. Reynal.

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Votre amour contre nous allume trop de haine. Racine. Il se peut bien faire que des cervelles allumées aient eu des visions; on en a mille exemples de siècle en siècle. Voltaire.

Quand on aime bien, on aime tout; et la beauté qui
ne donne aucun chagrin, comme la vôtre, n'est pas une
chose à oublier. Si M. de Grignan la détruit, tenez-
vous pour dit que sa tendresse n'est
que sa tendresse n'est pas d'un bon aloi.
Mme. de Sévigné à sa fille.

Le ciel, le juste ciel, par le meurtre honoré,
Du

sang de l'innocence est-il donc altéré? Racine.

Ne quittez point ce fer de carnage altéré,
Que ce fer n'ait éteint sa soif et sa vengeance
Dans un sang abhorré. Lebrun.

.Toi, cendre sacrée,

Cendre de mon époux, de vengeance altérée,

Mânes sanglans, faut-il que votre meurtrier

Règne sur votre tombe et soit votre héritier ? Voltaire.

Alléré.

J'appris à juger sainement des choses; l'autorité, Allérer. l'opinion n'altéraient point mes jugemens.

J. Rousseau.

La vérité ne s'altère que par le changement des hommes. Pascal.

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Le style est l'homme même; le style ne peut donc ni s'enlever, ni se transporter, ni s'altérer. Buffon.

Quant à Vulcain, Vénus le flatte, le supplie, l'im- Amadouer. plore, l'amadoue. Bernardin de Saint-Pierre,

Jamais la dame la plus belle
Ne charma tant son favori,
Que fait cette épouse nouvelle
Son hypocondre de mari. -

Il l'amadoue; elle le flatte. La Fontaine.

Voulez-vous que la religion chrétienne ne soit qu'un Amas. amas de sophismes ? Voltaire.

C'est le printemps qui rend l'âme

A nos champs semés de fleurs. Molière.

La louange agréable est l'âme des beaux vers. Boileau.

Ame..

J'ai senti l'amertume des remords; j'ai goûté les Amertume. douceurs de la victoire. J.-J. Rousseau.

Sur tous les côteaux voisins

On voit briller l'ambre fertile

Dont elle (l'Aurore) dore nos raisins. J. B. Rousseau.

J'aime cet ambre liquide

Dont Chypre enivre mes regards. Lebrun.

.....La feuille, en tombant du pampre dépouillé,

Découvre le raisin de rubis émaillé:

De l'ambre le plus pur la treille est colorée.

Ambre.

Les celliers sont ouverts, la cave est réparée. Saint-Lambert.

Si j'avais des melons ambrés au cœur de l'hiver, avec

Ambré.

Ambulant,

Amorce,

Amorcé,

Ampoulé,

Anarc hie

Anatomie.

Anatamiser.

Aneré.

Animer,

Anse.

Aalichambre

quel plaisir les goûterais je, quand mon palais n'a besoin d'être humecté ni rafraichi! J.-J. Rousseau.

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L'idée d'un grand voyage flattait ma manie ambulante, qui déjà commençait à se déclarer.

Lê même.
...On connaît peu Lamour, on craint trop son amorce ;
i, C'est sur nos lâchetés qu'il a fondé sa force.

C'est nous qui, sous son nom, troublons notre repos :
Il est tyran du faible, esclave du héros. Voltaire.
5... Si même un jour le lecteur gracieux,
Amorcé par mon nom, sur vous tourne lés yeux,
De votre auteur, alors, faites-lui la peinture.
Boileau a ses vers.

Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme,
Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme. Boileau.

Il me faut un Dieu qui me sauve du chaos et de l'anarchie de mes idées. Rivarol.

L'homme éprouve une répugnance naturelle quand on le force d'assister à l'anatomie de ses facultés.

Le même.

Newton a anatomisé la lumière. Fontenelle. La vanité est si ancrée dans le coeur de l'homme, qu'un goujat, un marmiton, un crocheteur, se vante et veut avoir ses admirateurs, et les philosophes même en veulent. Pascal.

La toile est animée, et le marbre respire. Voltaire.

Le philosophe échappe à la main du destin, qui ne sait pas où le prendre, parce qu'il a brisé, comme dit le stoïcien, les anses par lesquelles le fort saisit le faible pour en disposer à son gré. Raynał.

Tous les médecins sont à la porte du dernier asilo où la nature se renferme; elle ne se montre jamais. à eux, et ils devinent dans son antichambre. Voltaire.

Nous anticipons l'avenir comme trop lent, et comme pour le hâter, ou nous rappelons le passé pour l'arrêter comme trop prompt. Pascal.

Anticiper.

L'homme a la force et la majesté : les grâces et la Apanage. beauté sont l'apanage de la femme. Buffon.

Il n'y a de réel hors de l'homme que l'espace, les corps et leur manière d'être; le temps est notre conception, notre apanage. Rivarol.

Aplanissez l'onde orageuse. J.-B. Rousseau.

La morale uniforme en tout temps, en tout lieu,
A des siècles sans fin vous parle au nom de Dieu :
C'est la loi de Trajan, de Socrate, lá vôtre;
De ce culte éternel la nature est l'apôtre. Voltaire.

Aplanir.

Apôtre.

Pour qui ne les craint point il n'est point de prodiges;'
Ils sont l'appât grossier des peuples ignorans,

Appát.

L'invention du fourbe et le mépris des grands. Le même.

Fille de la peinture et sœur de l'harmonie

Appauvrir.

Jadis la poésie,

Sous le voile enchanteur d'aimables fictions,
Audacieuse et sage en ses expressions,

Pour cadencer un vers qui dans l'âme s'imprime,

Sans appauvrir l'idée enrichissait la rime. Gilbert. Pour que la rose soit à la fois un objet d'amour et de philosophie, il faut la voir lorsqu'elle brille sur sa propre verdure, que le zéphir la balance sur une tige hérissée d'épines, que l'aurore l'a couverte de ses pleurs, et qu'elle appelle par son éclat et par ses parfums la main des amans. Bernardin de Saint-Pierre.

En appesantissant le despotisme, Babar avait voulu l'enchaîner lui-même. Raynal.

La nature a mise dans ma mauvaise tête le poison de ce bonheur ineffable dont elle a mis l'appétit dans mon cœur. J.-J. Rousseau.

Vos pensées s'exhalent sans art et sans peine; elles

Appeler.

Appesantir.

Appétit.

Apprété

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