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Ce vieillard qui charmait la Grèce,
Cet Anacréon si vanté,

Dans la coupe de l'allégresse

Sut boire l'immortalité. Lebrun.

Ils boivent les affronts comme l'eau. J.-J. Rousseau.

Boire la mort dans la coupe sacrée. Marmontel.

Il prenait plaisir à voir combien la terre du Noyer était bonne et buvait avidement son eau. J.-J. Rousseau.

Dans une coupe d'or ils boivent à long traits

L'oubli de tous les maux et des biens imparfaits. Colardeau.

Mange cet agneau tout vif, dévore ses chairs toutes chaudes, bois son âme avec son sang.

.. Doucement il faut boire la chose,

J.-J. Rousseau.

Et je vois votre sort malheureux à ce point,

Que, vous sachant dupé, l'on ne vous croira point. Molière,

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Boire

L'immortalité. J.-B. Rousseau.

Montaigne a vu qu'on s'offense d'un esprit boiteux.

Pascal.

Bien souvent ils chantaient les douceurs de leurs peines,
Tandis que cent cailloux luttant à chaque bond,
Suivaient les longs replis du cristal vagabond. La Fontaine.
Je lâchai la bonde à mes larmes. J.-J. Rousseau.
D'une épaisse crinière il (le cheval) fait bondir les flots,
De ses naseaux brûlans il respire la guerre,

Ses yeux roulent du feu, son pied creuse la terre. Delille.

Des reflux troublant l'harmonie,

Autour de la froide Hibernie

L'onde bondit de toutes parts. Lebrun.

Mérovée nous poursuivaient escorté de ses pairs qui bondissaient autour de lui comme des tritons.

Boiteux.

Bond.

Bonde.

Bondir.

Chateaubriand.

Bora.

Borner.

Bouche.

Bouché.

Bouclier.

Boue.

Bouffée.

Bouffi

Bouleverser.

Louis XII, par sa victoire d'Aiguadel, mit Venise à deux doigts de sa ruine. Raynal.

Il y a des opinions qui sont bornées par les montagnes et par les fleuves. Thomas.

En vain les bombes menaçantes
De ses navires conjurés,

De mille flammes rugissantes

Vomissent les traits égarés. Lebrun.

Satan allait prolonger les plaintes d'un repentir inutile, quand la bouche embrasée de l'abyme venant à s'ouvrir, le rappelle tout-à-coup à d'autres pensées.

Chateaubriand.

Le philosophe errant au pied du Vésuve, entraîné par le désir de connaître, approche de la bouche du volcan, il en mesure de l'œil la profondeur. Thomas.

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Je n'ai supposé dans mon élève ni un génie transcendant, ni un entendement bouché. J.-J. Rousseau. Le vieillard reste sous le bouclier de son insensibilité. Rivarol.

Dès que le poison (la jalousie) a gagné le cœur, on trouve des âmes de boue où la nature avait d'abord placé des âmes grandes et bien nées. Massillon.

Je voudrais mettre tout ce que vous m'écrivez de M. de Turenne dans une oraison funèbre ; vraiment votre style est d'une énergie et d'une beauté extraordinaire vous étiez dans les bouffées d'éloquence que donne la douleur. Mme, de Sévigné à sa fille.

Vous avez sur la scène,

En vers bouffis, fait hurler Melpomène ;

C'est un grand point, mais ce n'est pas assez. J.-B. Rousseau.

Pourquoi faut-il qu'un insensé préjugé vienne chan

(

ger les directions éternelles et bouleverser l'harmonie

des êtres pensans? J.-J. Rousseau.

Je vois des harangues, des infinités de complimens, de visites; on vous fait des honneurs extrêmes, il faut répondre à tout cela vous êtes accablée ; moi-même, sur ma petite boulę, je n'y suffirais pas.

Mme. de Sévigné à sa fille.

Boule.

Qu'est-ce qu'un souverain né avec une valeur bouil- Bouillant. lante et dont les éclairs brillent déjà de toutes parts dès ses plus jeunes ans, si la crainte de Dieu ne le conduit et ne le modère ? Massillon.

Une âme bouillante et ferme n'eut pensé qu'à mourir : Dugay-Trouin ose encore espérer de vaincre. Thomas. Vous riez de me voir faire un contemplatif, un philosophé, un vrai théologien d'un jeune homme dent, vif, emporté, fougueux, dans l'âge le plus bouillant de la vie. J.-J. Rousseau.

Le propre du fanatisme est d'échauffer les têtes; Bouillir. quand le feu qui fait bouillir ces têtes superficielles a fait tomber quelques flammêches dans une âme insensée et atroce, quand un ignorant furieux croit imiter saintement Aod, Judith et leurs semblables, cet ignorant a plus de complices qu'il ne pense. Voltaire.

Quand il fut en l'âge où la chasse
Plaît le plus aux jeunes esprits,

Cet exercice avec mépris

Lui fut dépeint;

Le jeune homme inquiet, ardent, plein de courage,
A peine se sent-il des bouillons de cet âge,

Qu'il soupire pour ce plaisir. La Fontaine.

Modère ces bouillons de ta mélancolie. Boileau.

Bouillon.

Un cœur qui fait bouillonner le feu des passions vio Bouillonner.

lentes, exhale toujours des fumées qui montent à la

tête. (Traduit d'Young).

Bourrasque. Je vous prie que si vous avez encore quelque bour

rasque à espérer de votre bile, vous en obteniez d'attendre que ma fille soit accordée.

Mme. de Sévigné à M. de Grignan.

Je n'ai jamais été follement prodigue que par bourrasques. J.-J. Rousseau.

Bourrer. M. le marquis s'y prend bien, et vous bourre de la bonne manière. Molière.

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Anténor le premier sort des bras du sommeil. La Fontaine.
Le mal bravait toutes les ressources de l'art.

Sismondi.

La modestie m'empêche de vous louer à bride abattue, parce pe j'ai dit et pensé les mêmes choses que vous. Mme de Sévigné.

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Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les gouvernemens; il a tous les cœurs en sa main, tantôt il retient les passions, tantôt il leur lâche la bride, et par là il remue tout le genre humain. Veut-il faire des conquérans ? il fait marcher l'épouvante devant eux, et il inspire à eux et à leur soldats une hardiesse invincible. Bossuet.

Il faut qu'un galant homme ait toujours quelque empire
Sur les démangeaisons qui nous prennent d'écrire,
Il doit tenir la bride aux grands empressemens
Qu'on a de faire éclat de tels amusemens. Molière.

Si on n'occupe les esprits à certain sujet qui les bride et les contraigne, ils se jettent déréglés par-ci par-là dans le vague champ des imaginations. Montaigne.

Que tout naisse sans culture,

Toujours fraîcheur, toujours verdure,

Toujours l'haleine et les soupirs

D'une brigade de Zéphirs. La Fontaine,

Les boutons, les fruits et les fleurs se montrent à Brillant. la fois, et l'année entière est étalée dans un brillant

désordre. (Traduit d'Addisson).

Brisons un pareil entretien,

Je pousserais trop loin votre esprit et le mien. Molière.

De la vague orageuse ils brisent la colère. Colardeau.

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Votre raison, qui n'a jamais flotté
Que dans le trouble et dans l'obscurité,
Et qui, rampant à peine sur la terre,
Veut s'élever au-dessus du tonnerre ;

Au moindre écueil qu'elle trouve ici bas,

Bronche, trébuche et tombe à chaque pas, J.-B. Rousseau.

On éclaircira bientôt toute l'histoire;

Après ce mauvais pas où vous avez bronché,

Le reste encore long-temps ne peut être caché. Corneille.

Plus on les veut brouiller, plus on va les unir. Racine.

Briser.

Broncher.

Brouiller.

Je comprends qu'on peut être étonné de trouver, Brouter. parmi les dames de Montélimart, ce qui conviendrait

si fort ailleurs; mais on broute où l'on est attaché.

Mme de Grignan.

C.

Les Neuchâtelais, qui ne se connaissent pas en vé- Cabrer. ritable étoffe, voyant un homme froid et sans façon, prirent sa simplicité pour de la hauteur, se cabrèrent contre ses soins bienfaisans. J.-J. Rousseau.

Heurter de front tous les sentimens est le moyen de tout gâter; et il y a certains esprits qu'il ne faut prendre qu'en biaisant, des tempéramens ennemis de toute résistance, des naturels rétifs que la vérité fait cabrer, qui toujours se roidissent contre le droit chemin de la

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