Semer. Sépulcre. Serpenter. Serré. Sere. Seyrer Démosthène veut-il soulever les Athéniens contre Philippe? ce n'est plus un orateur qui parle, c'est un général, c'est un roi, c'est le prophète de l'histoire, c'est l'ange tutélaire de la patrie, et quand il veut semer autour de lui l'épouvante de l'esclavage, on croit entendre retentir au loin, de distance en distance, le bruit des chaînes qu'apporte le tyran. Maury. ... Il (Pompée) veut que l'Egypte, en miracles féconde, Serve à la liberté de sépulcre ou d'appui, Et relève sa chute ou trébuche avec lui. Corneille. En vêtemens légers l'or s'est changé pour elle; Gilbert. Les hommes en tout temps ont pensé qu'autrefois Voltaire. D'une humeur serrée et épargnante, l'ambitieux devient libéral, prodigue même; tout est inondé de ses dons. Bourdaloue. Qu'importe qu'on arrachât à l'église quelques branches, la bonne sève ne se perdait pas pour cela, elle poussait par d'autres endroits, et le retranchement du bois superflu ne faisait que rendre les fruits meilleurs. Bossuet. Hautement d'un chacun elles (les vieilles coquettes) blâment la vie, Non point par charité, mais par un trait d'envie Qui ne saurait souffrir qu'une autre ait les plaisirs, Je les aime encor mieux (les femmes hypocrites) qu'une bigote altière, Qui dans son fol orgueil, aveugle et sans lumière, Seuil. A peine sur le seuil de la dévotion, Pense atteindre au sommet de la perfection. Boileau. Voyez Rome, Rome, le siége de la gloire et de la vertu, si jamais elles en curent sur la terre. J.-J. Rousseau. Elle vient, et son front, siége de la candeur, Annonce en rougissant les vertus de son cœur. Voltaire. Siége. Le dédain siége sur ses lèvres, l'indignation qu'il Siéger. (l'Apollon de Belvéder) éprouve, gonfle ses narines et monte jusqu'à ses sourcils. Winkelman. ... Sur son front siége le sombre ennui. Gilbert. Les taureaux, mal égorgés, mêlaient leurs mugis- Sifflement. semens aux sifflemens de la tempête. Chateaubriand. L'air emportait la voix et ne permettait d'ouïr que le sifflement aigu des vergues et des cordages, et les bruits rauques des flots, semblables aux hurlemens des bêtes féroces. Bernardin de S.-Pierre. Les jeunes combattans Tressaillans d'espérance, et d'effroi palpitans, A leurs bouillans transports abandonnent leur âme ; Delille. Tour-à-tour sifflées et bien reçues, les opinions ont flotté dans les affaires sérieuses, comme dans les beaux-arts et dans les sciences. Voltaire. La déesse guerrière, De son pied trace en l'air un sillon de lumière. Boileau. Des pleurs saus fin, n'ont point sillonné ses joues. J.-J. Rousseau. Siffler. Sifflé. Sillon. Sillonner Sillonner. Sillonné. Simulacre. Singeresse. Sobre. Sombre. Somme. Je fus frappé d'un mal étrange, des feux semblables à ceux des éclairs sillonnaient ma vue. Bernardin de Saint-Pierre. Les guerriers sillonnes du feu de l'éclair, écoutent en silence la voix des orages. Chateaubriand, Lorsque le globe eut pris sa consistance, et avant que les eaux n'y fussent établies, il présentait une surface hérissée de montagues et sillonnée de vallées. Buffon. Le style figuré, qui n'est que le simulacre de l'autre, double la richesse des langues. Rivarol. Je craiguais de lui voir cette politesse manièrée, ces façons singeresses, qu'on ne manque jamais de contracter à Paris. J.-J. Rousseau. ( Nouvelle Héloise.) Les passions sobres font les hommes communs. La crainte tremblante, L'injure arrogante, La guerre sanglante Arbitre du sort, Toutes les furies Vont avec transport Apporter la mort. Voltaire. L'habitude de la privation diminue la somme de nos malheurs; mais en retranchant encore plus sur nos plaisirs que sur nos peines, elle conduit l'homme à l'insensibilité plutôt qu'au bonheur. Raynal. (1) Plusieurs critiques ont reproché à Delille d'avoir fait le premier uns faute grave, en écrivant remord, et non remords. Mon Emile, dans le sommeil de l'ignorance, échappe Sommeil. à des périls qu'il n'aperçoit point. J.-J. Rousseau. L'enfance est le sommeil de la raison. J. J. Rousseau. Zulime est encor loin de vouloir se venger ; Goûte d'un calme heureux le dangereux sommeil. Voltaire. C'est avec mon ami que ma raison s'épure, J'embrasse, en le suivant, sa vertu qui m'éveille. Ducis. Sommeiller? Il y a des femmes qui savent rappeler une femme Sommet. du sommet de la vieillesse, pour la faire redescendre jusqu'à la jeunesse la plus tendre. Montesquieu. L'art de bouleverser les états est d'ébranler les cou- Sonder. tumes établies, en sondant jusque dans leur source pour y faire remarquer le défaut d'autorité et de jus tice. Pascal. En sondant la nature de Dieu, penseriez-vous la connaître? Ce sont les hauteurs des cieux; y atteindriez-vous? C'est une chose plus profonde que les abîmes, y pénétreriez-vous ? (Traduit de Job.) Le son de sa voix était net, plein, bien timbré ; une belle voix de basse étoffée et mordante, qui remplissait l'oreille et sonnait au cœur. J.-J. Rousseau. Toutes les gazettes, tous les journaux, toutes les brochures sonnèrent le plus torrible tocsin. J.-J. Rousseau. Sonner. Sonner. Sortir. De qui peux-tu savoir ces nouvelles étranges ? Du peuple, qui partout fait sonner ses louanges. Corneille. Certain ajustement, dites-vous, rend jolie; J'en conviens, il est noir ainsi que vous et moi; Je veux qu'il ait nom mouche; est-ce un sujet pourquoi (La fourmi à la mouche.) La Fontaine. Elle fait bien sonner ce grand amour de mère, Mais, quoique nous étale un langage si doux, Corneille. C'est sortir de l'humanité que de sortir du milieu la grandeur de l'âme humaine consiste à savoir s'y tenir. Pascal. Sortez du temps et du changement; aspirez à l'éternité, la vanité ne vous tiendra plus asservis. Bossuet. Nous sortons de la vie comme d'un spectacle enchanteur, l'aveugle en sort ainsi que d'un cachot. Sortons de ces riches palais, Diderot. Sot. Souche. Comme l'on sortirait d'un songe. La Fontaine. Et toi, que me veux-tu, Ridicule retour d'une sotte vertu ? Corneille. On ne peut s'empêcher de penser que les Madecasses ne sont pas tous sortis d'une souche commune, quand on réfléchit aux différentes formes qui les distinguent. Raynal. Tout semble nous démontrer que la première souche et la tige commune des connaissances humaines appartiennent à la haute Asie, et que les rameaux stériles ou dégénérés des nobles branches de cette ancienne |