Page images
PDF
EPUB

Gianer.

Glissant,

Glisser.

Glissé.

Gonflé.

Gothique.

Gouffre.

Gourmand.

Gourmander

Il n'y a pas de quoi glaner après ma fille, elle a en vérité tout dit, et mieux que je n'eusse pu faire. Mad. de Sévigné.

[blocks in formation]

Leur faveur est glissante. La Fontaine.

La persuation se glissait dans mon cœur. Colardeau.
Accablé de l'horreur qui dans mon cœur se glisse,
Je voudrais n'aimer plus pour en fuir le supplice.

...

Th. Corneille:

L'espoir malgré moi s'est glissé dans mon cœur. Racine.

Divisés pour le bien, réunis pour le mal, gonflés de vanité, se croyant des génies sublimes, au-dessus des doctrines vulgaires, il n'y a point d'insignes folies, d'idees bizarres, de systèmes monstrueux que ces sophistes (Porphyre, Libanius, Maxime) n'enfantent chaque jour. Chateaubriand.

Malgré les maximes gothiques, l'alliance d'un honnête homme n'en déshonorera jamais un autre. J.-J. Rousseau.

Une fatale révolution, une rapidité que rien n'arrête, entraîne tout dans les abîmes de l'éternité; les siècles, les générations, les empires, tout va se perdre dans ce gouffre. Massillon.

Faire à l'herbe gourmande une implacable guerre. Gilbert.'

La vertu qui n'admet que de sages plaisirs,
Semble d'un ton trop dur gourmander nos désirs;
Mais, quoique pour la suivre, il coûte quelques larmes,
Tout austère qu'elle est, nous admirons ses charmes.

L. Racine.

Qu'il est beau, après les combats et le tumulte des armes, de savoir encore goûter ces vertus paisibles et cette gloire tranquille qu'on n'a point à partager avec lé soldat, non plus qu'avec la fortune! Bossuet.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Goûter.

Ce n'est pas aux grands à abandonner le gouvernail Gouvernail. pour vaquer à des fonctions obscures qui n'intéres-. sent pas la sûreté publique; leurs mains sont premièrement destinées à manier ces ressorts principaux des Etats qui font mouvoir toute la machine; et tout doit être grand dans la piété des grands. Massillon.

Les fils de Coré gouvernent les harpes, les lyres et Gouverner. les psaltérions qui frémissent sous la main des anges.

Chateaubriand.

Rien d'absolu pour l'homme; nos idées sont gra- Gradué. duées sur notre échelle, et nous l'appliquons à tout.

Qui n'a dans la tête

Rivarol.

Grain

Un petit grain d'ambition? La Fontaine.

Nous ne nous prisons pas, tout petits que nous sommes
D'un grain moins que les éléphans. Le même.

C'est une chose admirable que tous les grands hommes ont toujours du caprice, quelque petit grain de folie mêlé à leur science. Molière.

Francueil et madame Dupin ne se souciaient de me Greffer laisser acquérir une certaine réputation dans le monde,

de
peur, peut-être, qu'on ne supposȧt, en yoyant leurs
livres, qu'ils avaient greffe mes talens sur les leurs.
J.-J. Rousseau.

Greffer. Il y avait parmi les Romains des moyens très - puissans de rapprocher les patriciens et les plébeïens; que de grands hommes se formèrent dans le peuple pour mériter ces sortes de récompenses! C'est ainsi que s'élevèrent les Catons et les Scipions pour être greffés dans des familles patriciennes. Eernardin de S.-Pierre.

Gréle.

Griller.

Grimaçant.

Grimper.

Grander.

Gros.

On entendait de toutes parts les grêles hennissemens des coursiers, le cliquetis des chaînes, les sourds roulemens des balistes et des catapultes.

Chateaubriand.

La femme du pondeur s'en retourne chez elle;
L'autre grille déjà de conter la nouvelle. La Fontaine.

Décrirai-je ses bas en cent endrois percés,

Ses souliers grimaçans, vingt fois rapetassés? Boileau.

Les violettes et beaucoup d'autres fleurs inconnues à l'Egypte, bordaient les lisières verdoyantes des forêts. Quelques-unes, comme les chèvre-feuilles, grimpaient sur les troncs des chênes, et suspendaient à leurs rameaux leurs guirlandes parfumées.

Bernardin de Saint-Pierre,

On sait que ce pied-plat, digne qu'on le confonde,
Par de sales emplois s'est poussé dans le monde;
Et que par eux son sort de splendeur revêtu,

Fait gronder le mérite et rougir la vertu. Molière.

Nous sommes polis pour le moins autant que le poli Lavardin on l'adore ici; c'est un gros mérite qui ressemble au vin de Grave, Mad. de Sévigné,

:

[ocr errors]

Le temps présent est gros de l'avenir. (Pensée de Leibnitz.)

Le langage des poëtes latins est tout plein et gros d'une vigueur naturelle et constante; ils sont tout épigramme; non la queue seulement, mais la teste, l'estomach et les pieds. Montaigne.

Le temps qui t'a sauvé d'un vainqueur irrité,
A grossi tes forfaits par leur impunité. Crébillon.

On nous mange, on nous gruge,

On nous mine par des longueurs. La Fontaine.

Si Chimène a jamais Rodrigue pour mari,

Mon espérance est morte et mon esprit guéri. Corneille. (Paroles de l'Infante ).

Le sage guérit de l'ambition par l'ambition même.

Gros.

Grossir.

Gruger.

Guérir

La Bruyère.

Guerre.

Boisson digne des dieux, jus brillant et vermeil,

Doux extrait de la sève et des feux du soleil,

Source de nos plaisirs, délices de la terre,

Viens dissiper l'ennui qui me livre la guerre. St.-Lambert.

Que fait l'oiseau guerrier et vorace après s'être em- Guerrier. paré de sa proie? Raynal.

La fortune quelquefois guette à point nommé le der- Guetter. nier jour de notre vie, pour montrer sa puissance de renverser en un moment ce qu'elle avait basti en longues années. Montaigne.

Il est bien plus aisé de se guinder sur de grands sen- Guinder, timens, de braver en vers la fortune, accuser le destin, et dire des injures aux dieux, que d'entrer, comme il faut, dans le ridicule des hommes, et de rendre agréablement sur le théâtre les défauts de tout le monde. Molière.

Qu'elle est aigre, Erminie, et qu'elle est tracassière,
Pour son petit amant, mon cher ami Valère!

Guindé

Guindé.

Tu le connais un peu ? parle : as-tu jamais vu

Un esprit plus guindé, plus gauche, plus tortu ? Voltaire.

Le meilleur goût tient à la vertu même; il disparaît avec elle, et fait place à un goût factice et guindé qui n'est plus que l'ouvrage de la mode. J.-J. Rousseau.

Habiller.

Habit.

Habiter.

Le verger est maintenant frais, vert, habillé, paré, fleuri. J.-J. Rousseau.

Le ciel s'est habillé ce soir en scaramouche, et je ne vois pas une étoile qui montre le bout de son nez.

Molière.

L'un en style pompeux habillant une églogue,
De ses rares vertus te fait un long prologue;
L'autre en vain se lassant à polir une rime,
Et reprenant vingt fois le rabot et la lime,
Dans la fin d'un sonnet te compare au soleil. Boileau.
(à Louis XIV.)

[blocks in formation]

...D'or et d'argent, de perles, de rubis,

De la simple nature ils (les rimeurs sans goût) chargent ses habits (de la nature ),

Et croyant l'embellir, leur main la défigure. Delille.

Je ne prends point pour vertu

Les noirs accès de tristesse

D'un loup-garou revêtu

Des habits de la sagesse, J.-B. Rousseau.

Il faut qu'un homme en voie disséquer un autre

« PreviousContinue »