Histoire de la civilisation en France depuis la chute de l'empire romain jusqu'à 1789, Volume 2

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Pichon et Didier, 1829 - Civilization
 

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Popular passages

Page 439 - L'amour d'un côté , de l'autre la crainte , maintenaient partout le bon accord. Aussi la nation franque brillait-elle aux yeux du monde entier. Les royaumes étrangers, les Grecs , les Barbares et le sénat du Latium lui adressaient des ambassades. La race de Romulus , Rome elle-même , la mère des royaumes , s'était soumise à cette nation; c'était là que son chef, soutenu de l'appui du Christ , avait reçu le diadème par le don apostolique. Heureux s'il eût connu son bonheur, l'empire qui...
Page 64 - Alors je me rendis à la basilique, »me prosternai à terre, et suppliai avec larmes la misé»ricorde divine de détruire, par la puissance du ciel, »ce que l'effort terrestre ne pouvait suffire à renverser. »Après mon oraison, je sortis de la basilique, et vins » retrouver les ouvriers ; je pris la corde , et aussitôt...
Page 285 - Après avoir reçu ces communications, ils en délibéraient un, deux ou trois jours, ou plus, selon l'importance des affaires. Des messagers du palais, allant et venant, recevaient leurs questions et leur rapportaient les réponses...
Page 331 - ... justice, la tenue des plaids locaux, les formes qui doivent y être suivies, le service militaire, etc. 3° Les dispositions de police, qui sont très-variées et entrent quelquefois dans les plus minutieux détails ; les provinces, l'armée, l'Église, les marchands, les mendiants, les lieux publics, l'intérieur du palais impérial, en sont tour à tour l'objet. On y rencontre, par exemple, la tentative de fixer le prix des denrées, un véritable essai de maximum ; Le très-pieux seigneur...
Page 265 - Cependant le public , qui ne saurait demeurer longtemps hors du vrai , s'aperçoit bientôt qu'on l'entraîne où il n'a nulle envie d'aller, qu'on l'abuse et qu'on abuse de lui. Tout à l'heure le grand homme avait mis sa haute intelligence , sa puissante volonté au service de la pensée générale, du vœu commun , maintenant il veut employer la force publique au service de sa propre pensée, de son propre «lésir, lui seul sait et veut ce qu'il fait.
Page 443 - ... une grande divergence d'opinion politique se laisse apercevoir entre les Franks vivant au milieu de la population gauloise, et ceux qui sont demeurés sur l'ancien territoire germanique. Les premiers, ralliés, malgré leur descendance, à l'intérêt du peuple vaincu par leurs ancêtres, prirent en général parti contre l'empereur, c'est-à-dire contre l'empire, qui était, pour les Gaulois indigènes, un gouvernement de conquête. Les autres s'unirent, dans le parti contraire, avec toutes...
Page 146 - Une religion toute de gestes et de mouvemens du corps est vaine ; la souffrance du corps seule est vaine; le soin que prend l'homme de son extérieur est vain, s'il ne surveille et ne soigne aussi son âme. La vraie piété réside dans l'humilité, non du corps , mais du cœur. A quoi bon ces combats que livre aux passions le serviteur, quand elles vivent en paix avec le maître ?... 1l ne suffit pas non plus d'entendre parler des vertus et de les lire...
Page 350 - Le docte Albert abreuvait , aux sources d'études et de sciences diverses, les esprits altérés : aux uns , il s'empressait de communiquer l'art et les règles de la grammaire ; pour les autres, il faisait couler les flots de la rhétorique : il savait exercer ceux-ci aux combats de la jurisprudence, et ceux-là aux chants d'Aonie; quelques-uns apprenaient de lui à faire résonner les pipeaux de Castalie, et...
Page 399 - possède un vase remarquable par sa ciselure et son anti»quité; il est d'un métal pur et d'un poids considérable: on »y voit gravée l'histoire des crimes de Cacus, les visages »des bergers fracassés à coups de massue de fer et souillés »de sang, les signes de ses nombreuses rapines, un champ «inondé du sang des hommes et des troupeaux; on voit...
Page 262 - Glorieux privilège d'un grand homme ! Nul ne s'en étonne, nul ne conteste à Charlemagne le droit de nommer sa race et son siècle. On lui rend même souvent des hommages aveugles ; on lui prodigue , pour ainsi dire au hasard, le génie et la gloire : et en même temps on répète qu'il n'a rien fait, rien fondé ; que son empire, ses lois, toutes ses œuvres ont péri avec lui. Et ce lieu commun historique amène une foule de lieux communs moraux sur l'impuissance des grands hommes; leur inutilité,...

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