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Qualibus in tenebris vitæ quantifque periclis,
Degitur hoc avi quodcumque eft!

Au reste, quand nous avons parlé ci-deffus de T'honneur que les Grecs rendoient aux courti fannes, nous n'en avons parlé que relativement aux autres peuples: on ne peut guere douter en effet, que la Grece n'ait été le pays où ces fortes de femmes ont été le plus honorées, ou, fi l'on veut, moins méprifées. M. Bertin de l'Académie royale des belles-lettres, dans une Differtation lue à cette Académie en 1752, & qu'il a bien voulu nous communiquer, s'eft propofé de prouver, contre une foule d'auteurs anciens & modernes, que les honneurs rendus aux courtifannes chez les Grecs, ne l'étoient point par le corps de la nation, & qu'elles étoient feulement le fruit de l'extravagante paffion de quelques particuliers. C'eft ce que l'auteur entreprend de faire voir par un grand nombre de faits bien rapprochés, qu'il a tirés principalement d'Athénée & de Plutarque, & qu'il oppofe aux faits qu'on a coutume d'alléguer en faveur de l'opinion commune. Comme le mémoire de M. Bertin n'eft pas encore imprimé en 1754, que nous écrivons ceci, nous ne croyons pas devoir entrer dans un plus grand détail; & nous renvoyons nos lecteurs à la differtation, qui nous paroît très digne d'être lue.

Fin du Tome premier.

J. Robertshaw

14.2.92

[VOLT.]

6 vols

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