Œuvres, précédées d'une notice par Mérilhou, Volume 3 |
Contents
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Common terms and phrases
Adieu affaires aimer amant amie amour assez avez bonheur bonne bonté briel Brugnière Changey château d'If chère choses cœur consolation courage crime crire croire crois cruel daignez demander désirs dettes Dijon dire dois donjon de Vincennes donner doute enfant femme Gabriel grace Hélas homme infortune J'ai l'honneur d'être j'aurais j'avais j'en J'espère j'étais j'ose jamais jour juge justice l'ame l'amour l'amour nu laisse Lenoir lettre lettre de cachet liberté long-temps m'avez m'en m'est madame de Mirabeau madame de Monnier malheureux Marignane marquis de Mirabeau marquis de Sades maux Mazarin ment mère mille livres ministre MIRABEAU fils monsieur n'ai n'avais n'en n'était parler passion penser père peut-être plaisir Pontarlier pouvais prison prouver qu'un raison refus reste rien Rougemont s'il Saint-Mauris sais santé savez sensible sentiments serait seul sois Sophie Sophie-Gabriel sort sûr t'en tendre tendresse tion très-humble triste trouve vérité veux voilà voudrais vrai
Popular passages
Page 78 - Toutes les facultés de mon ame tendent vers loi ; c'est Sophie que je veux voir, entendre, aimer: c'est d'elle seule que je suis capable de recevoir le plaisir et l'exercice de tous mes sens intérieurs et extérieurs. Ainsi , si le bonheur d'une autre vie doit être le bonheur de l'homme tout entier , c'est ma Sophie qui le constituerait encore. Quand bien même on parviendrait donc à nous rendre de vrais croyants, de zélés dévots, nous aspirerions à nous réunir, comme les ames pieuses aspirent...
Page 126 - Celui-ci, trahi par son valet-de-chambre, fut conduit jusqu'à la dernière ville de Hollande. La dernière barrière s'ouvrait, lorsqu'un soldat, qui avait entrevu une robe rayée, au moment que Gautier sortait du carrosse pour donner quelques ordres, s'avança et ouvrit la portière pour voir la personne qu'on lui cachait avec tant de soin, et qu'il supposait être une Femme. Il vit un homme en bonnet de nuit, les fers aux mains, un bâillon à la bouche. La barrière se ferma; Gautier et ses recors...
Page 328 - Si votre cœur est content, si voire conscience n'est pas bourrelée, je me sens la force de me condamner en entier pour vous justifier. Si vous me redonnez la liberté, même restreinte, que je vous demande, la prison m'aura rendu sage ; car le temps qui court sur ma tête d'un pied bien moins léger que sur celle des autres mortels, m'a éveillé de mes rêves. Votre pardon me rendra reconnaissant, et je vous prouverai qu'un homme qui sait aimer comme j'aime ne sait pas être ingrat. Consultez-vous...
Page 126 - C'est dans ce pays, où l'on était si libre autrefois, et si jaloux de sa liberté, que notre infortune a été consommée, que nous avons été arrêtés au mépris du droit des gens, des lois et de la constitution du pays. Je n'ai pu m'empêcher aussi de rêver à cette bizarrerie qui avait procuré à un mauvais revendeur de livres des ressources qu'un être de ma sorte, qui peut-être n'est pas sans talens, n'a pu rencontrer.
Page 210 - Vous parler avec tant de franchise el de confiance , c'est une preuve non équivoque des sentiments respectueux avec lesquels j'ai l'honneur d'être , monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur, MIRABEAU fils. Quel que soit le parti que vous daigniez prendre, je vous supplie, monsieur, de brûler cette lettre.
Page 182 - Voulez-vous qu'elle ait fait une imprudence ? elle seule l'a expiée. Personne au monde, qu'elle et son amant, n'a été puni de leur erreur, si vous appelez ainsi leur démarche. Mais comment nommerez-vous le courage avec lequel elle a soutenu le plus affreux des revers; la persévérance dans ses opinions et ses sentiments; la hauteur de ses démarches au milieu de la plus cruelle détresse; la décence de sa conduite dans des circonstances si critiques; l'uniformité de ses principes ; l'héroïsme...
Page 325 - soutenir un tel genre de vie , mon père , je ne le puis. Souffrez que je voie le soleil , que je respire plus au large, que j'envisage des humains; que j'aie des ressources littéraires, depuis si long - temps unique soulagement à naos maux ; que je sache si mon fils respire et ce qu'il fait.
Page 35 - Lenoir, d'autant que je veux lui faire un peu de honte de l'état où l'on me laisse. Il est vrai de dire que je n'ai plus ni culottes, ni souliers, ni bas, ni habit. Ma culotte de drap est en pièces; mes culottes de basin, il faut bien les faire blanchir. Je n'ai pas une paire de bas dont les pieds ne . soient troués. Mon habit de drap est en loques, l'autre plus sale qu'un torchon. Tous les prisonniers qui sont au compte du roi ont abondamment le nécessaire : faut-il que je manque de tout, parce...
Page 182 - Personne au monde, qu'elle et son amant, n'a été puni de leur erreur, si vous appelez ainsi leur démarche. Mais comment nommerez-vous le courage avec lequel elle a soutenu le plus affreux des revers ; la persévérance dans ses opinions et ses sentiments ; la hauteur de ses démarches au milieu de la plus cruelle détresse ; la décence de sa conduite dans des circonstances si critiques; l'uniformité de ses principes; l'héroïsme de son amour et la délicatesse de sa constance ? Si ce ne sont...
Page 234 - Je n'aurais jamais cm que du sang de macreuse coulât dans les veines d'un Mirabeau. Vous savez si c'est à la lenteur de mon sang qu'il fallait attribuer ma modération.. J'obtins tout. le succès que je pouvais désirer; et si je n'eusse arrêté, par une déclaration formelle et publique, le lieutenant-criminel, entraîné par des témoins qui sans doute avaient mal vu , Boyer était condamné à la corde.