Page images
PDF
EPUB

Imprimerie de Ch. Lahure (ancienne maison Crapelet)

rue de Vaugirard, 9, près de l'Odéon

[blocks in formation]

THE NEW YORK
PUBLIC LIBRARY

104463

ASTOR, LENOX AND TILDEN FOUNDATIONS. 1898.

LENOR LIBRARY

NEW YORK

[blocks in formation]

sions. Sorciers mentionnés dans la Bible. - Rôle de Salan d'après la tradition chrétienne. Le diable de la sorcellerie, distinction essentielle.

C'est une croyance universelle, et pour ainsi dire une tradition native du genre humain, que l'homme, à l'aide de certaines formules et de certaines pratiques, empruntées tantôt à la religion, tantôt à la science, peut changer les lois éternelles de la nature, soumettre à sa volonté les êtres invisibles, s'élever au-dessus de sa propre faiblesse, et acquérir la connaissance absolue et la puissance sans limites. Ces dons supérieurs auxquels il aspire, il les demande indistinctement aux éléments, aux nombres, aux astres, aux songes, au principe éternel du bien comme au génie du mal, aux anges, à Satan. Égaré par son orgueil, il crée toute

une science en dehors de l'observation positive; et, pour régner en maître absolu sur la nature, il outrage à la fois la religion, la raison et les lois. Cette science, c'est la magie, qui se divise, suivant les temps et les lieux, en une infinité de Iranches cabale, divination, nécromancie, géomancie, philosophie occulte, philosophie hermétique, astrologie, etc., science empoisonnée dans sa source, qui se résume, au moyen âge, dans la sorcellerie, et qui, toujours maudite, toujours combattue par les lois de l'Église et de la société, reparaît toujours impuissante et convaincue.

La Bible parle à diverses reprises, et partout avec sévérité, des hommes ou des femmes qui se livrent à la magie. « Il ne se trouvera parmi vous, est-il dit dans le Deuteronome1, personne qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille, qui professe la divination ou qui prédise les temps; ni enchanteur, ni sorcière, ni personne qui consulte des esprits familiers, ou qui soit magicien ou nécromancien. » Les mèmes défenses se retrouvent dans le Lévitique, et l'évocation de l'ombre de Samuel par la pythonisse d'Endor, les prodiges opérés par les magiciens de Pharaon, les accusations portées contre Manassès, prouvent que les pratiques des œuvres occultes n'étaient point étrangères aux l

1. Chap. xxm, v. 10-11.

« PreviousContinue »