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ses attributs immortels, et qu'elle a l'intuition complète du passé et de l'avenir, le nécromancien évoquait les morts pour connaître dans quel état, béatitude ou damnation, se trouvaient ceux auxquels il s'intéressait et dont il était séparé par la tombe; pour s'éclairer lui-même sur les mystères de la vie future; pour connaître l'époque de sa mort, de celle de ses proches ou de ses ennemis; enfin pour s'éclairer sur tout ce qui est indépendant de la prévoyance humaine. Les morts, du reste, n'attendaient pas toujours, on le sait, qu'on les rappelåt de leur froid sommeil comme un homme qu'on réveille violemment; ils revenaient souvent d'euxmêmes, quand ils avaient de leur vivant promis de revenir, comme le spectre de Marsile Ficin, le traducteur de Platon, qui se rendit, monté sur un cheval blanc, chez son ami Michaël Mercato, auquel il s'était engagé de révéler les secrets de l'autre monde. Ici encore l'erreur était logique; .car elle n'est que le résultat d'un dogme irrécusable, l'immortalité de l'âme. La seconde vie, telle que le christianisme nous l'enseigne, telle que nous l'espérons, se continue avec les souvenirs et les affections de la vie première; elle s'illumine même de clartés nouvelles dès lors, pourquoi l'âme qui se souvient de la terre ne reviendrait-elle pas, libre et dégagée de ses entraves, vers cette terre qui garde son enveloppe mortelle, et où la rappelle

le souvenir? Ainsi, dans ces mystères de la mort et de la nécromancie elle-même, la crédulité qui nous fait sourire n'est que la conséquence immédiate de la plus chère des espérances qui nous consolent. Malgré cette excuse, la nécromancie fut également condamnée dans l'antiquité et les temps modernes. Sous Constantin, ceux qui s'y livraient encoururent la peine capitale; plus tard on les brûla; et à toutes les époques, on les assimila aux violateurs des tombeaux, dans la pensée qu'ils troublaient comme eux le repos de la mort.

VII.

La sorcellerie complète, par l'intervention du diable, ses emprunts aux diverses branches des sciences occultes.- Caractère et puissance du diable dans les légendes démonographiques. Comment l'homme se met en rapport avec lui. — Du contrat diabolique et de ses conséquences. De la complaisance et de la méchanceté du démon. Les deux pôles de la vision. Le pacte de Palma Cayet. Histoires diverses.

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Les diverses sciences occultes dont nous venons de parler la cabale, l'astrologic, la divination, la nécromancie forment chacune, on l'a vu, une spécialité distincte et limitée; mais il en est une qui les domine et les résume toutes : c'est la magie, devenue la sorcellerie du moyen age. La sorcellerie, en effet, prédit l'avenir, change et transforme non-seulement les éléments, mais

même les hommes; elle évoque les morts; elle tue ph les vivants à la distance de plusieurs centaines de lieues; elle donne à ses adeptes la science sans le étude, la fortune sans travail; elle opère une foule de prodiges; et telle est la terreur qu'elle inspire, ou la fascination qu'elle exerce sur ses initiés, que de toutes parts les bûchers s'allument pour les consumer, tandis qu'un grand nombre d'entre eux, aiment mieux mourir plutôt que de renier la science qui leur coûte la vie.

Comment, dans la croyance du moyen âge, le sorcier arrivait-il à cette puissance supérieure? comment opérait-il ces prodiges qui ont épouvanté les vieux àges? Il les opérait par l'entremise du démon; en d'autres termes, la sorcellerie n'est que le résumé des sciences occultes élevées, par l'intervention de Satan, à leur dernier degré de puissance. La tradition du passé tout entière est là pour l'attester. Satan, en effet, pour les hommes du moyen âge, n'est point le vaincu de l'abîme; c'est le principe du mal des traditions indiennes, égal en puissance au principe du bien : c'est le dispensateur des trésors, des plaisirs, le révélateur de tous les secrets de la nature; c'est le maître de tous ceux qui veulent jouir et savoir, qui escomptent pour des biens périssables les biens éternels, afin d'obtenir l'accomplissement de leurs rêves ou de eurs passions. Voyons maintenant comment s'éta

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