DISCOURS DE M. CLAUDE BERNARD MESSIEURS, En m'appelant à l'honneur de siéger parmi vous, votre indulgence m'inspire un sentiment de reconnaissance d'autant plus vif, que la pensée même de mon insuffisance littéraire ne saurait venir le troubler: c'est l'homme de science que vous avez élu; vos suffrages bienveillants ont voulu honorer en moi l'Académie à laquelle j'appartiens, et perpétuer cette union des sciences et des lettres que vous n'avez cessé de consacrer par une tradition constante. On a raison de dire que les lettres sont les sœurs aînées des sciences. C'est la loi de l'évolution intellec |