Mes parents, mes meilleurs amis; Simonide promit. Peut-être qu'il eut peur Chacun étant en belle humeur, Un domestique accourt, l'avertit qu'à la porte N'en perd pas un seul coup de dent. Ces deux hommes étaient les gémeaux de l'éloge. Et que cette maison va tomber à l'envers. Un pilier manque; et le plafond, Ne trouvant plus rien qui l'étaie, Tombe sur le festin, brise plats et flacons, N'en fait pas moins aux échansons. prop Ce ne fut pas le pis: car, pour rendre complète Une poutre cassa les jambes à l'athlète, beam Pour la plupart estropiés. Cripple La renommée eut soin de publier l'affaire : Qui, les payant à qui mieux mieux, Je reviens à mon texte : et dis premièrement Enfin, qu'on doit tenir notre art en quelque prix. Les grands se font bonneur dès lors qu'ils nous font grâce: Jadis l'Olympe et le Parnasse Étaient frères et bons amis. XV. La Mort et le Malheureux. Un malheureux appelait tous les jours O Mort! lui disait-il que tu me sembles belle! Me cause d'horreur et d'effroi ! N'approche pas, ô Mort! ô Mort, retire-toi! Mécénas fut un galant homme; Il a dit quelque part1 : Qu'on me rende impotent, Je vive, c'est assez, je suis plus que content. cripple wooden bowl quity, onehandect Ce sujet a été traité d'une autre façon par Ésope, comme la fable suivante le fera voir. Je composai celle-ci pour une raison qui me contraignait de rendre la chose ainsi générale. Mais quelqu'un me fit connaître que j'eusse beaucoup mieux fait de suivre mon original, et que je laissais passer un des plus beaux traits qui fût dans Ésope. Cela m'obligea d'y avoir recours. Nous ne saurions aller plus avant que les anciens : ils ne nous ont laissé pour notre part que la gloire de les bien suivre. Je joins toutefois ma fable à celle d'Ésope, non que la mienne le mérite, mais à cause du mot de Mécénas que j'y fais entrer, et qui est si beau et si à propos que je n'ai pas cru le devoir omettre. 1 MÆCENAS apud Ann Senec., Epist. ci, Opera, t. XI. p. 501, in-8°, édit. VAR XVI. La Mort et le Bûcheron. wood max Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée, boughs weight Sous le faix du fagot aussi bien que des ans A recharger ce bois; tu ne tarderas guère. Mais ne bougeons d'où nous sommes : Plutôt souffrir que mourir. C'est la devise des hommes. labor XVII. L'homme entre deux áges, et ses deux Maitresses. Un homme de moyen âge, Et tirant sur le grison, qray Leard Jugea qu'il était saison De songer au mariage. Il avait du comptant, weit Et partant De quoi choisir; toutes voulaient lui plaire : En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant; Bien adresser n'est pas petite affaire. Deux veuves sur son cœur eurent le plus de part : Ce qu'avait détruit la nature. detruiz is Ces deux veuves, en badinant, veut. + L'allaient quelquefois têtonnant, dressing hair C'est-à-dire ajustant sa tête. La vieille, à tous moments, de sa part emportait "hair Afin que son amant en fût plus à sa guise. J'ai plus gagné que perdu; Celle que je prendrais voudrait qu'à sa façon Il n'est tête chauve qui tienne : Je vous suis obligé, belles, de la leçon. bald 1 Il ne faut pas écrire testonnant selon l'orthographe surannée des éditions originales: on prononçait tétonnant. Ainsi on écrivait teste autrefois, et on écrit téte actuellement. Tous les commentateurs de la Fontaine me paraissent s'être mépris sur le véritable sens du vers qui suit immédiatement ce mot. On a cru que notre poëte avait eu pour but, en l'écrivant, d'expliquer un mot suranné : mais le mot tétonner n'était pas suranné de son temps; il se trouvait dans tous les dictionnaires, et notamment dans celui de l'Académie française. Madame de Sévigné, en parlant d'une fameuse coiffeuse nommée Martin, dit : « Toutes les fem- mes de Saint-Germain, et cette la Mothe surtout, se font tétonner par la Martin. » Lettre du 18 mars 1671. t. I, p. 295, édit. de Monmerqué, 1820, in-8°. Le mot tétonner, indépendamment de sa signification simple de peigner, de coiffer, en avait une autre, au figuré, beaucoup plus populaire, et aujourd'hui inconnue; il signifiait battre, ou donner des coups sur la tête; il en est de même aujourd'hui du mot peigner. C'est pour faire une allusion plaisante à cette autre signification que la Fontaine donne son explication. XVIII. Le Renard et la Cigogne. stork Compère le renard se mit un jour en frais, Wroth Ce brouet fut par lui servi sur une assiette : La cigogne au long bec n'en put attraper miette; Pour se venger de cette tromperie, A quelque temps de là, la cigogne le prie. A l'heure dite, il courut au logis Trouva le dîner cuit à point. Bon appétit surtout; renards n'en manquent point. Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande. Small En un vase à long col et d'étroite embouchure. Il lui fallut à jeun retourner au logis, Honteux comme un renard qu'une poule aurait pris Serrant la queue, et portant bas l'oreille. Trompeurs, c'est pour vous que j'écris : |