OEuvres de Alfred de Musset ...: La confession d'un enfant du siècleA. Lemerre, 1876 |
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... pâle , nerveuse . Conçus entre deux batailles , élevés dans les colléges aux roulements des tambours , des milliers d'enfants se regardaient entre eux d'un œil sombre , en essayant leurs muscles chétifs . De temps en temps leurs pères ...
... pâle , nerveuse . Conçus entre deux batailles , élevés dans les colléges aux roulements des tambours , des milliers d'enfants se regardaient entre eux d'un œil sombre , en essayant leurs muscles chétifs . De temps en temps leurs pères ...
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... pâle et si mesquine , la vie intérieure de la société prenait un aspect sombre et silencieux ; l'hypo- crisie la plus sévère régnait dans les mœurs ; les idées anglaises se joignant à la dévotion , la gaieté même avait disparu . Peut ...
... pâle et si mesquine , la vie intérieure de la société prenait un aspect sombre et silencieux ; l'hypo- crisie la plus sévère régnait dans les mœurs ; les idées anglaises se joignant à la dévotion , la gaieté même avait disparu . Peut ...
Page 16
... pâle et tombée , à jamais perdue , avec la faim sur les lèvres et la prostitution dans le cœur . Or , vers ce temps - là , deux poëtes , les deux plus beaux génies du siècle après Napoléon , ve- naient de consacrer leur vie à rassembler ...
... pâle et tombée , à jamais perdue , avec la faim sur les lèvres et la prostitution dans le cœur . Or , vers ce temps - là , deux poëtes , les deux plus beaux génies du siècle après Napoléon , ve- naient de consacrer leur vie à rassembler ...
Page 32
... pâle . Mes témoins accoururent en même temps , voyant que j'étais blessé ; mais il les écarta et me prit la main de mon bras malade . Il avait les dents serrées et ne pouvait parler je vis son angoisse . Il souffrait du plus affreux mal ...
... pâle . Mes témoins accoururent en même temps , voyant que j'étais blessé ; mais il les écarta et me prit la main de mon bras malade . Il avait les dents serrées et ne pouvait parler je vis son angoisse . Il souffrait du plus affreux mal ...
Page 34
... pâle et égarée , sa robe entr'ouverte , ses cheveux épars sur ses épaules , à genoux au milieu de la cham- bre , jamais je ne l'avais vue si belle , et je frémis- sais d'horreur pendant que tous mes sens se sou- levaient à ce spectacle ...
... pâle et égarée , sa robe entr'ouverte , ses cheveux épars sur ses épaules , à genoux au milieu de la cham- bre , jamais je ne l'avais vue si belle , et je frémis- sais d'horreur pendant que tous mes sens se sou- levaient à ce spectacle ...
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Common terms and phrases
aime ALFRED DE MUSSET allai amant amour assis avais avez baiser bler bras Brigitte c'était chambre chère chère Brigitte chose ciel cœur coup croyais Dalens débauche demande Desgenais devant Dieu Dieu dire dis-je disais-je disait dit-elle douleur doute enfant Est-ce êtes eût façon d'aimer faisait femme fleurs frappé gner Goethe heure instruments de musique j'ai j'allais j'avais j'en j'étais jamais jeter jeune homme joie jour l'aime l'amour l'avait laisser Larive larmes levai lèvres libertin m'aimez m'avait m'écriai-je m'en m'étais madame Pierson main maîtresse mençai ment Mercanson moi-même monde mort mourir n'avais n'en n'était nuit Octave pagnons pâle pardonner parler parole passé pauvre pensée peut-être pleurer pouvais première puis-je qu'un quitter raison regardais répondit reste rêve rien Romainville sais savais semblait sentais sera seul silence Smith soir sorte souf souffrir souper sourire tête tilleuls tomber trem triste tristesse tromper trouvai venir visage voilà voix voulais voyais yeux
Popular passages
Page 17 - L'homme est ici-bas pour se servir de ses sens; il a plus ou moins de morceaux d'un métal jaune ou blanc, avec quoi il a droit à plus ou moins d'estime. Manger, boire et dormir, c'est vivre. Quant aux liens qui existent entre les hommes, l'amitié consiste à prêter de l'argent; mais il est rare d'avoir un ami qu'on puisse aimer assez pour cela. La parenté sert aux héritages; l'amour est un exercice du corps; la seule jouissance intellectuelle est la vanité.
Page 1 - Pendant les guerres de l'Empire, tandis que les maris et les frères étaient en Allemagne, les mères inquiètes avaient mis au monde une génération ardente, pâle, nerveuse. Conçus entre deux batailles, élevés dans les collèges au roulement des tambours, des milliers d'enfants se regardaient entre eux d'un œil sombre, en essayant leurs muscles chétifs.
Page 279 - Au sortir de ces scènes affreuses, où mon esprit s'épuisait en tortures et déchirait mon propre cœur, tour à tour accusant et raillant, mais toujours avide de souffrir et de revenir au passé, au sortir de là, un amour étrange, une exaltation poussée jusqu'à l'excès, me faisaient traiter ma maîtresse comme une idole, comme une divinité.
Page 31 - ... plus, ne pas me le dire? pourquoi me tromper. » Je ne concevais pas qu'on pût mentir en amour; j'étais un enfant alors, et j'avoue qu'à présent je ne le comprends pas encore. Toutes les fois que je suis devenu amoureux d'une femme, je le lui ai dit, et toutes les fois que j'ai cessé d'aimer une femme, je le lui ai dit de même, avec la même sincérité...
Page 3 - Elle ressemblait si bien à l'espérance, elle fauchait de si verts épis, qu'elle en était comme devenue jeune, et qu'on ne croyait plus à la vieillesse. Tous les berceaux de France étaient des boucliers, tous les cercueils en étaient aussi; il n'y avait vraiment plus de vieillards, il n'y avait que des cadavres ou des demi-dieux. Cependant...
Page 8 - ... dans sa parure de fiancée: ce squelette enfantin fait frémir, car ses mains fluettes et livides portent l'anneau des épousées, et sa tête tombe en poussière au milieu des fleurs d'oranger. Comme, à l'approche d'une tempête, il passe dans les forêts un vent terrible qui fait frissonner tous les arbres, à quoi succède un profond silence, ainsi Napoléon avait tout ébranlé en passant sur le monde; les rois avaient senti vaciller leur couronne, et, portant leur main à leur tête, ils...
Page 17 - Mais,] pareille à la peste asiatique exhalée des vapeurs du Gange, l'affreuse désespérance marchait à grands pas sur la terre. Déjà Chateaubriand, prince de la poésie, enveloppant l'horrible idole de son manteau de pèlerin, l'avait placée sur un autel de marbre, au milieu des parfums des encensoirs sacrés. Déjà, pleins d'une force désormais inutile, les enfants du siècle roidissaient leurs...
Page 128 - Ainsi je tourmentais mon esprit pour lui donner le change, et je tombais dans tous les travers pour sortir de moi-même. Mais, tandis que ma vanité s'occupait ainsi, mon cœur souffrait, en sorte qu'il y avait presque constamment en moi un homme qui riait et un autre qui pleurait.
Page 1 - De temps en temps leurs pères ensanglantés apparaissaient, les soulevaient sur leurs poitrines chamarrées d'or, puis les posaient à terre et remontaient à cheval.