Les ouvrages de ses mains. Oui, c'est Dieu, c'est Dieu lui-même, . De la terre et des humains. Malan. Adieux de Jeanne d'Arc. Adieu, vallons charmants, lieux de mélancolie, Bosquets fleuris, oiseaux dont le joyeux ramage Celui qui, sur Horeb, apparut à Moïse, Celui qui, pour son peuple, en miracles fécond, Les ingrats arrachés au joug de Pharaon; Et d'un simple berger fit un roi courageux, Prends le glaive vengeur, guide mon oriflamme... Mais, pour prix de mon aide, au milieu des combats, Fuis l'amour; que ses feux ne souillent point ton âme; Fuis les pompes du monde et leurs trompeurs appas! Que toujours à ma loi ton coeur reste fidèle; Que toujours dans ce coeur je sois seul adoré! Ma main bénira Jeanne, et sa gloire immortelle Fera vivre son nom des siècles révéré.“ Va! lorsque tu verras accablés par le nombre Les escadrons épars des courageux Français, L'oriflamme à la main, jusque dans la nuit sombre, Jeanne renversera le vainqueur téméraire, Et dans Rheims, en mon nom, Charles sera sacré." Baron de Cussy. File, file, Jeanne. Jeanne, sois sans crainte T'appelle au saint lieu! Est toujours, ma belle, File, file, Jeanne, Dieu, notre père, est indulgent, File, file, Jeanne, Travailler C'est prier. Depuis l'aube éclose, Sous ton beau doigt rose, Se métamorphose La blancheur du lin; File, file, Jeanne, etc. Fais tourner bien vite Le preux accable; File avec constance Pour chaque souffrance; Au pauvre exilé !... File, file, Jeanne, Dieu, notre père, est indulgent, Ta quenouille fait tomber la manne File, file, Jeanne, etc. F. Tourte. Le matin. L'ombre commence à replier ses voiles, Tandis que par degrés l'orient se colore, Et les petits oiseaux ont, par leurs chants joyeux, Que j'aime sa douce clarté ! Que j'aime à voir le jour renaître, Et le soleil se lever et paraître, Salut, ô féconde lumière, Astre éclatant, noble flambeau ! Combien le Dieu qui traça ta carrière Car tu n'es que sa créature; Tu sembles, ô soleil, te promener en roi, Mais celui qui t'a fait, est plus brillant que toi. Gloire, amour et reconnaissance A ce Dieu de bonté qui, dans mon coeur pieux, C'est ce flambeau sacré qui, chaque matinée, Pour que je sois content le soir. Puisse jamais aucun nuage N'obscurcir dans mon sein sa féconde clarté ! Mais voilà que, dans la vallée, La prière. Heureux celui qui sait prier! Heureux celui dont la jeune âme, De Jussieu. |