Forma Pallas qu'on vit paroître. Dès à l'instant qu'oeuvre pareille F. A. P. de Moncrif. Le hameau. Rien n'est si beau Que mon hameau. O quelle image! Est un berceau Dont le treillage Couvre un caveau. C'est un ormeau, Peint sa bordure D'un vert nouveau. Qui rend ces lieux Qu'un autre efface. De ce domaine Si l'aube en pleurs Moissons de fleurs, Ma jeune Flore Qui près des leurs, Brillent encore.... Assis auprès, Comus après Joint à Pomone Ce qu'il nous donne A peu de frais, Gaîté nouvelle Quand le vin frais, Toujours la belle Des autres sens. La voix se mêle Aux doux hélas De Philomèle, Qui, si bien, qu'elle Ne chanta pas. Telle est la chaîne De nos désirs, Nés sans soupirs. Comblés sans peine O vrai bonheur, Beauté chez elle, Jointe à l'humeur D'être fidèle! Qu'à pleines mains, Le ciel prodigue Comble et fatigue Moi, sans envie Je chanterai Avec Silvie; Je jouirai, Et je dirai Toute la vie : Rien n'est si beau Que mon hameau. P. J. Bernhard. Fragment du chant premier des jardins. Du marbre, de l'airain que le luxe prodigue, Aimez donc des jardins la beauté naturelle. Dieu lui-même aux mortels en traça le modèle. Les Anglais prétendent, que c'est cette belle description du paradis terrestre (chant IV.) qui a donné l'idée des jardins irréguliers. Des plaines, des côteaux le mélange charmant, Le désordre enchanteur, les piquantes surprises, Se fuyoient, s'approchoient, quelquefois à leur vue C'est là que, les yeux pleins de tendres rêveries |