Comme un duvet léger que le corbeau d'ébène Mes pas vous fouleront sous la neige glacée, Au foyer qu'il allume au fond de l'horizon, Au sein du brasier pétillant, Tenant entre ses mains sa brebis la plus blanche, Et puis vous ne serez qu'un vil amas de cendre Je rechercherai vos débris, En vain, hélas ! le vent, la flamme, Comme la vôtre un jour ma tombe méprisée Vos soeurs viendront me visiter, Qu'elles viennent bientôt, car puisque j'ai deux vies, Celle d'ici me pèse, et je veux la quitter. P. F. Le retour dans la patrie. Qu'il va lentement le navire Douce contrée ! Mes yeux cent fois ont cru te découvrir. Qu'un vent rapide Soudain me guide Aux bords sacrés où je reviens mourir. Mais enfin le matelot crie: Terre! Terre! là-bas, voyez ! Ah! tous mes maux sont oubliés. Oui, voilà les rives de France: Voisin des champs où mon enfance France adorée ! Douce contrée ! Après vingt ans enfin je te revois. De mon village Je vois la plage: |