De fleurs en fleurs va les attendre Leur mère les suivra sans doute, Ils sont la dernière espérance; A l'épouse la plus fidèle On rendra le plus tendre époux; ... Le Comte de Maistre. Couplet écrit sur l'album d'une amie. Vous vous vantez d'avoir mon âge: Au hasard alors ces matrones Faisant deux lots de notre temps, J'eus les hivers et les automnes. Vous les étés et les printemps. Béranger. Le tems. Près de la beauté que j'adore, Devant son front chargé de rides, Je n'épargne rien sur la terre ; Vous ne m'avez connu que vieux. Remonte à peine à quelques jours. Ah! par pitié, lui dit ma belle, Sur cent premiers peuples célèbres Où vous disparaîtrez comme eux. Mais malgré moi de votre monde L'arbre immense étend ses rameaux. Des fruits que j'arrache toujours. Il nous fuit; et près de le suivre, Combien tous nos rêves sont courts; Vieillard, épargnez nos amours! Béranger. Les rossignols. La nuit a ralenti les heures: Dans ces instants où le coeur pense, Pour vous il n'est point de Zoile; Mais votre voix devient plus vive; Doux rossignols, chantez pour moi. Béranger. Ma vocation. Jeté sur cette boule Laid, chétif et souffrant; Faute d'être assez grand; De ma bouche sortit. Le bon Dieu me dit: Chante, Chante, pauvre petit! Le char de l'opulence Du riche et du puissant; Le bon Dieu me dit: Chante, D'une vie incertaine Chanter, ou je m'abuse, Tous ceux qu'ainsi j'amuse |