Et quand je suis à l'ombre des forêts, Pauvre Jacques, quand j'étais près de toi, La Marquise de Travanet. Élégie. Que le bonheur arrive lentement! Et tous les biens qu'il n'a plus aujourd'hui; Me suit toujours dans ses rêves trompeurs, Vient m'avertir de répandre des pleurs. J'ai tout perdu: délire, jouissance, Transports brûlants, paisible volupté, Douces erreurs, consolante espérance; J'ai tout perdu, l'amour seul est resté ! Parny. L'orage. Il pleut, il pleut, bergère; Allons sous ma chaumière, Bergère, vite, allons; J'entends sur le feuillage L'eau qui tombe à grand bruit; Voici, voici l'orage; Voilà l'éclair qui luit. Entends-tu le tonnerre; A ma droite, en marchant, Je vois notre cabane... Et, tiens, voici venir Ma mère et ma soeur Anne, Qui vont l'étable ouvrir. Bon soir, bon soir, ma mère ; Soeur, fais-lui compagnie. Soignons bien, ô ma mère, C'est fait. Allons près d'elle. Soupons; prends cette chaise, Tu seras près de moi; Ce flambeau de mélèze Brûlera devant toi; Goûte de ce laitage. Tu te sens de l'orage, Eh bien! voilà ta couche, Nous irons chez ton père Lui demander ta main. Fabre d'Églantine. La Musette. O ma tendre musette, Musette des amours, Toi qui chantais Lisette, Tu m'avais trop flatté: Chante son inconstance C'est l'amour, c'est sa flamme Hélas! si jeune encore Sa voix, pour me séduire, Tout en elle est trompeur; Qu'elle eût plus de tendresse, O ma tendre musette, Parle-moi de Lisette : Ce nom fait mon bonheur. Je me plains toujours d'elle, Et je l'aime toujours. La Harpe. Premières leçons. (Fragment.) Toujours ce souvenir m'attendrit et me touche, Il façonnait ma lèvre inhabile et peu sûre Et ses savantes mains, prenant mes jeunes doigts André Chénier. L'amour vrai. De ma Céline amant modeste, Si je n'ai reçu qu'un aveu, Il vaut à lui seul tout le reste; |