L'athéisme et le péril social

Front Cover
Douniol, 1859 - Atheism - 192 pages
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 73 - L'immortalité de l'âme est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est.
Page 87 - Car pensent-ils avoir mieux vu les difficultés à cause qu'ils y succombent, et que les autres, qui les ont vues, les ont méprisées ? Ils n'ont rien vu; ils n'entendent rien; ils n'ont pas même de quoi établir le néant, auquel ils espèrent après cette vie ; et ce misérable partage ne leur est pas assuré.
Page 35 - Dieu, Providence, immortalité, autant de bons vieux mots, un peu lourds peut-être, que la philosophie interprétera dans des sens de plus en plus raffinés, mais qu'elle ne remplacera jamais avec avantage.
Page 162 - Un prince qui aime la religion et qui la craint est un lion qui cède à la main qui le flatte ou à la voix qui l'apaise; celui qui craint la religion et qui la hait est comme les bêtes sauvages qui mordent la chaîne qui les empêche de se jeter sur ceux qui passent; celui qui n'a point du tout de religion est cet animal terrible qui ne sent sa liberté que lorsqu'il déchire et qu'il dévore.
Page 49 - De toutes les perfections infinies de Dieu, celle qui a été exposée à des contradictions plus opiniâtres, c'est sans doute cette Providence éternelle qui gouverne les choses humaines.
Page 102 - Un homme incomparable, si grand que, bien qu'ici tout doive être jugé au point de vue de la science positive , je ne voudrais pas contredire ceux qui, frappés du caractère exceptionnel de son œuvre, l'appellent Dieu, opéra une réforme du judaïsme, réforme si profonde, si individuelle, que ce fut à vrai dire une création de toutes pièces.
Page 86 - Une hiérarchie de nécessités gouverne le monde moral comme le monde physique. Une civilisation, un peuple, un siècle sont des définitions qui se développent. L'homme est un théorème qui marche 1.
Page 54 - Il n'ya que le tout qui soit intelligible ; et le tout est trop vaste pour être vu de près. Chaque événement est comme un caractère particulier qui est trop grand pour la petitesse de nos organes, et qui ne signifie rien s'il est séparé des autres. Quand nous verrons en Dieu à la fin des siècles, dans son vrai point de vue, le total des événements du genre humain, depuis le premier jusqu'au dernier jour de l'univers, et leurs proportions par rapport aux desseins de Dieu, nous nous écrierons...
Page 96 - Il assure à plusieurs reprises que nul n'est pour cela exclu de l'idéal, que l'homme simple trouve dans ses instincts spontanés une ample compensation à ce qui lui manque du côté de la réflexion. L'aliment que la science, l'art, l'exercice élevé de toutes les facultés, fournissent à l'homme cultivé, la religion le donne à l'homme illettré. — Tant de générosité est pour confondre. Mais, de bonne foi, M. Renan...
Page 55 - Et cela signifie, d'autre part, que le produit équivaut aux facteurs, que tous deux ne sont qu'une même chose sous deux apparences; que la cause ne diffère pas de l'effet ; que les puissances génératrices ne sont que les propriétés élémentaires ; que la force active par laquelle nous figurons la nature n'est que la nécessité logique qui transforme l'an dans l'autre le composé et le simple, le fait et la loi.

Bibliographic information