Oeuvres de Boileau, avec un choix de notes des meilleurs commentateurs, et précédées d'un noticeF. Didot, 1855 - 594 pages |
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Popular passages
Page 201 - II n'est point de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Page 193 - Sans la langue, en un mot , l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.
Page 143 - Au pied du mont Adule, entre mille roseaux *, Le Rhin tranquille, et fier du progrès de ses eaux, Appuyé d'une main sur son urne penchante, Dormait au bruit flatteur de son onde naissante : Lorsqu'un cri, tout à coup suivi de mille cris, Vient d'un calme si doux retirer ses esprits.
Page 203 - Bientôt l'amour, fertile en tendres sentiments, S'empara du théâtre ainsi que des romans. De cette passion la sensible peinture Est pour aller au cœur la route la plus sûre.
Page 492 - Cependant, sur le dos de la plaine liquide S'élève à gros bouillons une montagne humide; L'onde approche, se brise, et vomit à nos yeux. Parmi des flots d'écume, un monstre furieux.
Page 167 - Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant ; -Mais la nature est vraie, et d'abord on la sent : C'est elle seule en tout qu'on admire et qu'on aime.
Page 207 - N'offrent rien qu'Astaroth, Belzébuth, Lucifer. De la foi d'un chrétien les mystères terribles D'ornements égayés ne sont point susceptibles. L'Evangile à l'esprit n'offre de tous côtés Que pénitence à faire et tourments mérités ; Et de vos fictions le mélange coupable Même à ses vérités donne l'air de la Fable.
Page 216 - Mais ce parfait censeur se trouve rarement : Tel excelle à rimer qui juge sottement; Tel s'est fait par ses vers distinguer dans la ville, Qui jamais de Lucain n'a distingué Virgile.
Page 210 - II ne s'égare point en de trop longs détours. Sans garder dans ses vers un ordre méthodique, Son sujet de soi-même et s'arrange et s'explique ; Tout, sans faire d'apprêts, s'y prépare aisément ; Chaque vers, chaque mot, court à l'événement.
Page 188 - C'est en vain qu'au Parnasse un téméraire auteur Pense de l'art des vers atteindre la hauteur : S'il ne sent point du ciel l'influence secrète, Si son astre en naissant ne l'a formé poète, Dans son génie étroit il est toujours captif; Pour lui Phébus est sourd , et Pégase est rétif.