: VIE DE MARIE DE LA FLÉCHÈRE, FEMME DU RÉVÉREND JEAN-GUILLAUME DE LA FLÉCHÈRE, PASTEUR DE MADELEY, En AngleterrE; EXTRAITE DES FRAGMENS DE SON JOURNAL, ET TRADUITE DE L'ANGLAIS SUR LA CINQUIÈME ÉDITION. Par la foi, choisissant plutôt d'être affligé avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un peu de temps des délices du péché (Hebr., XI, 25). La fin du commandement, c'est la charité qui procède d'un cœur pur, d'une bonne conscience, et d'une foi sincère (Tim., 1, 5). PARIS. HENRY SERVIER, LIBRAIRE, PRÉFACE. C'EST avec une joie bien vive et bien sincère que l'on met sous les yeux des membres de l'Eglise réformée de France et de Suisse un extrait des mémoires d'une femme qui, pendant le cours d'une longue et honorable carrière, n'eut d'autre but que la gloire de Dieu. C'est la vie de l'épouse du saint et pieux vicaire de Madeley, Jean Guillaume de La Fléchère, duquel déjà, à des époques différentes, on a écrit l'histoire. La première fut imprimée avec des notes, à Lausanne, en 1826; une autre fut publiée deux ans après à Saint-Malo par le revérend M. Cox. Les lecteurs qui ont parcouru l'un ou l'autre de ces mémoires ne devront pas être surpris ni de ce que dit M. Wesley en parlant de la compagne que M. de La Fléchère se choisit : c'est qu'il n'y en avait pas, en Angleterre, une autre digne de lui; ni de la manière dont M. Moore en parle dans la Préface de la vie de cette femme célèbre. «Ses mémoires, dit-il, seront reçus par les per«sonnes pieuses, non avec l'empressement que l'on doit avoir pour un ouvrage ordinaire, mais avec celui a que l'on doit apporter à une histoire qu'il faut «< considérer comme une œuvre de l'esprit de Dieu. » Je ne puis donc que me réjouir en présentant ces mémoires au monde religieux, et je me plais à penser qu'ils seront en bénédiction aux enfans de Dieu, mais surtout à ceux qui désirent vivre comme JésusChrist a vécu, et qui connaissent la plaie de leur cœur qui s'oppose à cette volonté de Dieu qui est leur sanctification. Je suis donc persuadé que sous ce point de vue ces mémoires auront un grand but d'utilité, principalement pour ceux qui combattent le bon combat de la foi. Le lecteur n'y trouvera rien qui embellisse le style, nulle pompe, nulle extravagance, mais l'exposé simple d'une vie élevée et sanctifiée par une attention constante aux devoirs et aux sacrifices commandés par l'Évangile; mais une personne ayant toujours présentes les grandes et précieuses promesses qui nous font participer à la nature divine, et qui sans cesse fit tous ses efforts pour se conduire selon ce précepte: «Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » Me de La Fléchère était fort attachée à l'Église épiscopale d'Angleterre dont elle fut membre pendant toute sa vie, ainsi que de la congrégation Wesleyenne; et pourtant M. Wesley fut toujours membre de l'Église épiscopale sans vouloir être pasteur d'une paroisse. me |