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DE

MOLIÈRE

NOUVELLE ÉDITION

REVUE SUR LES PLUS ANCIENNES IMPRESSIONS

ET AUGMENTÉE

de variantes, de notices, de notes, d'un lexique des mots et locutions remarquables,
d'un portrait, de fac-simile, etc.

PAR MM. EUGÈNE DESPOIS ET PAUL MESNARD

TOME QUATRIÈME

PARIS

LIBRAIRIE HACHETTE ET Cle

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79

1878

AVERTISSEMENT

Nous devons expliquer le retard apporté à la publication de ce tome IV des OEuvres de Molière.

Une grande partie en était préparée, imprimée même, quand la tâche est tombée des mains, tout à coup glacées, qui l'avaient entreprise.

Dans l'Avertissement du tome Ier, M. Eugène Despois se disait redevable à un collaborateur d'une très

importante partie du travail «< qui demande autant de tact littéraire que de scrupuleuse patience, » de la constitution du texte. On avait pu constater de quelle exactitude et de quel soin consciencieux ce collaborateur de M. Despois, M. Adolphe Regnier, fils du directeur de la collection des Grands écrivains de la France, avait fait preuve, pour sa part, dans les trois premiers tomes. Il avait depuis préparé le texte et les variantes de deux des pièces de ce IV volume, le Mariage forcé et les Plaisirs de l'Ile enchantée. Mais, avant qu'elles fussent imprimées, une mort prématurée l'enleva, le 31 mai 1875, à son père, à sa fa

MOLIÈRE. IV

A

mille, cruellement frappés, à ceux qui avaient été, comme nous, les vieux amis de son aimable jeunesse, aux lettres qui de son dévouement studieux avaient à espérer de longs services.

C'était à M. Despois qu'il appartenait d'exprimer ici les regrets inspirés par une perte si douloureuse. Pour le faire, il attendait l'achèvement, qu'il voulait presser, de ce tome IV. Il en avait déjà fait imprimer les deux premières pièces, telles que nous les publions aujourd'hui, et non-seulement leur texte, établi par M. Regnier fils, mais leurs notices et leurs commentaires, part que dans la tâche il s'était lui-même réservée; et voici qu'au même point fatal du travail commun, et comme sur le même sillon, le 23 septembre 1876, il est à son tour frappé. Nous avons donc aujourd'hui à nous acquitter envers sa mémoire du triste office qu'il se proposait de rendre à celle de son collaborateur, et il nous faut réunir deux noms dans un souvenir de deuil.

Lorsque M. Despois s'était chargé d'être l'éditeur des œuvres de Molière, tout le monde avait compris que, pour la collection, son concours était une heureuse fortune. On savait ce qu'il y avait à attendre de son excellent goût, de son esprit fin, agréable et juste, et de son dévouement à tous les devoirs qu'il acceptait. Au sentiment des meilleurs juges, cette attente n'a pas été trompée par ce qui a été publié de l'édition avant qu'elle ait été funestement interrompue. Il nous sera permis d'emprunter à la Revue des Deux Mondes quelques lignes écrites après la mort de M. Despois, par M. Brunetière, dans un article où les récents

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