Revue de Paris

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Louis Désiré Véron
Bureau de la Revue de Paris., 1838 - French literature
 

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Popular passages

Page 349 - Je vous souhaiterais ici pour y goûter, entre autres plaisirs, celui des belles comédies qu'on y représente, et particulièrement d'un Cid qui a charmé tout Paris. Il est si beau qu'il a donné de l'amour aux dames les plus continentes, dont la passion a même plusieurs fois éclaté au théâtre public.
Page 203 - L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser. Une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui l'univers n'en sait rien.
Page 349 - La foule a été si grande à nos portes, et notre lieu s'est trouvé si petit, que les recoins du théâtre, qui servaient les autres fois comme de niches aux pages, ont été des places de faveur pour les cordons bleus, et la scène ya été d'ordinaire parée de croix de chevaliers de l'Ordre.
Page 194 - A quoi bon entendre Les oiseaux des bois ? L'oiseau le plus tendre Chante dans ta voix. Que Dieu montre ou voile Les astres des cieux ! La plus pure étoile Brille dans tes yeux. Qu'avril renouvelle Le jardin en fleur ! La fleur la plus belle Fleurit dans ton cœur. Cet oiseau de flamme , Cet astre du jour, Cette fleur de l'âme, S'appelle l'amour ! Les voix décroissent et s'éloignent.
Page 196 - Lycamben. 25 ac ne me foliis ideo brevioribus ornes, quod timui mutare modos et carminis artem, temperat Archilochi Musam pede mascula Sappho, temperat Alcaeus, sed rebus et ordine dispar, nee socerum quaerit, quern versibus oblinat atris, 30 nee sponsae laqueum famoso carmine nectit.
Page 194 - Oh ! lève-toi ! viens voir ! — Les bons font place aux pires. Ce royaume effrayant, fait d'un amas d'empires, Penche. . . Il nous faut ton bras ! au secours, CharlesQuint ! Car l'Espagne se meurt, car l'Espagne s'éteint...
Page 201 - J'ai vécu plus que toi; mes vers dureront moins; Mais au bord du tombeau je mettrai tous mes soins A suivre les leçons de ta philosophie, A mépriser la mort en savourant la vie, A lire tes écrits pleins de grâce et de sens, Comme on boit d'un vin vieux qui rajeunit les sens. Avec toi l'on apprend à souffrir l'indigence, A jouir sagement d'une honnête opulence, A vivre avec soi-même, à servir ses amis, A se moquer un peu de ses sots ennemis, A sortir d'une vie ou triste ou fortunée En rendant...
Page 193 - ... cette précision de formes , cet art de composition, soupçonnés, rencontrés par la facile inspiration de Lucrèce , cherchés et trouvés par le savant travail de Catulle, tout cela, grâce à l'opportunité de leur venue, leur échut en partage et entra dans la composition de leur génie , à peu près comme , dans le même temps , les divers pouvoirs de la constitution républicaine se rassemblaient dans la seule main et formaient l'absolue puissance de leur impérial protecteur. Qu'on me...
Page 160 - Voici, comme à Nuremberg et à Augsbourg , les hautes façades des maisons avec leur toit coupé par degrés, semblables aux degrés de la fortune que le digne marchand gravissait peu à peu dans le cours de la vie. Voici les avant-soliers avec leurs guirlandes de fruits, symbole d'abondance, leurs tètes d'ange sortant d'une couronne de fleurs et leurs inscriptions pieuses en vieux vers latins ou allemands.
Page 155 - C'était au commencement du xne siècle ; le christianisme, nouvellement implanté dans le Nord, n'avait pas encore anéanti toutes les coutumes païennes, ni tempéré l'humeur sauvage des populations scandinaves. Une partie des bords de la Trave et l'île de...

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