Revue historique de l'Ouest, Volume 4

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Gaston Louis Michel Marie baron de Carné
Bureaux de la Revue., 1888 - Brittany

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Page 228 - Oui, nous sommes encor les hommes d'Armorique ! La race courageuse et pourtant pacifique! Comme aux jours primitifs la race aux longs cheveux, Que rien ne peut dompter quand elle a dit : Je veux! Nous avons un cœur franc pour détester les traîtres ! Nous adorons Jésus, le Dieu de nos ancêtres! Les chansons d'autrefois toujours nous les chantons : Oh! nous ne sommes pas les derniers des Bretons! Le vieux sang de tes fils coule encor dans nos veines, O terre de granit recouverte de chênes!
Page 151 - Je sais bien que le peuple blâme et déteste l'anarchie et les factieux ; mais enfin il est leur instrument forcé. Des crimes que la loi déclare dignes de mort ont été commis ; une autorité usurpatrice a fait tirer le canon d'alarme !... (Murmures.
Page 148 - Louis ; mais comme législateur, considérant uniquement le salut de l'étal et l'intérêt de la liberté, je ne connais pas de meilleur moyen , pour les conserver et les défendre contre la tyrannie, que l'existence du ci-devant roi. Au reste j'ai entendu dire qu'il fallait que nous jugeassions cette affaire comme la jugerait le peuple lui-même : or, le peuple n'a pas le droit d'égorger un prisonnier vaincu. C'est donc d'après le vœu et les droits du peuple...
Page 488 - Un homme à la cour, et souvent à la ville, qui a un long manteau de soie ou de drap de Hollande, une ceinture large et placée haut sur l'estomac, le soulier de maroquin, la calotte de même, d'un beau grain, un collet bien fait et bien empesé, les cheveux arrangés et le teint vermeil, qui avec cela se souvient de quelques distinctions métaphysiques, explique ce que c'est que la lumière de gloire...
Page 363 - La chambre des vacations s'est rendue coupable d'une désobéissance qui ne peut avoir pour but que de procurer de grands désordres , afin de conserver de grands abus. Elle a dit qu'elle voulait défendre nos franchises; mais sont-elles attaquées ? sontelles perdues? Elles sont augmentées. Nous n'avions stipulé ni avec la nation , ni contre elle, mais avec le roi et contre le despotisme. Les Bretons ont renouvelé leur union à la France, en nous envoyant vers vous. Ils ont adhéré à ce que...
Page 140 - ... serait établi sous la domination d'une puissance étrangère, ni celle de ses délégués, résidant en France ou ailleurs: le tout sans préjudice de l'unité de foi, et de la communion qui sera entretenue avec le Chef visible de l'église universelle, ainsi qu'il sera dit ci-après.
Page 152 - Je viens d'être mis en arrestation chez moi, ce matin à neuf heures , en exécution de votre décret. Je suis gardé par deux gendarmes, j'aurais pu fuir et me soustraire à l'oppression ; mais loin de moi cette pensée! Je lutterai avec le courage de l'innocence et de la vertu contre mes calomniateurs. Vous avez cédé hier à la nécessité. Je vous remercie d'avoir empêché peut-être par votre condescendance de plus grands attentats. Maintenant, je vous en conjure au nom de la patrie, hâtez-vous...
Page 147 - ... dans cette violation des principes , soyez d'accord avec vous-mêmes. Vous invoquez sans cesse le Code Pénal ; vous dites sans cesse : nous sommes jury; eh bien, c'est le Code Pénal que j'invoque; ce sont ces formes de jury que je demande et auxquelles je supplie de ne pas faire d'exception.
Page 149 - ... triumvirat. Il a appelé le poignard sur les représentants du peuple; il a prêché l'anarchie, le pillage et le meurtre; il s'est fait l'avilisseur perpétuel, le calomniateur banal de tous les fonctionnaires publics. Ces faits ne sont ignorés de personne; je ne me reconnais pas le droit de faire grâce, je serais un lâche et un traître à la patrie si je ne disais pas : Il ya lieu à accusation. » De tous les votants , Dubois-Crancé eut seul la juste prévision de l'avenir : « Vous avez,...
Page 354 - ... de mes prédécesseurs ont rendue si difficile, si je n'espérois pas que vous daignerez être mes guides, et. qu'objet de vos bontés, je le serai également de votre indulgence. Vous êtes maintenant occupés du travaille plus important. Donner une constitution au royaume est le travail actuel de vos pensées : la France en désordre vous conjure de traiter ce travail sans le précipiter. Je serais trop heureux, Messieurs, si je pouvois contribuer à avancer de quelques instants un si grand...

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