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CHARDOT (Joseph), né à Saint-Nicolas de Nantes, 54 ans, curé de Saint-Gédéon.

CHAUSSUN (Pierre), né à Besné, 47 ans, aumônier des ursulines de Guérande.

CHENAY (Julien), né à Avranches, 57 ans, aumônier des carmélites de Nantes.

CHEVALIER (Guillaume), né au Croisic, 57 ans, ancien directeur du séminaire d'Orléans.

DANIEL (Marcellin), né à Dinan, 42 ans, religieux dominicain. DAVY (François), né à Saint-Lézins, district de Chollet, 43 ans, curé de Saint-Philbert-en-Mauges.

DEMARS (François), né à Campbon, 39 ans, chapelain à Campbon. DENIAU (Julien-Michel), né à Saint-Jean-de-Corcoué, vicaire de Chauvé.

DODET (Louis), né à Charleville, 50 ans, récollet.

DUTHOYA (Hervé-Gabriel-Marie), né à Landerneau, 31 ans, chartreux. FILLOLEAU (François), né à Légé, 48 ans, curé de Saint-Etienne-de Brillouet (Vendée).

FORMONT (Martin), né à Vertou, 28 ans, vicaire de Saint-Julien-de Concelles.

GALIPAUD (Guillaume), né à Saint-Nicolas de Nantes, 58 ans, curé de Pornic.

GAUTIER (René-Louis), né à Guérande, 35 ans, vicaire de la ChapelleLaunay.

GÉLY (Etienne-René), né à Saint-Nicolas de Nantes, 24 ans, diacre de la paroisse de Saint-Léonard.

GUIARD (Roland), né à Fay, 31 ans, vicaire de Vertou1.

GUILLEMIN (François-Dominique), né à Bar-le-Duc, 43 ans, bernardin de Villeneuve.

HOUDBINE (Jacques-André), né à Château-Gontier, 25 ans, élève minoré.

HUE (Nicolas), né à Saint-Clément de Nantes, 39 ans, prêtre de choeur à Saint-Nicolas.

JAMBU (Pierre), né à Treffieuc, 44 ans, vicaire de Saint-Donatien. JOLLIVET (Jean-Baptiste), né à Saint-Mars-la-Jaille, 35 ans, aumônier du Sanitat.

1 Deux autres prêtres du même nom: René-François Guihard, prêtre du Pouliguen, et Pierre-Gabriel Guihard, vicaire de Treillères, qui n'avaient pas été emprisonnés partirent volontairement pour l'Espagne le premier, le 14 septembre 1792, sur le navire la Ville de Cadix, et le second, le 13 septembre, sur la Notre Dame de Pitié.

JORET (Jacques), né à Bains, district de Redon, 24 ans, bénédictin. JOYAU (Michel), né à Saint-Jean-de-Boiseau, 39 ans, vicaire de Saint-Hilaire-de-Chaléons.

de LAHAYE (Augustin), né à Sainte-Trinité de Nantes, 57 ans, prêtre de choeur à Saint-Saturnin.

LAILLEAUD (Félix), né à Saint-Saturnin de Nantes, 38 ans, aumônier du Bon-Pasteur.

LANGEVIN (Nicolas), né à Saint-Nicolas de Nantes, 32 ans, chanoine de la Collégiale.

LEMAIGNAN (Alexis-Prudent-Ursule), né à Saint-Jean-de-Carcoué, 39 ans, vicaire à Saint-Similien.

LE POURCEAU DE TRÉMÉAC (René-Marie), né à Escoublac, 38 ans, chanoine de la collégiale de Guérande.

LHONORÉ (François), né à Hennebont, 65 ans, prieur des chartreux. MAJEUNE (François), né à Laval, 40 ans, supérieur des cordeliers de Nantes.

MENIER (Albert), né en Franche-Comté, 45 ans, récollet de...

MOLLÉ (Pierre-Alexis), nė au Pouliguen, 43 ans, vicaire de SaintGédéon.

MAURILLE DE KERMARTIN (Henri-René), né à Nantes, élève tonsurė; habitait Ligné ; avait été arrêté le 11 juin 1792 et conduit à SaintClément, quoiqu'il affirmàt avoir quitté le petit collet.

SAGE (Jean-Baptiste), né à Saint-Léonard de Nantes, 33 ans, vicaire de Varades.

RACAULT, (Fidèle-Felix), né à Saint-Vincent de Nantes, 58 ans, sacriste de Saint-Vincent.

RACAULT jeune, (Jean-François), né à Saint-Vincent de Nantes, 54 ans, prêtre de choeur à Saint-Vincent.

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ROBIN (René), né à Campbon, 56 ans, vicaire de Chémeré..

SAUTERRE (Julien-Marie), né à Férel, district de La Roche-Bernard, 41 ans, vicaire à Grand-Champ.

VALTON (Renė), né à La Bruffière, 33 ans, vicaire de Carquefou.

Ces quarante-quatre prêtres furent débarqués, le 24 septembre 1792, à Sautona, petit port du golfe de Biscaye, situé à quelques lieues à l'est de Santander1.

S'embarquèrent sur le Bon Citoyen:

MM. BERROUETTE (Jean-Louis), né à Nantes, 42 ans, desservant de Saint-Jacques.

'Certificat de santé du 24 septembre 1792. Départ 3 octobre 1792, et départ 5 janvier 1793.

CHARBONNEAU (Jean-Casimir-Pierre de), né à Mouzeil, chanoine de la cathédrale.

COUILLAUD DE LA RIVE (François), né à Nantes, chanoine de la collégiale de Notre-Dame.

GELLÉE DE SAINT-CYR (Charles-Anne), né à Nantes, 40 ans, chanoine de la cathédrale.

THEBAUD (André), né à Nantes, 34 ans, vicaire de Rouans.

Deux certificats constatent que le capitaine du Bon Citoyen, d'Aspilcouet, a débarqué à Saint-Sébastien, du 20 ou 22 septembre 1792, MM. de Charbonneau et Couillaud de la Rive, et il est à présumer que les autres prêtres furent débarqués en même temps'.

Sur le Saint-Gédéon :

MM. DOUAUD (Louis-Georges), né à Tiffauges, 55 ans, curé de Savenay.

FOURNIER (Paul-Augustin), né à Vitré, 40 ans, vicaire d'Oudon. FOURNIER (Jacques-Laurent), né à Nantes, 52 ans, curé de BasseGoulaine.

MOCQUARD (Jean-Mathurin), né à Bouguenais, 42 ans, curé de Saffré. PARIS (Joachim-Etienne), né à Chatellerault, chanoine de la cathédrale.

PERRIN (Vincent), né à Vigneux, 52 ans, curé de Saint-Michel-ChefChef.

PETIT DES ROCHETTES (Jean-Baptiste), né à Sainte-Croix de Nantes, 49 ans, curé de Saint-Denis.

POIRIER (Jean), né à Saint-Denis de Nantes, sacriste de la cathédrale. MM. Paris et Petit furent débarqués à Saint-Sébastien, le 18 septembre.

Un seul des prêtres de ce convoi s'embarqua sur le Frederick, M. Ollivier, Antoine, né à Saint-Pierre-de-Bouguenais, 56 ans, prêtre de choeur à Saint-Saturnin.

En outre de ces quatre-vingt-seize ecclésiastiques déportés administrativement, car M. Le Normand ne partit pas, on peut évaluer à cent vingt et quelques le nombre de ceux qui obéirent volontairement à la loi du 26 août 1792, ou qui, sous des prétextes divers, avaient, avant cette loi, quitté la France. Les registres de la municipalité de Nantes font foi de la déli

Délib. du district de Nantes du 25 janvier 1793.

Liasses des prêtres émigrés. Arch. départ.

vrance à des ecclésiastiques, de 221 passeports, du 26 avril au 6 décembre 1792, la plupart à destination de l'Espagne et du Portugal, quelques-uns seulement à destination de l'Angleterre' et des Pays-Bas. Il faudrait aussi tenir compte des prêtres du diocèse de Nantes qui s'embarquèrent aux Sables' ou au petit port de Vieilleroche (Morbihan). En vertu d'un arrêté de la municipalité de Nantes, du 9 septembre 1792, les passeports n'étaient délivrés aux ecclésiastiques que sur le cautionnement de deux personnes connues, qui s'engageaient à apporter un double certificat du capitaine constatant l'embarquement et le dépot sur une terre étrangère.

La déportation rendit très difficiles les rapports des prêtres avec leurs familles; sans parler des correspondances, ayant pour objet des envois de fonds, qui étaient absolument prohibées, les simples lettres adressées par les prêtres déportés n'étaient pas remises aux destinataires, et le Conseil de département prit même un arrêté pour ordonner qu'un nombre considérable de ces lettres, « où il n'était question ni « d'insurrection, ni de conspiration, fussent brûlées en présence de commissaires. Quelques fragments de lettres interceptées, échappées par hasard à la destruction, et que j'ai trouvées dans des dossiers, vont faire connaître la situation difficile des prêtres déportés :

31 octobre 1792.

<< Jesuis arrivé dans une ville où je jouirais de la paix et de la liberté, si j'y trouvais les amis que j'ai quittés. Les habitants sont affables et nous ont témoigné le plus vif intérêt et la vénération la plus profonde. Ils gémissent, avec nous, sur nos malheurs, mais nous sommes en si grand nombre que nous ne pouvons tous partager leurs libéralités. Si nous sommes condamnés à passer ici notre vie, ce sera triste, mais, Dieu soit loué, je n'ai suivi que le témoignage de ma

Voir: Les Familles françaises à Jersey, pendant la Révolution, par le comte Régis de l'Estourbeillon.

2 Par exemple M. Mathurin Gautier, né à Teillé prêtre de Mésanger. Emigré 8 fructidor, an V, fo 90).

M. Jean-Baptiste-Prosper Levesque, curé d'Assérac, émigré le 26 ventôse, an VI, fo 23.

* Registre du conseil de département. 23 juin 1793. fo 109. Arch. départ.

conscience, je peux dire, avec saint Paul, que, quoique séparé de corps, mon esprit est au milieu de vous; je prie le Dieu de justice et de miséricorde qu'il vous ait en sa sainte garde. » Signé : SORET JACQUES '.

Bilbao, 2 décembre 1792.

« Je vis ici fort durement et cependant dispendieusement ; j'étais d'abord en pension à cinquante sous par jour; j'ai acheté un lit, et je me suis réuni à dix autres, dans une maison qu'on nous a prétée; nous dépensons un peu moins. » J. SORET.

Bergara, Guipuscoa, 9 décembre 1792.

venus de Mon voyage a été assez heureux; nous sommes Saint-Nazaire à Saint-Sébastien, en trois jours; nous ne sommes restés à Saint-Sébastien que quatre jours. On nous donna ordre d'entrer dans les terres, à cause des troupes qui occupent la frontière. Mes associés et moi choisîmes Bergara, petite ville dans les montagnes. Il y a dans cette ville cinquante deux prêtres français. Nous y avons le nécessaire à la vie, à un prix commun. Le roi d'Espagne a rendu, depuis trois semaines, un édit qui ordonne que tous les prêtres français, qui sont dans le royaume, se retireront dans les communautés qui leur seront indiquées. On a déjà prévenu les supérieurs de communautés; on a demandé nos noms et autres désignations pour savoir combien nous sommes ; je désire bien sincèrement que l'on consomme l'œuvre pour nous donner du pain. » Signé ORTHION DE LA PENICIÈRE 2.

Cet exil devait durer huit ans, la peine de mort ayant été édictée, peu après, contre les prêtres déportés qui rentreraient en France. Avec une inconséquence absurde, en assimilant les déportés aux émigrés, on frappait de la même peine l'absence de ceux qui avaient quitté le territoire, pour obéir à la loi, et l'absence de ceux qui avaient violé volontairement la loi qu leur interdisait d'en sortir3.

ALFRED LALLIÉ.

1 Soret (Jacques) né à Ancenis, 36 ans, vicaire de Frossay.

2 Orthion de la Penicière (Clair-René), prêtre volontaire à Saint-Herblon; demanda le 14 septembre 1792, au district d'Ancenis d'être dispensé d'aller aux Carmélites à raison de ses infirmités; ayant été refusé, il s'embarqua à Paimboeuf sur la Geneviève, le 2 octobre 1792, fut autorisé, le 16 vendémiaire an IX, par décision ministérielle à revenir à Saint-Herblon. La lettre est adressée à sa sœur, Madame Denion-Dupin, demeurant à la Menuère, près Varades.

3 Peine de mort contre les émigrés rentrés. Décret du 23 octobre 1792. Duvergier. Coll. de Lois. V. 27-Les décrets relatifs aux émigrés applicables, aux déportés. Id. VI. 173.

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