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45.

VOUS QUI.

Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure. Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit. Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit. Vous qui passez, venez à lui, car il demeure.

VICTOR HUGO.

46.

LA FÊTE D'UNE MÈRE.

Toi si bonne, toi si parfaite,
Qui nous aime avec tant d'amour,
Maman, c'est aujourd'hui ta fête,
Pour tes enfants quel heureux jour.
En échange de nos offrandes,
De nos chants pour toi composés,
De nos bouquets, de nos guirlandes,
Donne-nous beaucoup de baisers.

Pour toi, chaque jour, tendre mère,
Nos voix invoquent le Seigneur;
Mais ce matin notre prière
Avait encor plus de ferveur;
Dieu l'exaucera: sur ta vie
Il répandra tant de bienfaits,
Tant de calme, ô mère chérie,
Que tu ne pleureras jamais.

Puis, pour que tu sois satisfaite,
Nous ferons si bien nos devoirs !
Nous dirons, sans lever la tête,
Notre prière tous les soirs.
Nous ne ferons plus de tapage
Dès que tu nous le défendras,
Et le plus bruyant sera sage
Aussitôt que tu le voudras.
Embrasse-nous donc, mère aimée,
Oh! presse-nous bien sur ton cœur ;
C'est notre place accoutumée,
Dans la joie ou dans la douleur.
Oh! le cœur d'une bonne mère,
C'est le bien le plus précieux,

C'est un bonheur que Dieu sur terre
Laisse tomber du haut des cieux.

47.

MON PÈRE.

MADAME GAGNE.

Mon plus tendre ami, c'est mon père ;
Il me chérit: je le révère,

Et l'approche toujours sans peur.
Près de lui sa bonté m'attire,
Il sait m'amuser et m'instruire:
Des pères c'est bien le meilleur.
Parfois un caprice m'entraîne ;
Mais si j'en ressens de la peine,
J'attendris son cœur généreux.
Jamais son amour ne m'afflige;
Et même quand il me corrige,
Je vois des larmes dans ses yeux.

Voudrais-je donc à ce bon père
Causer une tristesse amère,
Et l'obliger à me punir?
Non, lorsqu'une faute m'égare
A ses genoux je la répare,
Et j'offre à Dieu mon repentir.

48.

LE CHANT DES OISEAUX.

Que chantez-vous, petits oiseaux!
Je vous admire et vous écoute;
C'est Dieu qui vous a faits si beaux,
Vous le chantez sans doute.

Et par les monts et par les bois,
Vous n'en célébrez jamais d'autre ;
Faut-il que mon ingrate voix
N'imite pas la vôtre !

Vos airs si tendres et si doux

Lui rendent tous les jours hommage,
Je le bénis bien moins que vous,
Et lui dois davantage.

CASSAGNES.

49.

LE PETIT ÉCU.

Possesseur d'un petit écu,

Un enfant se croyait le plus riche du monde.

Le voilà qui fait voir son trésor à la ronde,

En criant gaîment: j'ai bien lu.

A merveille, lui dit un sage,

C'est le prix du savoir que vous avez reçu,
Du savoir, tel qu'on peut le montrer à votre âge;
Mais voulez-vous encore être heureux davantage ?
Aspirez, mon enfant, au prix de la vertu,

Vous l'aurez quand des biens vous saurez faire usage.
L'enfant entendit ce langage;

L'écu, d'après son cœur et sensible et bien né,
A rapporter le double est soudain destiné!
Avec le pauvre il le partage.

AUBERT.

50.

BEAUTÉS DE LA NATURE.

Qu'il est beau ce soleil,

Dont l'éclat sans pareil,
Répand sur notre terre
Sa puissante lumière.

Que la lune, à son tour,
Est belle, après le jour;
Quand en paix elle avance,
Et luit dans le silence!

Qu'ils sont beaux, dans les cieux,

Ces astres si nombreux,

Qui parent l'étendue,

Quand la nuit est venue!

Que le matin est beau,

Quand vient un jour nouveau,
Quand toute la nature

A repris sa parure !

Qu'il est grand ce bon Dieu,
Qui fait voir en tout lieu,
Avec tant d'abondance
L'œuvre de sa puissance!

CES. MALAN.

51.

LA MÈRE ET SES DEUX FILS.

Écoutez un mot, mes amis,

Qui me paraît beau de tendresse :
D'une veuve entre ses deux fils,
L'un de huit ans, l'autre de dix,
Les soins se partageaient sans cesse.
A leur tour, ces objets chéris
A celle qui les intéresse
Rendaient caresse pour caresse.
"Maman, lui dit un jour l'aîné,
Vous m'avez sûrement donné
Des preuves d'un amour extrême;
Malgré tout votre attachement,
Vous ne pouvez pas cependant
M'aimer autant que je vous aime.

Quoi! mon fils, de mes sentiments
Méconnais-tu le caractère ?

Non, mais vous avez deux enfants;
Moi, je n'ai qu'une seule mère."

PHIL. DE LA MADELAINE.

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