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PHILÈNE chante.

N'attendez pas qu'ici je me vante moi-même,

Pour le choix que vous balancez.

Vous avez des yeux, je vous aime :
C'est vous en dire assez.

La treizième scène est entre Philène et Lycas, qui, rebutés par la belle Iris, chantent ensemble leur désespoir.

PHILÈNE.

Hélas! peut-on sentir de plus vive douleur ?
Nous préférer un servile pasteur !

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Avec tant de mépris sont traités en ce jour !

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Puisqu'un même malheur aujourd'hui nous assemble,
Allons, partons ensemble.

La quatorzième scène est d'un jeune berger enjoué qui, venant consoler Philène et Lycas, chante :

Ah! quelle folie
De quitter la vie
Pour une beauté

Dont on est rebuté !

On peut, pour un objet aimable
Dont le cœur nous est favorable,
Vouloir perdre la clarté ;

Mais quitter la vie

Pour une beauté

Dont on est rebuté,

Ah! quelle folie !

La quinzième et dernière scène est d'une Égyptienne suivie d'une douzaine de gens qui, ne cherchant que la joie, dansent avec elle aux chansons qu'elle chante agréablement. En voici les paroles :

PREMIER AIR

D'un pauvre cœur
Soulagez le martyre,

D'un pauvre cœur
Soulagez la douleur !
J'ai beau vous dire
Ma vive ardeur,
Je vous vois rire
De ma langueur.

Ah! cruelle, j'expire
Sous tant de rigueur !

D'un pauvre cœur

Soulagez le martyre,

D'un pauvre cœur

Soulagez la douleur !

SECOND AIR

Croyez-moi, hâtons-nous, ma Sylvie,
Usons bien des moments précieux.
Contentons ici notre envie,

De nos ans le feu nous y convie,
Nous ne saurions, vous et moi, faire mieux.

Quand l'hiver a glacé nos guérets,
Le printemps vient reprendre sa place,
Et ramène à nos champs leurs attraits;
Mais, hélas ! quand l'âge nous glace,
Nos beaux jours ne reviennent jamais.
Ne cherchons tous les jours qu'à nous plaire.
Soyons-y l'un et l'autre empressés;

Du plaisir faisons notre affaire,
Des chagrins songeons à nous défaire :
Il vient un temps où l'on en prend assez.

Quand l'hiver a glacé nos guérets,
Le printemps vient reprendre sa place,
Et ramène à nos champs leurs attraits;
Mais, hélas! quand l'âge nous glace,
Nos beaux jours ne reviennent jamais.

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LE

SICILIEN,

O V

L'AMOVR
PEINTRE,

COMEDIE.

PAR I.B. P. DE MOLIERE.

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A PARIS,
Chez IEAN RIBOV, au Palais, vis
à vis la Porte de la S. Chapelle,
à l'Image S. Louis.

M. DC. LXVIII.
AVEC PRIVILEGE DV ROT

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ADRASTE, gentilhomme français, amant d'Isidore.
DON PÈDRE, Sicilien, amant d'Isidore.

ISIDORE, Grecque, esclave de don Pèdre.
CLIMÈNE, sœur d'Adraste.

HALI, valet d'Adraste.

LE SÉNATEUR.

MUSICIENS.

TROUPE D'ESCLAVES.

TROUPE DE MAURES.

DEUX LAQUAIS.

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