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Pages 14.- Au renvoi 3o ligne, lisez: Relligio ratioque comes non indiga freni. Pages, ligne. Au lieu de:

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96,

lisez :

exemple

agressif

conjectures

qu'appuie

6e Lisez un supplément; qu'il ajouta à l'Interprétation des vingtcinq premiers chapitres d'Isaïe, qui avaient paru en trois volumes, l'analyse...

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225, Sommaire: Institution d'un Prince ou traité des qualités, des vertus

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Le vendredi, à 10 heures (1).

J'aurais bien voulu, Madame, vous témoigner ma très-humble reconnaissance dans le moment même où j'ai reçu le livre qu'il vous a plu de m'envoyer; mais j'allais confesser une personne qui m'attendait depuis longtemps, et la messe devait suivre immédiatement. Je sais quelle est votre bonté; et vous me pardonnerez bien sans doute ce défaut d'exactitude. Vous me faites justice, Madame, de penser que je suis plein d'une vénération et d'un respect extraordinaire pour saint Augustin, et que je ne puis recevoir qu'avec une extrême joie le recueil de ses plus tendres sentiments pour Dieu. Il est vrai que je l'aime avec passion, et que sa manière de parler à Dieu dans la prière, ou d'en parler aux hommes dans ses instructions, m'enlève et me transporte. Je suis ravi que vous soyez touchée de celles que vous avez lues sur la Genèse. Elles sont par elles-mêmes trèsédifiantes; mais je rends grâces à Dieu de ce qu'il vous les a fait goûter. Sans son esprit, et sans l'ardeur qu'il répand dans nos cœurs, les choses dites le plus saintement et le plus tendrement sont sèches et stériles. C'est une marque que vous êtes aimée de Dieu, et que vous aimez sa vérité et sa parole. Tant

(1) Madame la Duchesse d'Épernon.

que nous serons ce peuple soumis, cet humble peuple, dont vous parlez avec saint Augustin, l'Écriture doit être notre lumière, notre force et notre consolation. Un jour viendra que nous n'en aurons plus besoin, parce que nous verrons Dieu tel qu'il est, sans nuages et sans voiles. Pour lors, nous ne ferons qu'un seul peuple, avec ces esprits immortels, qui ne se lassent ni de le voir, ni de l'aimer, ni de le bénir; et les eaux qui sont au-dessous du firmament se joindront à celles qui sont au-dessus pour louer le Seigneur, comme il est écrit dans les Psaumes. Vous me donnez, Madame, une véritable joie, en m'apprenant que vous avez du goût et du sentiment pour ces choses. Je le croyais bien; mais je suis bien aise que vous me l'ayez écrit. Cela me console; et je vous assure que quoique je sois très-méchant et très-infidèle à Dieu, je ne suis presque sensible qu'à ces sortes de consolations. Je vous supplie, Madame, de lui demander qu'il ne m'en donne que de saintes et de spirituelles qu'il me fasse regarder ce monde comme étant déjà détruit, et comme n'étant plus; et qu'il me rende les biens de l'autre vie si présents et si visibles, que je puisse être déjà heureux par l'espérance, comme saint Paul m'apprend à le devenir. Ici, tout est plein de tentations et de scandales. Les plus justes font souvent des fautes; et il est difficile de n'en pas faire, ou en jugeant, ou en ne jugeant pas comme il faut. Je prie Notre-Seigneur de donner à

son Église cette paix que le monde ne peut nous ôter, selon la parole de l'Écriture. Votre prévoyance, Madame, est admirable de penser au temps qu'il fera Dimanche. J'espère qu'il sera beau, et que je pourrai aller à pied. Je connais mon devoir à votre égard, et il me semble que je le fais.

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Le mercredi à 10 heures (1).

Je vous rends gràces, Madame, de la visite de Monsieur Bridou et de Monsieur de Préfontaine ; et pour vous faire voir que je connais les obligations que je vous ai, je vous rends grâce aussi de ce que je n'ai pas reçu plus tôt cette visite. Je pense, Madame, que vous trouvez ma sincérité bien extraordinaire. Mais c'est pour vous montrer que je ne fais point d'autres réflexions que celles que vous voulezque je fasse; que j'entre dans tous vos sentiments; et que je n'avais pas besoin des précautions que vous prenez dans la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire.

Si Monsieur votre écuyer se contentait toujours d'un quart d'heure, j'en serais aussi bien content. Mais quand il voudra me faire l'honneur de venir ici, il sera le maître du temps; et quand j'aurai celui de

(1) Madame la Duchesse d'Épernon au Val-de-Grâce,

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