Revue des deux mondes, Volume 8; Volume 63

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Au bureau de la Revue des deux mondes., 1843 - French literature
 

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Popular passages

Page 838 - Son âge échappait à l'enfance. Riante comme l'innocence, Elle avait les traits de l'Amour; Quelques mois, quelques jours encore, Dans ce cœur pur et sans détour Le sentiment allait éclore. Mais le Ciel avait au trépas Condamné ses jeunes appas. Au Ciel elle a rendu sa vie, Et doucement s'est endormie Sans murmurer contre ses lois : Ainsi le sourire s'efface; Ainsi meurt, sans laisser de trace, Le chant d'un oiseau dans les bois.
Page 325 - Ainsi donc le physique et le moral se confondent à leur source , ou , pour mieux dire , le moral n'est que le physique considéré sous certains points de vue plus particuliers.
Page 830 - J'ai passé le mois des amours !... Au fond, il pensait toujours comme lorsqu'il avait dit dans sa riante peinture des Fleurs : Pour être heureux, il ne faut qu'une amante, L'ombre des bois, les fleurs et le printemps. C'était le printemps qui lui faisait défaut désormais. On a remarqué que certaines natures poétiques, voluptueuses et sensibles, se flétrissent vite ; la première fleur passée, elles ne donnent qu'un fruit peu abondant, après quoi ce n'est plus qu'une écorce mince et sèche,...
Page 344 - ... les tiennent dans une activité continuelle, mais par l'effet direct de tous les mouvements qu'elles leur impriment, tendent à les faire passer par tous les modes d'arrangement régulier et systématique, depuis le plus grossier jusqu'à celui de l'organisation la plus savante...
Page 819 - Mon cœur m'avertit que le bonheur n'est pas dans la solitude, et l'Espérance vint me dire à l'oreille : Tu les reverras, ces épicuriens aimables, qui portent en écharpe le ruban gris de lin et la grappe de raisin couronnée de myrte; tu la reverras cette maison, non pas de plaisance, mais de plaisir, où l'œil des profanes ne pénètre jamais... » C'est ainsi, je le soupçonne, si l'on pouvait y pénétrer, que commencent bien des jeunesses, même de celles qui doivent se couronner plus tard...
Page 826 - J'ai cherché dans l'absence un remède à mes maux; J'ai fui les lieux charmants qu'embellit l'infidèle, Caché dans ces forêts dont l'ombre est éternelle. J'ai trouvé le silence, et jamais le repos. Par les sombres détours d'une route inconnue J'arrive sur ces monts qui divisent la nue...
Page 890 - Descartes, ce mortel dont on eût fait un dieu Chez les païens, et qui tient le milieu Entre l'homme et l'esprit; comme entre l'huître et l'homme , Le tient tel de nos gens, franche bête de somme.
Page 93 - Des rosés et des lis le plus sublime éclat Sans la Fable en nos vers n'aura rien que de plat. Qu'on y peigne en savant une plante nourrie Des impures vapeurs d'une terre pourrie, Le portrait plaira-t-il , s'il n'a pour agrément...
Page 323 - Nous ne sommes pas sans doute réduits encore à prouver que la sensibilité physique est la source de toutes les idées et de toutes les habitudes qui constituent l'existence morale de l'homme : Locke , Bonnet , Condillac , Helvétius , ont porté cette vérité jusqu'au dernier degré de la démonstration.
Page 834 - Quel est ton nom, bizarre enfant? — L'Amour. — Toi l'Amour? — Oui, c'est ainsi qu'on m'appelle. — Qui t'a donné cette forme nouvelle? — Le temps, la mode, et la ville, et la cour. — Quel front cynique ! et quel air d'impudence!

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