Collection complete des œuvres de J.J. Rousseau, Volume 20Paul Moultou et du Peyrou, 1782 |
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Common terms and phrases
affez aife ainfi auffi avois avoit befoin bonheur c'eft c'eſt c'étoit careffes caufe Chambery charme chofe choſe Claude Anet cœur connoiffance connoître defirs deftinée deſtinée difois difpofitions dire efpece efprit enfans eſt étoient étoit eût exif faifant faifoit falloit fans ceffe fanté favoir femble fenfible fens fentimens fentiment fentois ferois feul fimple fituation fociété foins foit folitude fonge font fouffrir fous fouvent fuffit fuis fuivant fur moi fur-tout goût homme impoffible j'ai j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'eus jamais jeuneffe jouiffance jour jufqu'à juftice l'efprit laiffer livres long-tems m'avoit m'eft m'en m'eût m'ont Mably Madame Madame de Warens Maman maniere menfonge ment mifere moi-même mufique n'ai n'eft n'en néceffaires paffé paffions peine penfer perfonne plaifir plaifirs poffible Pont-du-Gard pouvoit préfente prefque premiere prife puiffe quelquefois raifon réfolu refte rien tems tion tout-à-fait trifte trouve vérité voilà vois voyois
Popular passages
Page 307 - ... par les voyageurs, mais il est intéressant pour des contemplatifs solitaires, qui aiment à s'enivrer à loisir des charmes de la nature et à se recueillir dans un silence que ne trouble 'aucun autre bruit que le cri des aigles, le ramage entrecoupé de quelques oiseaux, et le roulement des torrents qui tombent de la montagne.
Page 218 - Tout est fini pour moi sur la terre. On ne peut plus m'y faire ni bien ni mal. Il ne me reste plus rien à espérer ni à craindre en ce monde, et m'y voilà tranquille au fond de l'abîme, pauvre mortel infortuné, mais impassible comme Dieu même.
Page 114 - Cet accident, qui devoit tuer mon corps, ne tua que mes passions; et j'en bénis le ciel chaque jour par l'heureux effet qu'il produisit sur mon âme. Je puis bien dire que je ne commençai de vivre que quand je me regardai comme un homme mort.
Page 131 - Là, tout en me promenant, je faisais ma prière, qui ne consistait pas en un vain balbutiement de lèvres, mais dans une sincère élévation de cœur à l'auteur de cette aimable nature dont les beautés étaient sous mes yeux. Je n'ai jamais aimé à prier dans la chambre, il me semble que les murs et tous ces petits ouvrages des hommes s'interposent entre Dieu et moi. J'aime à le contempler dans ses œuvres tandis que mon cœur s'élève à lui.
Page 314 - ... aller et dériver lentement au gré de l'eau, quelquefois pendant plusieurs heures, plongé dans mille rêveries confuses mais délicieuses, et qui sans avoir aucun objet bien déterminé ni constant, ne laissaient pas d'être à mon gré cent fois préférables à tout ce que j'avais trouvé de plus doux dans ce qu'on appelle les plaisirs de la vie.
Page 106 - Au-devant était un jardin en terrasse, une vigne au-dessus, un verger au-dessous, vis-à-vis un petit bois de châtaigniers, une fontaine à portée, plus haut dans la montagne des prés pour l'entretien du bétail; enfin tout ce qu'il fallait pour le petit ménage champêtre que nous y voulions établir.
Page 318 - ... puissent être, ne sont cependant, et par leur vivacité même, que des points bien clairsemés dans la ligne de la vie. Ils sont trop rares et trop rapides pour constituer un état et le bonheur que mon cœur regrette n'est point composé d'instants fugitifs, mais un état simple et permanent, qui n'a rien de vif en lui-même, mais dont la durée accroît le charme au point d'y trouver enfin la suprême félicité.
Page 307 - S'il y a moins de culture de champs et de vignes, moins de villes et de maisons, il ya aussi plus de verdure naturelle, plus de prairies, d'asiles ombragés de bocages, des contrastes plus fréquents et des accidents plus rapprochés. Comme il n'ya pas sur ces heureux bords de grandes routes commodes pour...
Page 219 - C'est dans cet état que je reprends la suite de l'examen sévère et sincère que j'appelai jadis mes Confessions. Je consacre mes derniers jours à m'étudier moi-même et à préparer d'avance le compte que je ne tarderai pas à rendre de moi.
Page 30 - La noblesse de la province, qui s'y rassemble, n'a que ce qu'il faut de bien pour vivre; elle n'en a pas assez pour parvenir : et ne pouvant se livrer à l'ambition, elle suit par nécessité le conseil de Cynéas.