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Golconde, Guillaume Tell, Richard Coeur-de-Lion, etc. II s'exerça aussi avec succès dans la poésie légère.-Mourut en 1797.

DESMAHIS-NÉ EN 1722.

Poète comique, qui s'est exercé aussi dans la poésie légère. Sa comédie de L'Impertinent offre des caractères bien dessinés, et des pensées fines. Ses poésies, où l'on distingue Le Voyage de St. Germain, ont peu de chaleur, mais beaucoup de grâce.-Mourut en 1761.

DUBELLOY-NÉ EN 1727.

Poète dramatique. Son plus grand mérite est d'avoir puisé les sujets de ses tragédies dans l'histoire de la nation. Ce n'est pas qu'il ne s'y rencontre des situations pathétiques et de nobles sentiments; mais cela tient au fond même du sujet, et le style, qui est de l'auteur, est plein d'emphase et de négligences. Colles de ses pièces qui ont eu le plus de succès sont Le Siége de Calais, Pierre-le-Cruel, Gaston et Bayard.-Mourut en 1775.

L'AUJON-NÉ EN 1727.

Poète fameux par ses chansons: il cultiva aussi le drame et la pastorale, où il n'eut pas un grand succès. Cependant on trouve dans ses pièces de théâtre, L'Amoureux de Quinze Ans, joli opéra comique, et Le Couvent, petite comédie fort gaie.-Mourut en 1811.

Vers la FIN de ce siècle, sous le règne de Louis XVI., et la République, florissaient,

LE BRUN (P. D. ECOUCHARD)-NÉ EN 1729. Poète lyrique et épigrammatique : il excella surtout dans l'ode. Nous n'en avons guère de plus belles que celle qu'il

composa sur le naufrage du vaisseau Le Vengeur, ni que celle qu'il adresse à Buffon. On peut citer encor Les Conquêtes de l'Homme sur la Nature, Les deux Rives de la Seine, etc.-Mourut en 1807.

THOMAS-Voyez vol. i.

BEAUMARCHAIS-Voyez vol. i.

DUCIS-NÉ EN 1732.

Poète dramatique, l'un des plus admirés pour la vigueur et l'originalité de leurs compositions. Il nous a donné, outre sa belle tragédie d'Abufar, plusieurs imitations mâles, quoiqu'incomplètes, de Shakspear; c'est lui qui transporta sur notre théâtre Hamlet, Roméo et Juliette, Le Roi Léar, Macbeth, et Othello. On trouve aussi parmi ses œuvres des poésies fugitives pleines de chaleur et d'images gracieuses. Mourut en 1817.

BARTHE-NÉ EN 1733.

Poète dramatique, auquel nous devons une charmante petite comédie en un acte, Les Fausses Infidélités. C'est la seule pièce de l'auteur qui soit restée au théâtre. Mourut en 1785.

LEMIERRE-NÉ EN 1733.

Poète tragique. Il a composé cinq ou six pièces, dont trois seulement, Artaxerce, Guillaume Tell, et La Veuve du Malabar, sont attachantes, quoique mal versifiées. Mourut en 1792.

DORAT-NÉ EN 1734.

Poète il cultiva presque tous les genres, et malgré son esprit, ou plutôt, à cause qu'il en eut trop, ne réussit toutà-fait dans aucun. On cite de lui néanmoins, avec son

petit poème de la Déclamation, deux comédies, La Feinte par Amour, et Le Célibataire.-Mourut en 1780.

COLARDEAU-NÉ EN 1735.

Poète à vingt-trois ans il fit paraître la traduction en vers de l'épître d'Héloïse à Abailard. Cette copie d'un des plus beaux morceaux de Pope unit la chaleur du sentiment à la force et à l'éclat de l'expression. La tragédie d'Astarbée et celle de Caliste renferment quelques scènes heureuses, mais sans action. Le Temple de Gnide, les deux Nuits d' Young mises en vers français, L'Epître à Duhamel, le poème de Prométhée, qui parurent en suite, offrent de beaux morceaux de poésie dont la versification est harmonieuse et coulante.-Mourut en 1776.

RULHIÈRE-NÉ EN 1735.

Poète et prosateur: il nous a laissé un joli petit poème intitulé Les Disputes, et plusieurs ouvrages historiques, entre autres L'Histoire de l'Anarchie de la Pologne, morceau fort admiré.-Mourut en 1791.

BOUFFLERS-NÉ EN 1736.

Le Chevalier de Boufflers, outre le joli conte d'Aline Reine de Golconde, nous en a laissé d'autres en vers, avec des chansons et des épigrammes, qu'on croirait échappés de la plume de Voltaire, tant la tournure en est spirituelle et gracieuse.-Mourut en 1815.

DELILLE-NÉ EN 1738.

Delille, qu'on a surnommé Le Virgile Français a effectivement égalé le poète latin dans sa belle traduction des Géorgiques, et s'en est quelquefois approché dans celle de L'Enéide. En examinant ses productions originales, Les Jardins, L'Homme des Champs, L'Imagination, Les Trois

Règnes de la Nature, La Pitié, La Conversation, etc., on ne peut se dissimuler que le genre descriptif, auquel il s'attacha, ne soit monotone, que ses continuelles allégories mythologiques ne soient froides, et qu'il n'y ait dans son style un luxe frivole de mots et d'épithètes oiseuses. Mais ces défauts se trouvent bien compensés par son admirable fécondité, par la richesse et le brillant coloris de ses tableaux, la douceur et l'élégance de sa versification, et par le sentiment qu'il a su répandre en tant d'endroits. La traduction qu'il nous a donnée du Paradis Perdu, quoique inférieure à l'original, n'en est pas indigne.

Mourut en 1813.

CHAMPFORT-NÉ EN 1741.

Poète dramatique, auquel nous devons la tragédie de Mustapha et Zéangir, dont la versification est si harmonieuse; et deux jolies comédies, Le Marchand de Smyrne, et La Jeune Indienne. Il composa aussi quelques Éloges; le plus estimé est celui de La Fontaine.-Mourut en 1794.

MONVEL-NÉ EN 1745.

Poète dramatique, qui s'était déjà rendu célèbre comme acteur, lorsqu'il travailla pour le théâtre. Il a laissé un grand nombre de pièces diverses, L'Amant Bourru, comédie; Clémentine et Desormes, drame; Les Amours de Bayard, comédie héroïque; Les Victimes Cloitrées, dramé; Julie, comédie; L'Erreur d'un Moment, ou la Suite de Julie; Les Trois Fermiers, comédie; Blaise et Babet, ou la Suite des Trois Fermiers; Alexis et Justine, comédie; Roméo et Juliette, opéra, etc. La plupart de ces pièces ont été applaudies, depuis leur origine, à chaque représentation. Mourut en 1811.

DESFORGES-NÉ EN 1746

Poète dramatique. Deux seulement de ses comédies, Tom Jones à Londres, et Le Sourd ou l'Auberge Pleine, méritent qu'on en fasse mention, à cause de leur gaîté. Son opéra de Joconde est un de ceux que l'on voit à la scène avec le plus de plaisir.-Mourut en 1806.

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GILBERT-NÉ EN 1751.

Ce poète, qu'un beau talent ne put sauver de la misère et d'un hôpital, où il expira à la fleur de l'âge, nous a laissé des Odes, des Satires, une pièce intitulée Le Génie aux prises avec la Fortune, ou le Poète malheureux, et le premier chant d'une traduction de La Mort d'Abel, qu'il n'eut pas le temps de finir. Sa satire du Dix-huitième Siècle, et plusieurs de ses Odes, ont de l'élévation, de la force et un éclat, que parfois malheureusement ternissent les négligences de la versification.-Mourut en 1780.

BERTIN-NÉ EN 1752.

Le Chevalier de Bertin cultiva la poésie érotique. Il a de l'imagination et de la sensibilité, et ses vers sont coulants. Le recueil de ses œuvres présente des élégies sous le titre d'Amours, un Voyage en prose et en vers, et quelques pièces fugitives.-Mourut en 1790.

MARSOLLIER-NÉ EN 1752.

Poète dramatique. Nous lui devons plusieurs jolis opéras, tels que, Nina, ou la Folle par Amour; les Petits Savoyards; Camille, ou le Souterrain; Gulnare; Alexis, ou l'Erreur d'un bon Père; Léonce; Adolphe et Clara, etc. Mourut en 1817.

PARNY-NÉ EN 1753.

Le plus passionné, comme le plus brillant et le plus gracieux de tous nos poètes érotiques. Nul n'offrit jamais des peintures aussi voluptueuses, et n'exhala sa passion en des accents aussi tendres et aussi mélodieux, qu'il le fit dans ses Amours à Eléonore. Mais passant de l'élégie à des chants heroï-comiques; il se joua des mœurs et de la religion dans La Guerre des Dieux, Le Paradis Perdu, et Les Galanteries de la Bible, petits poèmes d'une licence effrénée, qui ne permet point de louer l'esprit qui y étincèle.

Mourut en 1841.

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