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PETIT MUSÉE.

QUINZIÈME ET SEIZIÈME SIÈCLES.

POÈTES ILLUSTRES.

QUINZIÈME SIÈCLE.

VERS le COMMENCEMENT de ce siècle, sous le règne de Charles VII., florissait,

CHARLES D'ORLÉANS-NÉ EN 1391.

Charles d'Orléans, père de Louis XII., ayant été pris par les Anglais à la bataille d'Azincourt, fut emmené en Angleterre, où il resta vingt-cinq ans. Pour charmer les ennuis de cette longue captivité, il s'adonna à la poésie. Le genre badin était celui qui convenait à son caractère. L'esprit, l'enjouement, l'aisance et l'originalité qui règnent dans ses vers, où se mêle parfois une légère teinte de mélancolie, lui assignent la première place parmi nos poètes de la vieille école.-Mourut en 1465.

Vers le MILIEU de ce siècle, et la fin du règne de Charles VII., florissait,

CLOTILDE DE SURVILLE-NÉE EN 1405.

Les meilleurs critiques, qui, dans la pureté d'un écrit, voient le sceau d'une production moderne, ne croient pas

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QUINZIÈME SIÈCLE.-SEIZIÈME SIÈCLE.

que les vers attribués à Clotilde de Surville soient d'elle. Quel qu'en puisse être l'auteur, il s'y trouve un fond de sensibilité, un naturel et une grâce charmante.

Mourut en 1495.

Vers la FIN de ce siècle, sous les règnes de Louis XI. et de Charles VIII., florissait,

VILLON-NÉ EN 1431.

Villon fut un homme de mœurs dépravées, et un poète assez médiocre, qui ne méritait pas l'éloge qu'en fit Boileau. Ses poésies, à l'exception d'un très petit nombre, où il y a du sentiment et de la délicatesse, n'offrent que des bouffonneries dégoutantes.-Mourut en 1500.

SEIZIÈME SIÈCLE.

Vers le COMMENCEMENT de ce siècle, sous les règnes de Louis XII. et de François I., florissaient,

CLÉMENT MAROT-NÉ EN 1495.

Le plus spirituel et le plus gracieux des poètes de son siècle. A la finesse des pensées, à la délicatesse du sentiment, il joint partout la vivacité de l'expression. Outre le rondeau et la ballade, petits poèmes en vogue alors, il cultiva le conte, la chanson, l'élégie, la satire, l'épître et l'épigramme.-Mourut en 1544.

RONSARD-NÉ EN 1524.

Ce poète jouit pendant sa vie d'une réputation étonnante, qui finit avec lui. Il avait du génie, de la verve, et une sorte de flexibilité de talent qui lui permit de s'essayer dans plusieurs genres. Mais, dans aucun, si l'on excepte la chanson, il ne sut se préserver de l'enflure et de l'affectation, qui déparent presque tous ses ouvrages. Un autre défaut de Ronsard, et le plus funeste à sa gloire, ce fut son étrange manie d'imiter les anciens dans la structure des vers, de tirer

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