Racine ...

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Plon-Nourrit et cie, 1913 - Racine, Jean Baptiste

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Page 250 - D'os et de chair meurtris, et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux, Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.
Page 257 - J'aime à voir comme vous l'instruisez. Enfin, Éliacin, vflus avez su me plaire ; Vous n'êtes point sans doute un enfant ordinaire. Vous voyez, je suis reine et n'ai point d'héritier : Laissez là cet habit, quittez ce vil métier; Je veux vous faire part de toutes mes richesses ; Essayez dès ce jour l'effet de mes promesses.
Page 144 - Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je? mon père y tient l'urne fatale. Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains. Minos juge aux enfers tous les pâles humains. Ah ! combien frémira son ombre épouvantée , Lorsqu'il verra sa fille à ses yeux présentée , Contrainte d'avouer tant de forfaits divers , Et des crimes peut-être inconnus aux enfers ! Que diras-tu, mon père, à ce spectacle horrible?
Page 87 - Un prêtre, environné d'une foule cruelle, Portera sur ma fille une main criminelle, Déchirera son sein, et, d'un œil curieux, Dans son cœur palpitant consultera les dieux...
Page 125 - J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime, Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même, Ni que du fol amour qui trouble ma raison Ma lâche complaisance ait nourri le poison.
Page 84 - D'un œil aussi content, d'un cœur aussi soumis Que j'acceptais l'époux que vous m'aviez promis, Je saurai, s'il le faut, victime obéissante, Tendre au fer de Calchas une tête innocente ; Et, respectant le coup par vous-même ordonné, Vous rendre tout le sang que vous m'avez donné.
Page 273 - D'où lui viennent de tous côtés Ces enfants qu'en son sein elle n'a point portés " ? Lève, Jérusalem, lève ta tête altière; Regarde tous ces rois de ta gloire étonnés : Les rois des nations, devant toi prosternés, De tes pieds baisent la poussière ; Les peuples à l'envi marchent à ta lumière.
Page 237 - Je crains Dieu, dites-vous, sa vérité me touche ! Voici comme ce dieu vous répond par ma bouche : « Du zèle de ma loi que sert de vous parer? « Par de stériles vœux pensez-vous m'honorer? « Quel fruit me revient-il de tous vos sacrifices ? « Ai-je besoin du sang des boucs et des génisses? « Le sang de vos rois crie, et n'est point écouté « Rompez, rompez tout pacte avec l'impiété; " Du milieu de mon peuple exterminez les crimes : ' « Et vous viendrez alors m'immoler vos victimes.
Page 237 - Et quel temps fut jamais si fertile en miracles ? Quand Dieu par plus d'effets montra-t-il son pouvoir ? Auras-tu donc toujours des yeux pour ne point voir, Peuple ingrat? quoi! toujours les plus grandes merveilles Sans ébranler ton cœur frapperont tes oreilles?
Page 281 - Entre le pauvre et vous vous prendrez Dieu pour juge, Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin.

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