Œuvres complètes de m. le vicomte de Chateaubriand: Atala, René et Les AbenceragesLadvocat, 1826 - French literature |
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Aben-Hamet Abencerages amant âme Amélie amour auroit avoient avoit beauté Blanca Boabdil bois bruit c'étoit cabane Chactas charme Chateaubriand cher chevalier chose chré chrétien ciel cœur couche critique descriptions désert Dieu don Carlos douleur duc de Santa-Fé enfant Espagnols étoient étoit femme fille fleurs fleuve Florides foible forêts fort Rosalie François François Ier frère Généralife Génie du Christianisme goût Grenade grotte guerrier Hamet hommes Indiens j'ai j'avois j'étois jeune jour l'Abencerage l'amour l'auteur d'Atala l'homme lac Érié larmes Lautrec long-temps Lopez Louisiane main Malaga malheurs Maure ment mère Meschacebé milieu Miscou missionnaire mœurs montagnes mort Muscogulges n'avoit Natchez NOTE DES ÉDIT nuit ouvrage paroît paroles passé passions patrie Paul et Virginie pensée père Aubry pied pleurs poëtes poétiques prêtre qu'Atala religieux religion René roman rosée Sachem sais sauvage secret sembloit sentiments seroit seul sœur solitaires solitude songe sort style terre tion tombe tombeau vieillard voix Voyez ATALA yeux
Popular passages
Page 130 - Frappant le roc ébranlé, l'eau rejaillit en tourbillons d'écume, qui s'élèvent au-dessus des forêts, comme les fumées d'un vaste embrasement. Des pins, des noyers sauvages, des rochers taillés en forme de fantômes décorent la scène. Des aigles entraînés par le courant d'air descendent en tournoyant au fond du gouffre, et des carcajous se suspendent par leurs queues flexibles au bout d'une branche abaissée, pour saisir dans l'abîme les cadavres brisés des élans et des ours.
Page 129 - Entre les deux chutes s'avance une île creusée en dessous, qui pend avec tous ses arbres sur le chaos des ondes. La masse du fleuve qui se précipite au midi, s'arrondit en un vaste cylindre, puis se déroule en nappe de neige et brille au soleil de toutes les couleurs ; celle qui tombe au levant descend dans une ombre effrayante; on dirait une colonne d'eau du déluge.
Page 71 - Pompe nuptiale, digne de nos malheurs et de la grandeur de nos amours; superbes forêts qui agitiez vos lianes et vos dômes comme les rideaux et le ciel de notre couche, pins embrasés qui formiez les flambeaux de notre hymen, fleuve débordé, montagnes mugissantes, affreuse et sublime nature, n'étiez*vous donc qu'un appareil préparé pour nous tromper, et ne pûtes*vous cacher un moment dans vos mystérieuses horreurs la félicité d'un homme?
Page 118 - La lune prêta son pâle flambeau à cette veillée funèbre. Elle se leva au milieu de la nuit, comme une blanche vestale qui vient pleurer sur le cercueil d'une compagne. Bientôt elle répandit dans les bois ce grand secret de mélancolie qu'elle aime à raconter aux vieux chênes et aux rivages antiques des mers.
Page 163 - Levez-vous vite, orages désirés qui devez emporter René dans les espaces d'une autre vie! Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni pluie, ni frimas, enchanté, tourmenté et comme possédé par le démon de mon cœur.
Page 257 - Où l'airain sonnait le retour Du jour? Te souvient-il du lac tranquille Qu'effleurait l'hirondelle agile, Du vent qui courbait le roseau Mobile, Et du soleil couchant sur l'eau, Si beau? Oh ! qui me rendra mon Hélène, Et ma montagne, et le grand chêne? Leur souvenir fait tous les jours Ma peine: Mon pays sera mes amours Toujours!
Page 21 - Les deux rives du Meschacebé présentent le tableau le plus extraordinaire. Sur le bord occidental, des savanes se déroulent à perte de vue; leurs flots de verdure, en s'éloignant, semblent monter dans l'azur du ciel où ils s'évanouissent. On voit dans ces prairies sans bornes errer à l'aventure des troupeaux de trois ou quatre mille buffles sauvages.
Page 64 - Heureux ceux qui n'ont point vu la fumée des * fêtes de l'étranger , et qui ne se sont assis qu'aux
Page 9 - On est détrompé sans avoir joui ; il reste encore des désirs, et l'on n'a plus d'illusions. L'imagination est riche, abondante et merveilleuse ; l'existence pauvre, sèche et désenchantée. On habite, avec un cœur plein, un monde vide ; et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.
Page 190 - Quiconque a reçu des forces doit les consacrer au service de ses semblables : s'il les laisse inutiles, il en est d'abord puni par une secrète misère, et tôt ou tard le ciel lui envoie un châtiment effroyable.