La Bibliothèque canadienne, Volumes 3-4

Front Cover
J. Lane, 1826
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 79 - Non, non, dit Joseph, votre rue ? Le sergent, indiquant sa demeure, demanda à connaître celui dont il recevait" tant d'honnêtetés. — A votre tour, dit Joseph, devinez. — Monsieur est militaire, sans doute ? — Comme dit Monsieur. — Lieutenant ? — Ah ! bien oui, lieutenant ; mieux que ça.
Page 102 - J'écoutais en silence, et ne me permettais Le moindre si, le moindre mais ; Avec moi tout le monde était fort à son aise, Et moi je ne l'étais jamais ; Un rien aurait pu me confondre ; Un regard, tout m'était fatal ; Je ne parlais que pour répondre ; Je parlais bas, je parlais mal. Un sot provincial arrivé par le coche Eût été moins que moi tourmenté dans sa peau ; Je me mouchais presqu'au bord de ma poche ; J'éternuais dans mon chapeau.
Page 78 - Qu'avez-vous donc mangé de si bon? — Devinez. — Que sais-je, moi, une soupe à la bière ? — Ah ! bien oui, une soupe; mieux que ça.
Page 102 - J'éternuais dans mon chapeau. On pouvait me priver sans aucune indécence De ce salut que l'usage introduit. Il n'en coûtait de révérence Qu'à quelqu'un trompé par le bruit. Mais à présent, mon cher habit, Tout est de mon ressort, les airs, la suffisance ; Et ces tons décidés, qu'on prend pour de l'aisance, Deviennent mes tons favoris : Est-ce ma faute, à moi, puisqu'ils sont applaudis...
Page 129 - N'oubliez pas de manger du fruit de l'arbre de la science du bien et du mal; car vous nous paraissez un peu ignorant et malin.
Page 103 - Il sommeille des mois entiers, fréquente des tombeaux, habite des lieux inconnus, compose des poisons qui glacent, brûlent ou tachent le corps de sa victime des couleurs dont il est lui-même marqué. Là, il lève deux têtes menaçantes; ici, il fait entendre une sonnette : il siffle comme un aigle de montagne; il mugit comme un taureau. Il s'associe naturellement aux idées morales ou religieuses, comme par une suite de l'influence qu'il eut sur nos destinées : objet...
Page 78 - L'EMPEREUR Joseph II n'aimait ni la représentation ni 'appareil, témoin ce fait qu'on se plaît à citer : Un jour qr,e revêtu d'une simple redingote boutonnée, accompagné d'un seul domestique sans livrée, il était allé; dans une calèche à deux places qu'il conduisait lui-même, faire une promenade du matin aux environs de Vienne, il fut surpris par la pluie, comme il reprenait le chemin de la ville. Il en était encore éloigné, lorsqu'un piéton, qui regagnait aussi la capitale, fait...
Page 24 - Non, non, parlez, vous dis-je, un langage poissard; " Prenez l'air, et le ton et la voix d'un corsaire." Me disait, l'autre jour, un homme octogénaire, " Armez-vous d'une verge, ou plutôt d'un grand fouet, '•'" Et criez, en frappant, haro sur le baudet." Oui, oui, je vais m'armer du fouet de la satire. Quand c'est pour corriger, qui défend de médire? Doit-on laisser en paix le calomniateur, Le ladre, le trigaud, l'envieux, l'imposteur, Quiconque de l'honneur et se joue et se moque? Que n'ai-je,...
Page 103 - ... et sa queue, dont il sort un bruit sinistre, oscille avec tant de rapidité qu'elle ressemble à une légère vapeur. Alors le Canadien commence à jouer sur sa flûte; le serpent fait un mouvement de surprise, et retire la tête en arrière.
Page 23 - Qui, bien plus qu'avec goût, se fait lire avec fruit, Et, bien plus qu'il ne plaît, surprend, corrige, instruit; Qui, suivant les sentiers de la droite nature, A mis sa conscience à l'abri de l'injure; Qui, méprisant, enfin, le courroux des pervers, Ose dire aux humains leurs torts et leurs travers.

Bibliographic information