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Avant de dégager des tableaux ci-dessus les réflexions qu'ils comportent, je rappelle que ces tableaux indiquent la composition centésimale des arachides et non pas la quantité totale des éléments qu'elles ont fixés et transformés pendant le cours de leur végétation. L'impossibilité de peser les plantes dans l'état d'intégrité a mis obstacle à la détermination de cette dernière donnée.

L'accumulation des matières protéiques ne suit pas la même progression dans les différents organes.

Elle croît jusqu'au 62e jour, dans la tige et dans la racine, pour diminuer ensuite jusqu'à la floraison et reprendre alors une marche ascensionnelle, ininterrompue pour la tige et limitée au 164e jour pour la racine.

Dans les feuilles, le mouvement rétrograde se dessine dès le début. Il s'arrête, lui aussi, à l'époque de l'évolution florale, pour faire place à une augmentation persistant jusqu'au 150 jour et qui fléchit un peu dans le dernier mois de la vie de l'arachide.

Pour le fruit, la formation des albuminoïdes est régulièrement ascendante; leur proportion, doublée dans le péricarpe, est plus que triplée dans les semences.

Les principes azotés non protéiques diminuent considérablement de la première observation à la deuxième, dans les racines, dans les tiges et dans les feuilles. Ils se relèvent aussitôt, passent par un maximum qui correspond au 136 jour et déclinent ensuite jusqu'à la fin.

Dans le péricarpe et dans les semences, la diminution est à peu près continue de la première analyse à la dernière. La proportion des composés azotés non albuminoïdes est relativement élevée dans les semences. Je crois, sans pouvoir l'affirmer, qu'elle tient à la présence de l'asparagine et peutêtre à celle d'un autre amide.

Malgré quelques oscillations peu importantes, la matière grasse augmenté notablement de quantité jusqu'au voisinage de la maturité, dans les racines, dans les tiges et dans les feuilles. Puis, elle diminue brusquement et d'une manière très forte, dans les jours qui précèdent l'arrachage.

Toutes les parties du fruit s'enrichissent d'huile jusqu'au terme de leur croissance, avec une rapidité très remarquable pour les semences, qui en fabriquent une quantité considérable.

Aucun des organes de l'arachide ne contient de sucre réducteur, à aucune époque. Je n'y ai pas caractérisé non plus de glycyrrhizine et, dès lors, l'assimilation de sa racine à celle de la réglisse, admise par Frémont (1), n'est pas entièrement fondée.

Le seul sucre qui se forme semble être un saccharose. Il est dextrogyre et il ne réduit qu'après inversion le tartrate cupropotassique. Les circonstances ne m'ont pas encore permis de l'isoler.

On le trouve partout dans la plante, surtout dans la racine,

(1) Bibliothèque physico-économique, 1805, t, I, p. 145.

où il atteint au 150 jour un maximum de 12 %, réduit de moitié au moment de la récolte.

Dans tous les autres organes, la proportion la plus élevée correspond à la même date et décroît dans une mesure égale ou même plus forte, jusqu'au dernier jour. Les feuilles, véritable laboratoire où il prend naissance, en contiennent toujours moins de 2% et présentent à cet égard trois maxima, l'un au 45e jour, le deuxième après la floraison, le dernier à la maturité.

L'amidon, disséminé dans tous les tissus de l'arachide et particulièrement facile à étudier dans la semence, est très ténu, assez régulièrement orbiculaire, à hile central, punctiforme et fréquemment éclaté jusqu'à la périphérie du granule, ce qui donne à celui-ci un aspect rayonné tout particulier.

Il augmente de quantité, dans la tige et dans la racine, en passant par un maximum qui précède un peu la floraison.

Dans les feuilles, il prend rapidement un taux élevé, puis il diminue et il augmente à plusieurs reprises, révélant ainsi l'accaparement qui en est fait par les divers organes de la plante. Envisagé dans ses termes extrêmes seulement, sa production suit une marche décroissante. Ce fait, en dehors de la règle générale, tient probablement à la présence d'autres hydrates de carbone saccharifiables, au début de la végétation.

Le même mouvement descendant s'accomplit dans le fruit tout entier, avec cette différence qu'il est ici beaucoup plus accentué que dans les feuilles.

La cellulose appelle une observation. Il est bien certain. que sa quantité absolue augmente pendant la durée de la vie des plantes. Dans le cas de l'arachide, sa proportion centésimale ne suit cette loi que pour la tige, la feuille et le péricarpe. Dans les racines, elle revient à la fin au point de départ, après avoir pris un maximum peu élevé. Dans les

semences elle est, à la récolte, huit fois plus faible qu'au lendemain de la floraison. La diminution est-elle uniquement le fait de l'augmentation des autres principes immédiats ou se complique-t-elle d'une transformation chimique de la cellulose? La première hypothèse paraît être la vraie, mais il me manque pour le prouver d'avoir pu évaluer la cellulose totale.

La vasculose et la gomme de paille n'ont pu être déterminées que qualitativement. Leur ensemble paraît prendre un maximum correspondant à des époques très différentes pour chaque organe. J'exprime cette opinion sans y insister, ne pouvant en donner la démonstration complète. Si des composés organiques on passe aux éléments minéraux, on constate tout d'abord leur abondance relative dans la tige et dans la racine, pendant le jeune âge, suivie d'une recrudescence vers la période florale et d'une diminution notable au terme de la vie. Leur total représente bien, à l'origine, le dixième du poids du végétal, ainsi que l'indiquent MM. Dehérain et Bréal pour les plantes herbacées (1); les feuilles en contiennent une quantité plus uniforme, légèrement surélevée à la fin de la floraison.

Parmi ces éléments, il en est qui n'ont pas été dosés, faute de temps, mais dont l'existence n'est pas moins certaine. De ce nombre sont l'ammoniaque ou une amine simple, dont on trouve des traces dans toutes les parties de la plante; puis l'acide azotique, paraissant intermittent dans les organes végétatifs, à peine perceptible dans le péricarpe et absent des semences.

Dans toutes les parties du fruit, la progression du chlore est nettement décroissante à mesure que vient la maturité.

(') Recherches sur la maturation de quelques plantes herbacées. Annales agronomiques, t. VII, p. 161.

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