La Minerve française, Volume 8Étienne Aignan, Benjamin Constant, Évariste Dumoulin, Charles Guillaume Etienne, Étienne de Jouy, Antoine Jay, Pierre-Louis de Lacretelle, Pierre-François Tissot Bureau de la Minerve Française, 1819 - France |
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Popular passages
Page 287 - Il est vrai que, par une bizarrerie qui vient plutôt de la nature que de l'esprit des hommes, il est quelquefois nécessaire de changer certaines lois. Mais le cas est rare; et lorsqu'il arrive, il n'y faut toucher que d'une main tremblante...
Page 89 - S'il ya des moyens de gouver» ner par une constitution, à la bonne heure.,.. J'ai vou» lu l'empire du monde, et, pour me l'assurer, un pouvoir » sans bornes m'était nécessaire. Pour gouverner la France » seule, il se peut qu'une constitution vaille mieux.... J'ai » voulu l'empire du monde, et qui ne l'aurait pas voulu à » ma place? Le monde m'invitait à le régir.
Page 88 - J'ai pris moins d'autorité que l'on ne m'invitait à en prendre... Aujourd'hui tout est changé. Un gouvernement faible, contraire aux intérêts nationaux, a donné à ces intérêts l'habitude d'être en défense et de chicaner l'autorité. Le goût des constitutions, des débats, des harangues paraît revenu... Cependant ce n'est que la minorité qui les veut, ne vous y trompez pas. Le peuple, ou si vous l'aimez mieux, la multitude, ne veut que moi.
Page 88 - A ma rentrée de Cannes ici, je n'ai pas conquis, j'ai administré... Je ne suis pas seulement, comme on l'a dit, l'empereur des soldats, je suis celui des paysans, des plébéiens de la France... Aussi, malgré tout le passé, vous voyez le peuple revenir à moi. Il ya sympathie entre nous. Ce n'est pas comme avec les privilégiés. La noblesse m'a servi, elle s'est lancée en foule dans mes antichambres.
Page 89 - C'est qu'entre eux et moi, il ya même nature. Ils me regardent comme leur soutien, leur sauveur contre les nobles.... Je n'ai qu'à faire un signe, ou plutôt à détourner les yeux, les nobles seront massacrés dans toutes les provinces. Ils ont si bien manœuvré depuis dix mois ! .. .mais je ne veux pas être le roi d'une jacquerie.
Page 90 - J'avais de grands desseins; le sort en a décidé. Je ne suis plus un conquérant; je ne puis plus l'être. Je sais ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. Je n'ai plus qu'une mission, relever la France et lui donner un gouvernement qui lui convienne. ... Je ne hais point la liberté. Je l'ai écartée lorsqu'elle obstruait ma route; mais je la comprends, j'ai été nourri dans ses pensées. . .aussi bien l'ouvrage de quinze années est détruit, il ne peut se recommencer.
Page 343 - jour sa peine, à chaque circonstance sa loi, à chacun sa nature. La mienne n'est » pas d'être un ange. Messieurs, je le répète, il faut qu'on retrouve, il faut qu'on » revoie le vieux bras de l'Empereur.
Page 89 - Français, obscurs et désarmés, que dans tous ces rois si fiers aujourd'hui de n'avoir plus un homme populaire pour égal... Voyez donc ce qui vous semble possible. Apportez-moi vos idées... Des discussions publiques, des élections libres, des ministres responsables, la liberté de la presse...
Page 87 - La nation, me dit-il, s'est reposée douze ans de toute agitation politique, et depuis une année elle se repose de la guerre. Ce double repos lui a rendu un besoin d'activité. Elle veut, ou croit vouloir, une tribune et des assemblées.
Page 89 - J'ai voulu l'empire du monde ; et, pour me l'assurer, un pouvoir sans bornes m'était nécessaire. Pour gouverner la France seule, il se peut qu'une constitution vaille mieux... J'ai voulu l'empire du monde, et qui ne l'aurait pas voulu à ma place ? Le monde m'invitait à le régir : souverains et sujets se précipitaient à l'envi sous mon sceptre. J'ai rarement trouvé de la résistance en France ; mais j'en ai pourtant rencontré davantage dans quelques Français obscurs et désarmés, que dans...