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Le prix a été adjugé à M. de Roquefort de la société royale de Goettingue. L'autre prix avait pour sujet la question suivante:

« Rechercher tout ce que les auteurs « anciens et les monumens peuvent nous « apprendre sur l'histoire de l'établissea ment des colonies grecques, tant de « celles qui, sorties de quelques villes de « la Grèce, se sont fixées dans le même « pays, que de celles qui se sont établies « dans d'autres contrées : indiquer l'é«poque et les circonstances des établis « semens de ces colonies: faire connaî« tre celles qui ont été renouvelées et augmentées par de secondes émigra« tions, celles qui ont été fournies par « différentes villes, soit à la même épo« que, soit dans des temps postérieurs, « et enfin les colonies des colonies. >>

α

Le prix a été décerné à M. RavalRochette, jeune professeur du Lycée impérial. Son ouvrage, porte le rapport, annonce des connaissances aussi profondes qu'étendues, et suppose un grand travail. Les nombreux matériaux sont disposés dans un très-bon ordre, et sa critique est toujours saine et éclairée.

La classe propose pour le concours de 1814:

« L'histoire de l'école d'Alexandrie, « depuis son commencement jusqu'aux " premières années du troisième siècle « de l'ère chrétienne : les auteurs com<< parerent l'état des sciences, des let« tres et de la philosophie dans cette « école, pendant la période de temps in« diqué, avec l'état de ces mêmes con« naissances dans la Grèce et dans les di« verses parties de l'empire fondé par « Alexandre: ils rechercheront aussi les << causes des différences qui caractérisent « l'école d'Alexandrie, et feront voir <«< comment ces causes ont préparé la doctrine des nouveaux Platoniciens. >>

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Société d'encouragement pour l'agricul ture et l'industrie du département de Jemmapes.

Les concurrens au prix décerné par cette société à l'annihilation du gaz connu dans les houillières sous le nom de feu grison, brifon ou terrou sont de nouveau prévenus que le concours sera ouvert jusqu'au 30 juin 1814.

Tout ami de l'humanité, quelque soit sa patrie, est admis au concours. Les Concurrens sont priés de détailler dans leurs mémoires les moyens d'empêcher les effets terribles du feu grison, soit en utilisant ce gaz au profit du service intérieur des houillières, soit en l'expulsant des fosses, soit enfin, pour dernière ressource, en le centralisant. Les procédés à suivre pour obtenir l'un ou l'autre de ces résultats doivent, autaut que possible, être appuyés d'expériences plus ou moins multipliées; mais il faut qu'elles soient positives et concluantes.

Les mémoires seront adressés francs de port dans le mois de juillet 1814, pour tout délai, à M. Delamotte, membre du conseil général du département de Jemmapes, secrétaire adjoint de la société, rue de la Grosse Pomme, à Mons.

C

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DE LA

LITTÉRATURE DE FRANCE.

HUITIEME CAHIER, 1813.

Prix pour douze cahiers 15 francs.

un tiret

cottés aux articles

Les doubles prix, séparés par annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux.

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une série d'indications qui, sous un nom choisi, conduisent aux notions, aux opinions ou aux faits contenus dans l'ouvrage; secondement, comme un précis qui réduit les propositions ou le récit des faits à leur plus simple expression, ou qui en rapprochant les opinions éparses de plusieurs auteurs sur chaque objet, peut, dans bien des cas tenir lieu de l'ouvrage même dont il devient le complément nécessaire. C'est sous ces deux rapports qu'il a cherché à exécuter son travail. Comme il était nécessaire que pour la classification des matières relatives aux diverses substances soit naturelles, soit produites par l'art, il adoptât un ordre à peu près général, il s'est astreint, autaut qu'il lui a été possible, à les présenter dans l'ordre suivant. Etymologie des substances. Etats sous lesquels elles se trouvent dans la nature, ou leur histoire. Lieu d'origine, gisement ou fabrication. - Analyse ou composition. Usages dans les arts. -Commerce de la substance. Il s'est vu contraint de subdiviser les métaux les plus usuels en plusieurs articles qu'il s'est attaché à rendre uniformes : il en donne

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un exemple relativement au fer. Il s'était proposé d'abord de réunir sous une même dénomination, dans un seul article, tous les objets ou les substances du même genre qui sont décrits dans l'ouvrage sous des noms différens, mais il a bientôt reconnu qu'il ne lui appartenait pas de changer des dénominations que les auteurs avaient peut-être choisies par des motifs dont il ne devait pas se constituer juge, et qui pouvaient tenir à une divergence d'opinions en chimie, en géoJogie, en minéralogie: il a donc fait un article de chaque dénomination. Les autres observations de M. Leschevin frappent sur les mots sous lesquels sont portées les analyses des mémoires, sur les règles qu'il s'est prescrites touchant les moms et les qualités des auteurs cités dans le Journal, enfin sur l'obligation où il s'est trouvé d'employer principalement dans l'analyse des premiers volumes du Journal, quelques-unes des dénomi

nations des anciennes provinces de la France, attendu que les lieux les plus voisins des mines indiquées dans ces volumes ne se trouvant pas dans les répertoires géographiques, il lui a été impossible de les rapporter à leurs départemens respectifs. M. Leschevin termine son introduction de laquelle nous avons extrait ses remarques les plus essentielles sur le plan de sa Table analytique, en faisant observer que les concessions de

mines sont toutes classées 1o. dans l'article concessions suivant l'ordre des diverses espèces de substances minérales exploitables; 2o. à la suite les unes des autres, et par ordre de dates, dans les articles arrêtés et décrets impériaux, et que les noms des concessionaires forment autant d'articles qui sont distribués dans la table à leur place.

Leschevin dans la confection de cette taD'après la méthode adoptée par M. ble et de l'excellence de laquelle on peut juger par l'aperçu que nous venons d'en donner, on conçoit aisément de quelle

utilité elle peut être lire ou consulpour ter avec fruit le Journal des Mines, et qu'elle peut même, à un certain point, suppléer le Journal même.

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organographiques, offre des détails d'un grand intérêt: on y considère : Les parties élémentaires. Les parties organiques en général. La tige en général. - Les racines en général. — L'anatomie des tiges et des racines. Les bourgeons. Les feuilles. Les défenses, soutiens, appendices et autres organes accessoires. La reproduction par division et sans fécondation. La reproduction sexuelle en général. L'inflorescence en général. Les tégumens floraux. Les organes génitaux. Les organes accessoires situés dans les fleurs. Le fruit, ses parties et ses espèces. - La graine.

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Le troisième chapitre a pour objet les termes physiologiques. Propriétés générales. Fonctions nutritives. Fonc tions réproductives. Phénomènes viSucs des végétaux. Matériaux ou principes chimiques des végéEpoques. Stations et habi

taux.

taux. tations.

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« Le côté du cube originaire dont tou«tes les espèces d'atômes sont extraites, « est l'unité de mesure linéaire la plus << petite. La diagonale du carié construit << sur ce côté, et la diagonale du cube « construit sur ce carré, sont aussi des « unités de mesure linéaire la nature « matérielle étant construite sur ces di«mensions élémentaires, n'en a pas d'in« férieures. C'est donc sur les trois trianagles que forment ces trois dimensions « qu'est fondée toute la géométrie des << atômes il n'y en a pas d'autre dans la « nature que celle qui dérive des fouctions de ces lignes, de ces angles et de «< ces triangles. Le pouce cube de ma<«<tière originaire ou de matière pleine «péserait une livre, une once trois gros « quatorze grains. Les atômes azote oxygène et hydrogène étaient chacun « un sixième du cube originaire, l'unité a de masse est un sixième du cube origi<< naire. Puisque l'espèce ne pèse pas, « il n'est pas matériel. Le son, la chaleur, la lumière, l'électricité, le magnétisme ne pesant pas, sont des fonc«tions de l'espèce. Nous savons que l'i« dée du mouvement est composée des « idées de matière, de temps et d'espace. « La matière nous est connue, le temps << nous est connu, c'est la mesure de la « résistance de la matière au mouvement: « c'est donc l'espace qui est le principe « du mouvement (*). Les atômes sont re« poussés en raison de leurs surfaces: la << puissance qui les sépare est en raison

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« du cube de leurs distances. Les atômes ́« s'attirent en raison de leurs masses, et « en raison de la distance qui les sépare. « Ces deux forces opposées produisent la a loi de l'attraction en raison inverse du a carré des distances, quand c'est l'attraction qui domine, comme dans la « gravité, quand c'est la répulsion qui domine, comme dans l'électricité; elle « s'exerce aussi en raison inverse du car«ré des distances. La réunion des atôines se fait par la transposition sur la terre, « les masses sont égales aux surfaces. Il «y a douze especes d'atômes : c'est le « nombre qu'on peut trouver dans le cube en épuisant toutes les coupures « dont il est susceptible, sans altérer l'unité de la mesure originaire. Ce nombre « est cependant incertain parce que « l'hypothèse ne peut pas décider si tous « les cubes ont été fracturés. Tous les « corps de la nature sont poreux. -- L'é«lasticité est une déformation des atômes. L'état gazeux est un isolement des atô«mes dans l'espace : l'état contraire qui « est la fixité est donc une agglomération « d'atômes superposés de telle manière « que l'équilibre de leurs attractions est « satisfait et stable jusqu'à ce qu'une « cause étrangère le trouble: la loi de « l'attraction veut que cette agglomération soit globulaire. La fluidité a lieu « entre les agglomérations globulaires « d'atômes qui n'entrent en contact que par des sommets d'angles solides. La solidité a lieu entre des agglomérations globulaires d'atômes qui entrent « contact par des facettes planes. La dé«< composition chimique des corps a lieu « par une cause étrangère au corps, lors« qu'elle opère la rupture des formations globulaires. Les fractures des corps soalides sans décomposition chimique se « font le plus facilement par les direc«tions où il y a le moins de superposi« tions de globule à globule sans en frac« turer un seul. La transparence a lieu << dans les corps dont les pores sont con«tigus et dont les orifices répondent à « l'œil et à l'objet. L'opacité a lieu dans << les cas contraires. La vibration souvent

en

« est la manifestation du mouvement que << fait l'atôme gazeux en suivant l'oscilla« tion que fait le centre de la capacité « d'espace qui l'isole. Le calorique sensi« ble est la manifestation de l'extension « que les capacités d'espace des forma«<tions globulaires d'atômes prennent au-delà de leur dimension naturelle. << La lumière est la manifestation du choc a entre les atômes par lequel les formes « d'espaces dues à leurs surfaces sont a troublées ou rétablies. L'électricité « de l'atmosphère est une manifestation « des forces perturbatoires des capacités « d'espace dues aux surfaces des atômes, «< ou d'une manifestation du rétablisse<< ment de ces capacités. L'électricité est « produite par le frottement, lorsqu'en « dégageant des surfaces qui étaient en« gagées, il ajoute aux corps une puis<< sauce d'espace qui ne trouble pas leur «< capacité naturelle d'espace et n'y ex«< cite aucune dissolution. La somme des << mouvemens est invariable dans l'uni<< vers. Tous les mouvemens qui sont la << translation, le changement de forme, « le changement de volume, le jour, la « chaleur, la lumière, la rupture, la dé«< composition chimique sont produits par « l'unique puissance de l'espace sur les « corps. Chacun de ces effets dûs à une « même cause qui est invariable, ne cesse « que par une transmutation en un autre « effet qui ne cesse que par une autre « transmutation; et ainsi à l'infini jus« qu'aux bornes de l'univers et jusqu'à ce « que le temps finisse. »

Deux des plus célèbres savans du dixseptième siècle, Clarke et Leibnitz, se sont exercés sur l'espace, animés par l'in térêt que prenait à cette question de haute métaphysique, l'illustre princesse de Galles. L'auteur de la description des atô⚫ mes jette sur cette question un nouveau jour au moyen de ses profondes connaissances en chimie qui étaient en grande partie étrangères aux deux philosophes anglais et allemand. On en jugera mieux encore en méditant avec attention les développemens donnés dans l'ouvrage.

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