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la littérature des peuples latins. Il fait re-
marquer le nombre considérable d'histo-
riens, de biographes, d'auteurs de diction
naires qui ont paru chez les Arabes, mais
qui s'y montrèrent plus subtils que pro-
fonds et qui furent égarés par leur enthou-
siasme pour Aristote et la philosophie
scholastique. Mais ils sont recommanda-
bles par leur zèle pour les sciences natu-
relles,
de leurs botanistes,
les voyages
par
par l'application qu'ils ont faite des
sciences aux arts et à l'agriculture : c'est
à eux que nous devons le papier, la pou-
dre à canon, la boussole et les chiffres.
Trois de ces inventions surtout doivent
leur assurer notre reconnaissance éter-
nelle. Les découvertes importées d'ail-
leurs sont à peine connues, tandis que
les inventions font une révolution. C'est
un triste spectacle que la décadence el
l'oppression de tous les pays où domine
l'islamisme; elles sont telles que la gloire
des littérateurs arabes n'est plus connue
que de leurs ennemis.

BIBLIOGRAPHIE.

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Annuaire de l'imprimerie et de la librairie de l'Empire français, pour l'année 1813, imprimé par ordre de M. le général, baron de Pommereul, officier de la légion d'honneur, conseiller d'état, directeur général de l'imprimerie et de la librairie. Un vol. in-18. De la Tynna, rue J.J. Rousseau, no, 20. 2 fr. 50 c.- 3 fr.

Cet ouvrage qui paraît pour la première fois, contient l'organisation des bureaux de la direction générale de l'imprimerie et de la librairie, les noms des censeurs impériaux, ceux des inspecteurs de Paris et des divers départemens, des vérificateurs à l'estampille, la liste des imprimeurs et libraires de Paris, le tableau des imprimeurs et libraires de l'empire classés par ordre alphabétique de départemens, la liste de tous les imprimeurs de l'empire en un seul ordre

alphabétique, et celle de tous les librai res de l'empire enregistrés en décembre 1812, aussi en un seul ordre alphabétique; la désignation de tous les journaux, feuilles d'annonces et périodiques des départemens, et le texte entier de toutes les lois concernant l'imprimerie et la librairie, depuis 1793 jusqu'à ce jour.

Amusemens philologiques, ou Variétés en tout genre, etc, par G. P. Phylomneste, B. à V. ( M. Peignot, bibliothécaire à Vesoul ). Un vol. in-8°. Treuttel et Würtz. 6 fr. -7 fr. 50 c.

Cet ouvrage contient 1°. une poétique curieuse relative à toutes les espèces de vers singuliers, bizarres et d'une exécution difficile avec des exemples figurés ; 2o. une notice sur les emblêmes tirés des fleurs, des arbres, des animaux, des couleurs, des cartes, etc., un vocabulaire étymologique des différens geures de divination; 3°. une nomenclature du chant ou cri des principaux oiseaux des quatre parties du monde, suivie de variétés amusantes et instructives; 4o. un dictionnaire des découvertes anciennes et modernes.

De plus, des détails intéressans sur la longevité, sur les superstitions de quelques grands hommes; une chronologie des auteurs célèbres, classée par ordre de matiè res; un tableau statistique de la France, un aperçu de la réduction successive de la livre numéraire depuis Charlemagne ; de la variation du marc d'argent, du prix des denrées avant la découverte de l'Amérique; une notice sur les diamans, avec un tableau de leur évaluation; un rapport des monnaies étrangères au franc; enfin une foule d'autres objets curieux détaillés dans la table des matières.

Il n'y avait peut-être qu'un écrivain aussi versé que l'est M. Peignot dans les connaissances bibliographiques qui fût en état de composer un pareil ouvrage qu'il a modestement intitulé Amusemens philologiques, et qui véritablement réunit à beaucoup d'agrément une solide ins

truction sur un grand nombre d'objets les plus remarquables dans le prochain très-intéressans : nous reviendrons sur cahier de ce Journal,

CINQUIÈME

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Nous répéterons ici ce que nous avons observé relativement à la partie de cette même Correspondance qui a paru l'an-, née dernière, que le baron de Grimm engagé par une mission particulière à rendre compte au souverain d'Allemagne auquel cette Correspondance était adressée, de tout ce qui paraissait de nouveau en ouvrages de littérature et en compositions théâtrales, de lui faire part des anecdotes du jour, des bons mots qui circulaient dans les sociétés, enfin des ouvrages qui paraissaient sur des matières d'économie politique, ne pouvait pas toujours faire l'heureux choix que lui au

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CLASS E.

raient prescrit la pureté de son goût et la solidité de son jugement. Il y a donc, dans cette nouvelle Correspondauce, enqu'elle est plus volumineuse, une foule core plus que dans la première, parce de jugemens portés sur des ouvrages entièrement ignorés aujourd'hui, et par conséquent de nul intérêt; un nombre presque innombrable de petites pièces de vers ou très-médiocres, ou, s'ils ont quel que mérite, qui, depuis que le baron de recueils; enfin une accumulation d'anecGrimm écrivait, ont paru dans plusieurs dotes et de prétendus bons mots, ou déjà connus, ou qui ne méritent pas de l'être. Dans le compte que nous avons à rendre de cet ouvrage, nous avons donc cru devoir faire un choix sévère...

Dans un premier article nous ferons connaître les jugemens portés par le baron de Grimin sur les ouvrages de litté rature qui ont mérité de passer à la postérité. Dans un second, ceux qu'il a portés aussi sur les compositions théâtrales qui se sont soutenues avec quelque succès sur la scène. Daus un troisième, les anecdotes et les bons mots ou peu connus, ou que nous aurons jugé intéressant de faire reparaître. Un quatrième article sera consacré aux observations du baron de Grimm sur des ouvrages d'économie politique. Un cinquième et dernier article fera connaître quelques discussions du baron de Grimm lui-même, sur des matières d'une assez grande importance.

DE LA

LITTÉRATURE DE FRANCE.

SIXIÈME CAHIER, 1813.

Prix pour douze cahiers 15 francs.

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cottés aux articles

Les doubles prix, séparés par un tiret annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux.

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espèces d'animaux carnassiers, dont on trouve les ossemens mêlés à ceux d'ours, dans les cavernes d'Allemagne et de Hongrie; le quatrième offre des recherches sur les espèces vivantes de grands chats, pour servir de preuves et d'éclaircissemens sur les carnassiers fossiles; dans le cinquième, il est traité de quelques rongeurs fossiles, principalement du genre de castors qui se sont trouvés dans des tourbes ou dans des alluvions, et de quel ques autres rongeurs enfermés dans des schistes; le sixième présente des observa→ tions sur l'ostéologie des paresseux; le septième traite du mégalonix, animal de la famille des paresseux, mais de la taille du boeuf, dont les ossemens ont été découverts dans la Virginie, en 1796; le huitième, du mégatherium, animal de la famille des paresseux, mais de la taille du rhinocéros, dont un squelette fossile, presque complet, est conservé au cabinet royal de Madrid; le neuvième enfin, de l'ostéologie du lamantin, de la place que le lamantin et le dugong doivent occuper dans la méthode naturelle, et des os fossiles de lamantins et de phoques.

La cinquième et derniere partie, roule sur les ossemens fossiles des quadrupèdes ovipares: elle est divisée en six chapitres; dans le premier, l'auteur traite des différentes espèces de crocodiles vivans et de leurs caractères distinctifs; dans le second, de l'ostéologie des crocodiles vivans; dans le troisième, des ossemens fossiles de crocodiles, et particulièrement de ceux des environs du Havre et de Honfleur, avec des remarques sur les squelettes de sauriens de la Thuringe; dans le quatrième, du grand animal fossile des carrières de Maestricht; dans le cinquième, de quelques quadrupedes ovipares fossiles, conservés dans des schistes calcaires; dans le sixième, enfin, des ossemens fossiles de la tortue.

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qui ont été découverts dans d'autres pays, et que ses observations ont même embrassé l'ostéologie de plusieurs animaux vivans. On peut donc regarder ses recherches comme l'ouvrage le plus important quiait paru sur l'anatomie comparée.

BOTANIQUE.

Théorie élémentaire de la botanique, etc., par M. A. P. de Candolle, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le précédent cahier de ce Journal.)

Article deuxième.

L'introduction de cet ouvrage offre d'abord la division la plus naturelle des connaissances humaines en sciences ratio. nelles, testimoniales et expérimentales. Parmi les sciences expérimentales, l'auteur signale, comme les principales, l'histoire naturelle, la physique, la chimie, qui ont les rapports les plus intimes entre elles; l'histoire naturelle est orga nique ou inorganique; l'auteur entre dans quelques détails pour bien faire sai sir cette distinction; les corps inorgani• ques sont de deux sortes: la science qui s'occupe de ces corps, considérés comme partie du monde, est l'astronomie; celle qui les étudie, en tant que constituant le globe terrestre, est la géonomie, dont la géographie physique, la météorologie, la minéralogie, l'oryctologie, la géologie, sont les branches principales. Quant aux corps organisés, ils sont de deux ordres, savoir: les animaux qui sont doués de sentiment, c'est-à-dire de la conscience de leur existence, et dont l'étude fait l'objet de la zoologie; les végetaux qui sont dépourvus de toute sensibilité, et qui font l'objet spécial de la botanique. Malgré cette distinction, l'auteur fait voir qu'il existe entre les animaux et les végétaux un grand nombre de rapports de similitude, mais qui, laissent toujours subsister la disparité essentielle, résultante des deux caractères qu'on vient

les

De ce que dans les animaux le siége essentiel de la nutrition est placé à l'intérieur, et de ce que les vaisseaux sont tous dirigés à l'entour de ce centre, de ce qu'il arrive une époque où ces vaisseaux ne pouvant plus se renouveler, se trouvent enfin obstrués par les molécules; l'auteur infère très-judicieusement qu'il en résulte ce qu'on peut appeller uno mort de vieillesse: il observe ensuite que les vaisseaux des plantes étant dirigés en dehors, il y a sans cesse possibilité ou de les voir s'allonger, ou d'en voir de nou. veaux se développer à leur côté extérieur; d'où il tire les conséquences que les végétaux ne peuvent point mourir de vieillesse, et ne périssent que par accident. (^)

d'énoncer. Le sentiment de leur exis tence, chez les animaux, leur donne la faculté de se mouvoir pour éviter leur mal et chercher leur bien; les végétaux, au contraire, ne peuvent exécuter d'autres mouvemens que ceux qui les sont commandés par les agens extérieurs, ou par certaines circonstances mécaniques de leur structure; ces mouvemens ne peu vent être ni volontaires, ni locomotifs: de la sensibilité et de la motilité propre aux animaux, il suit qu'ils peuvent choisir les alimens nécessaires à leur existen ce, les aller chercher lorsqu'ils ne trouvent pas autour d'eux, les saisir pour se les approprier, se nourrir de toutes espèces de matière, en faire une provision pour un certain temps, et être munis d'une cavité particulière, dans laquelle ils puissent déposer leur magasin de nour. riture: cette cavité est l'estomac. Les - végétaux, au contraire, ne pouvant ni savoir ce qui leur convient, ni saisir aucune proie, doivent se nourrir de matières assez généralement répandues dans le globe pour en trouver presque partout, assez inertes, pour n'opposer aucune résistance aux faibles moyens d'absorption dont ils sont doués, assez molles pour n'exiger aucune division mécanique; or, il n'y a que les substances inorganiques telles que l'eau, Pair et les matières dis. ⚫ soutes dans ces deux véhicules qui rem plissent ces conditions, et ce sont elles en effet qui servent à la nutrition végé. tale. Une autre différence des plus bizarres, en apparence, qu'on observe entre les deux regnes, c'est que, pour que l'animal puisse conserver au moins quelque temps sa proie dans son estomac, il faut que cette proie présente quelque solidité, d'où il suit que, lorsque les vaisseaux absorbans en auront choisi toute la partie élaborable, le résidu doit être un excrément solide, tandis qu'au contraire, dans le végétal, l'aliment devra être liquide pour pouvoir pénétrer sans elfort dans les vaisseaux, et que, lorsque ceux ci se seront emparés de la parte assimilable, le résidu, s'il y en a, devra être un excrément liquide,

Une observation bien remarquable, et qui n'est pas susceptible de contradiction, c'est que, dans le règue animal où l'individu fécondateur peut aller chercher celui qu'il doit féconder, l'hermaphroditisme. est très-rare; tandis que dans le règne végétal où le mâle ne peut pas se transporter auprès de la femelle, l'hermaphroditisme est fréquent.

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Une autre observation qui n'est pas c'est que dans les animaux où le rappro moins curieuse et moins incontestable, chement des sexes peut avoir lieu de la manière la plus intime, la matière fécondante est liquide, tandis que dans les plantes cette matière devant être transportée au travers de l'air, est sous la forme de petits globules qui renferment le liquide fécondateur.

C'est avec la même sagacité que l'auteur fait remarquer que les animaux doués de mouvement peuvent chercher ce qui convient à leur nature; s'ils se trouvent

(*) Ce systême nous paraît contredit par ce qui arrive aux vieux arbres qui périssent tous en se couronnant. Cela n'indique-t-il pas dans les végétaux com me dans les animaux, un principe de mort résultant de l'obstruction des vaisseaux? Il est bien difficile de considérer comme un simple accident uu fait si uniforme et si constaut,

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