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Extrait des règlemens provisoires pour le service des troupes en campagne, réimprimé en l'armée d'Allemagne, par ordre de S. M. l'Empereur et Roi. Un vol. in-12. Magimel. 2 fr.

Dans cette réimpression, on a ajouté les changemens résultant des différens ordres donnés par Sa Majesté, et le décret du 22 février 1813, sur les équipages, d'après l'édition de l'imprimerie impériale de l'armée.

TROISIÈME CLASS E.

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M. Dralet a inséré, dans sa Description, la liste chronologique de ces écrivains. Leur nombre s'élève à soixante-cinq. Dans cette liste il ne se trouve que deux

lacunes. L'auteur y a omis d'abord un Voyage dans les Pyrénées françaises dirigé principalement vers la Bigorre et les vallées, suivi de quelques vérités nouvelles et importantes sur les eaux de Barrèges et de Bagnères, qui a paru à Paris, chez le Jay, en 1789, et dont l'auteur a gardé l'anonyme; puis les Lettres de madame G.*** (Gautier),

contenant plusieurs anecdotes dans son Voyage aux eaux de Barrèges, qui furent publiées à Bruxelles en 1789. En puisant dans de si nombreuses sources pour décrire les Pyrénées sous les rapports précédemment indiqués, M. Dralet a enrichi encore à cet égard sa Deścription par les observations qu'il a faites lui-même dans ses nombreuses excursions à travers les différentes chaînes de

ces montagnes

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HISTOIRE.

Epitome de l'histoire ancienne, contenant un précis de ses principales époques, suivie de l'Epitome de Sextus Rufus, traduite pour la première fois avec des notes: ouvrage élémentaire, par A. Serieys, professeur de belles-lettres, et secrétaire de la Faculté des lettres de l'académie de Dijon. Un volume in-12, avec un frontispice allégorique. Eymery. 2 fr. 50 c.-3 fr.

50 c.

Armorial de l'Empire français. Premier volume contenant outre le texte 70 planches et 800 écussons. On souscrit pour cet ouvrage, qui aura quatre volumes, chez Brunot-Labbe. 30 fr. papier ordinaire; 60 fr. papier vélin; 120 fr. avec figures coloriées, 5 fr. de plus pour le port.

Monumens historiques relatifs à la condamnation des chevaliers du Temple, et à l'abolition de leur ordre, par M. Raynouard, membre de l'Institut impérial, etc. Un vol. in-8". Batilliot et Delaunay. 6 fr.

7 fr. 80 c.

Nous reviendrons sur cet ouvrage.

Des progrès de la puissance russe, etc. (Voyez pour le développe、ment du titre, l'adresse et le prix, le premier cahier de ce Journal 1813.)

Article quatrième (*).

Paul I, tenu si long-temps à l'écart

(*) L'importance des événemens qui ont signalé le régne de Catherine, II,

par la jalousie de Catherine II sa mère, négligé dans son éducation, né avec un tempérament fougueux, et des idées de justice et de véritable gloire, apporta sur le trône un systême de gouvernement qu'il avait long-temps médité dans sa retraite. A son avènement tout prit dans le palais un aspect militaire. Le sévère uniforme des holsteinois remplaça les habits brillans de la cour; les pratiques minutieuses d'une discipline austère, le spectacle des Wacht-parades succédèrent aux plaisirs de Peterhof et aux fêtes de 'Hermitage. Les courtisans amollis par une vie licencieuse se plièrent en frémissant aux rigueurs d'un régime si nouveau, mais le peuple espéra quelque soulagement. Paul annonça des rétormes utiles et des intentions généreuses. Les prisons d'Etat s'ouvrirent. Un des traits les plus remarquables de la vie de cet empereur fut la réparation solemnelle qu'il crut devoir à la mémoire de son père. Le corps de Pierre III avait été enseveli, comme à la dérobée, dans le monastère de Saint-Alexandre Newsky: Paul fit transporter ces tristes restes à Pétersbourg. Les corps de Pierre et de Catherine furent exposés sur le même lit de parade. Une scène mémorable signala le convoi funèbre des deux époux. Quelques-uns des assassins de Pierre existaient encore le plus célèbre, Alexis Orlof, le vainqueur de Tchesmé vivait à Moscow. Le souvenir de ses exploits, l'aspect de sa vieillesse, la magnificence de sa vie n'avaient pas pu effacer la mémoire de son crime. L'empereur le fit venir à Pétersbourg pour assister à la cérémonie funèbre. Derrière le char mortuaire qui portait les deux époux, on voyait Orlof jadis si superbe, marchant à pas lents et mal assurés, les yeux attachés à terre, les mains jointes, portant sur son visage la pâleur de la mort. A

côté d'Orlof était l'empereur faisant, dit le voyageur Clarke, peu favorable d'ailleurs à Paul I, par ce sublime et mystérieux sacrifice aux mânes de son père, une action digne d'un très-grand caractère. Paul d'ailleurs borna sa vengeance contre Orlof à l'ordre qu'il fit donner après la cérémonie, de quitter l'empire; et dernièrement, dit l'auteur des Mémoires secrets sur la Russie, Orlof voyageait en Allemagne dans le midi de l'Europe.

A peine eutré dans la coalition sans accord qui s'était formée contre la France, et dans laquelle Suwarow son général, après s'être signalé par tant d'actes de férocité vit se dissiper dans les montagnes de l'Helvétie le prestige de sa renommée militaire, Paul s'aperçut qu'on ne se battait point pour la cause qu'il croyait défendre, et s'indigna de n'être que le champion subsidiaire du cabinet britannique: il vit que, sous prétexte d'imposer des lois à la France, l'Angleterre avait successivement affaibli toute

puissance maritime et commerciale qui lui faisait ombrage, et que le monopole anglais enchaînait dans la Russie l'industrie nationale. Son indignation s'accrut encore de ce qu'au mépris d'une convention formelle et de ses représentations réitérées, l'Angleterre s'obstinait à retenir Malte qu'elle devait remettre à l'ordre dont il était devenu grand-maître; et il prit subitement contre elle la résolution énergique qu'il avait d'abord montrée contre la France. Alors se reproduisirent ces importantes questions d'indépendance et de neutralité maritime agitées vingt ans auparavant. Paul I, plus désintéressé que sa mère, se montra digne d'exercer un protectorat devenu salutaire à toutes les nations du Nord. Quoique les flottes de l'Angleterre eussent porté le fer et le feu dans le port de Co

nous ayant obligé de donner au troisième article relatif à ce règne une étendue qui ne nous a pas permis d'y faire entrer le règne de Paul I, et les premières années de celui d'Alexandre I son successeur, nous nous trouvons forcés de consacrer à ces deux règnes un quatrième article, et de renvoyer à un cinquième le tableau de l'état de l'empire russe au commencement du dix-neuvième siècle.

peubague et qu'elles menaçassent Carlscrona, qu'il en eut même apparu une devant Cronstadt, l'opiniâtreté naturelle de Paul I n'aurait pas été ébranlée: il avait d'immenses moyens de vengeance : sa mort seule pouvait rassurer le gouvernement britannique : le vœu des Anglais l'appelait publiquement, elle arriva le 23 mars 1801.

:

Jamais la mort d'un souverain n'apporta plus de changement dans le systême d'un cabinet que celle de Paul I. Le caractère d'Alexandre I son successeur l'avait fait prévoir. A la haine qui semblait devoir séparer pour toujours les Anglais et les Russes, aux vexations dont les premiers se plaignaient d'être les vic-, times succédèrent tout-à-coup les égards et les complaisances: il ne fut plus question de la remise de Malte le traité de commerce entre les deux nations fut rétabli dans tous ses avantages pour la nation anglaise les actes de la neutralité armée furent annullés par une convention maritime où le principe essentiel de la convention de 1780, que le pavillon couvre la marchandise, fut tout-à-fait abandonné. Il fut néanmoins conclu un traité de paix entre la France et la Russie. Cette paix ne fut pas d'une longue durée. Le cabinet de Pétersbourg protégeant ouvertement les prétentions maritimes de l'Angleterre qui n'avait pas tardé à déchirer le pacte d'Amiens, s'engagea contre la France dans une coalition qui fut déjouée par la mémorable victoire d'Austerlitz. La nouvelle paix qui fut accordée à la Russie par la générosité du vainqueur, ne réprima que pour un instant ses prétentions ambitieuses. Elle s'unit avec la Prusse contre la France. La victoire d'Iéna qui ruina en un seul jour toutes les forces prussiennes força la assie de lutter toute seule contre le vainqueur; et la défaite de son armée à Friedland sur les rives du Niémen engagea son souverain à venir conférer luimême avec l'Empereur des Français. Cette conférence amena le célèbre traité de Tilsit, par lequel Alexandre I.er s'en

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gagea à interposer sa médiation auprès du cabinet britannique pour lui faire abjurer ses prétentions à l'empire exclusif des mers. L'Angleterre ne répondit à cette démarche conciliatoire que par l'enlèvement de la flotte du Danemarck et l'incendie de sa capitale. D'après cette sanglante injure faite au droit des nations et à l'humanité, il devenait impossible au cabinet russe d'éluder ou de différer l'exécution des engagemens pris à Tilsit: il déclara donc la guerre à l'Angleterre, proclama de nouveau les principes de la neutralité, et s'engagea à ne jamais déroger à ce systême.

La Russie ne tarda pas à violer indirecteinent ses engagemens avec la France en s'emparant de la Finlande, en portant des forces dans la Valachie et la Moldavie.

Mais bientôt ces engagemens furent plus ouvertement violés. Dès la fin de 1809, la Russie permit, en faveur de l'Angleterre, l'exportation de ses bois de construction et de ses productions navales: ces objets ne pouvaient être payés que par des denrées anglaises que la complaisance ou la corruption laissait péné trer de toutes parts dans les provinces russes: les produits de l'industrie et du sol français furent repoussés du territoire russe avec plus de rigueur que les denrées anglaises. Un ukase du 19 décembre 1810 sanctionna ces mesures: il ouvrit les ports de la Russie à tout bâtimens anglais chargé de marchandises coloniales, propriétés anglaises, pourvu qu'il prit le masque d'un pavillon neutre ce même édit prohiba implicitement l'importation des draps, des soieries, des toiles, des objets de mode, dans le but apparent d'encourager ces divers genres de fabrication sur le territoire russe, mais avec l'intention secrète de tirer ces objets de l'Angleterre, de 13 Prusse, et de n'exclure que ceux qui viendraient de la France. Sans doute le cabinet de Pétersbourg ne s'était résolu à violer ses engagemens avec cette puis sance qu'après avoir résolu de lui décla-'

er la guerre en effet l'ukase était à peine connu à Paris qu'on entendit parler de l'arrivée de cinq divisions de l'armée russe de Moldavic sur les bords de la Vistule, les discussions diplomatiques s'annoncèrent par des armemens. Le cabinet de Saint-James rendit toutes négociations conciliatoires impossibles: la guerre entre la Russie et la France devint

inévitable.

« A ce moment terrible, dit l'historien een terminant le tableau des progrès de la puissance russe, où le cabinet de « Pétersbourg jeta sa fortune dans la ba<< lance des combats, la Russie était ar«rivée à l'époque de sa grandeur: ses « dernières acquisitions dans l'ancienne « Pologne (*) Pavaient rendue plus re«doutable au duché de Varsovie, à la « Prusse et à l'Autriche: maîtresse de la «Finlande, elle avait écrasé la Suède << des hauteurs du Caucase, elle mena«çait également les deux successeurs des « kalifes (**). C'est un phénomène parti«culier à son histoire, que dans ses re«vers même elle ait encore fait des conquêtes, et qu'en perdant sa renommée militaire, elle n'ait point cessé d'aug menter sa domination territoriale: nous

en avons aperçu la cause dans l'esprit de sa politique : il nous reste à jeter un coup-d'œil sur son climat, etc.; c'est par là qu'on peut achever d'apprécier la nature et les effets de sa puissance. »

Annales françaises, etc., par Guy Marie Sallier, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le précédent cahier de ce Journal.)

Article deuxième et dernier. Le rétablissement d'une Cour plénière

(*) Par le traité de Vienne ( 14 octobre 1809) la Russie a obtenu dans la VieilleGallicie un district peuplé de 400,000 habitans.

(*) Le Grand-Seigneur et le Roi de Perse.

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imaginé par le cardinal de Loménie devenu principal ministre, la formation de plusieurs grands bailliages, la suppression de la majeure partie du parlement qui en était la conséquence nécessaire signalèrent d'une manière funeste son administration. Tous ces vains projets ayant complètement échoué precipitèrent sa destitution, la disgrace du garde-dessceaux Lamoignon, et le rappel de Necker au ministère des finances avec une plus grande influence dans les délibérations du conseil qu'il ne l'avait eue dans son précédent ministère.

La convocation des Etats- Généraux que le parlement lui-même avait demandée, en se déclarant désormais incompétent pour la vérification des édits relatifs surtout aux impôts, deviut le principal objet de ces délibérations. Necker fit dé-clarer par le roi que dans les précédentes assemblées de ces Etats le Tiers-Etat avait été illusoirement représenté; que les élections avaient été concentrées dans les principales villes du royaume connues sous la dénomination de bonnes villes > et que les autres villes n'avaient eu aucuns représentans; que les habitans des campagnes ne paraissaient pas avoir concouru à la nomination des députés, et que les élections avaient été faites par les municipalités des villes composées de magistrats qui tenaient leur place du roi et les avaient acquises à prix d'argent. Si ces faits eussent été vrais, dit M. Sallier, c'eût été un tort de les publier, mais ils étaient faux (*). Avec plus de réalité, mais aussi peu de prudence, poursuit-il, tions de 1614 le défaut de proportion Necker critiquait encore dans les élecdans la représentation des bailliages ; car

(*) C'est ce qui paraît bien établi dans une note très-curieuse où l'on voit, par le dépouillement des procès-verbaux relatifs aux élections de 1614, qu'il n'y avait pas eu un village, un hameau dont les habitans n'eussent été réunis en assemblées pour faire rédiger les cahiers de doléances, en entendre la lecture et les porter aux assemblées de bailliages.

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