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ANCIENNE

DES EGYPTIENS

DES CARTHAGINOIS,

DES

ASSYRIENS,

DES BABYLONIENS,

DES MEDES ET DES PERSES,

DES

MACEDONIENS,

DES

GRECS.

Par M. ROLLIN, ancien Recteur de l'U
niverfité de Paris, Profeffeur d'Eloquence
au College Roial, Afocié à l'Académie
Roiale des Infcriptions & Belles-Lettres
TOME ONZIEM E
Premiere Partie.

A PARIS,

Chez la Veuve ESTIENNE, Libraire,
rue faint Jacques, vis-à-vis la rue
du Plâtre, à la Verto:

MDCCLI.

Avec Approbation & Privilege di Ron.

Bayerische Platebibliothek München

AVERTISSEMENT

C

DE L'AUTEUR.

ET ONZIEME Volume, qui contient huit cent pages, s'eft trouvé d'une groffeur fi énorme, qu'on s'est cru obligé de le divifer pour la commodité des Lecteurs, & de le couper en deux Tomes.

Le Traité des Arts & des Sciences m'a conduit bien plus loin que je ne penfois, & il occupera encore le douzième Volume tout entier au moins. Je me fuis repenti plus d'une fois de m'être engagé dans une entreprise, qui demanderoit un grand nombre de connoiffances, & même portées à une grande perfection, pour donner de chacune une idée juste,précise, complette. J'ai

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bientôt fenti qu'elle étoit infiniment au-deffus de mes forces; & j'ai tâché de fuppléer à ce qui me manquoit, en profitant du travail des plus habiles en chaque Art pour me conduire dans des routes, dont les unes: m'étoient peu familieres, & les. autres entiérement inconnues. J'envifageois, avec une fecrette joie, la fin prochaine de mon travail, non pour me livrer à une molle & frivole oifiveté, qui ne convient point à un honnête homme, & encore moins à un Chrétien; mais pour jouir d'un tranquille repos, qui me permettroit de ne plus emploier ce qui peut me rester encore de jours à vivre, qu'à des études, & à des lectures propres à me fanctifier moi-même, & me préparer à ce dernier moment qui doit décider pour toujours, de notre fort. Il me fembloit,. qu'après avoir travaillé pour les

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autres pendant plus de cinquante ans, il devoit m'être permis de ne travailler plus que pour moi, & de renoncer abfolument à l'étude des Auteurs profanes, qui peuvent plaire à l'efprit, mais qui font incapables de nourrir le coeur. Une forte inelination me portoit à prendre ce parti, qui me paroilloit toutà-fait convenable, & prefque néceffaire.

Cependant les defirs du Public, qui ne font pas obfcurs fur ce fujet, m'ont fait naî tre quelque doute. Je n'ai pas voulu me déterminer moi-même, ni prendre pour regle de ma conduite mon inclination feule. J'ai confulté féparément des amis fages & éclairés, qui m'ont tous condanné à entreprendre l'Hiftoire Romaine : entends celle de la République. Une conformité de fentimens fi peu fufpecte m'a fiapé;

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