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OUVRAGES DE M. JULES HOUDOY.

1o Recherches sur les Manufactures Lilloises de porcelaine et de faïence. Lille, Danel. 1863.

N'a pas été mis dans le commerce.

2o Histoire de la Céramique Lilloise, précédée de documents inédits constatant la fabrication de carreaux peints et émaillés en Flandre et en Artois au XIVe siècle.

Paris, Auguste Aubry. 1869.

3o La Halle échevinale de la ville de Lille, 1235-1664. Notice historique, comptes et documents inédits concernant l'ancienne maison

commune..

Paris, A. Aubry. 1870.

4o Les Tapisseries de Haute-Lisse. Histoire de la fabrication lilloise. du XIV au XVIIIe siècle, et documents inédits concernant l'Histoire des Tapisseries de Flandre.

Paris, A. Aubry. 1871.

5o Chapitres de l'Histoire de Lille. Le Livre Roisin.— Le Privilège de non confiscation. Les Comptes de la ville.

Mémoires de la Société des Sciences, Lille, Danel. 1872.

6° L'Impôt sur le Revenu au XVIe siècle. Les États de Lille et le duct d'Albe.

Mémoires de la Société des Sciences, Lille, Danel. 1872.

7° L'Instruction gratuite et obligatoire depuis le XVIe siècle.

Mémoires de la Société des Sciences, Lille, Danel. 1873.

8 Tapisseries représentant la conqueste du royaume de Thunes par l'empereur Charles-Quint.

Lille, Danel. 1873.

9o Joyeuse entrée d'Albert et d'Isabelle. Lille au XVIe siècle.

Bulletin de la Con historique du D' du Nord, Lille, Danel. 1873.

10° Verreries à la façon de Venise.

documents inédits.

La fabrication flamande d'après des

Paris, A. Aubry et Dumoulin 1873.

11o Renart-le-Nouvel, roman satirique composé au XIIIe siècle par Jacquemars-Giélée de Lille.

Mémoires de la Société des Sciences, Paris, A. Aubry et Dumoulin. 1874. 12o La Beauté des Femmes dans la Littérature et dans l'Art du XIIe au Analyse du livre de Niphus: Du Beau et de

XVIe siècle.
l'Amour.

-

Paris, A. Aubry et Detaille. 1876.

13° Études Artistiques. Artistes inconnus des XIV, XVe et XVI®

siècles. Académie des Arts de Lille.

sculpteur.

Charles-Louis Corbet

Paris, Aubry et Detaille. 1877.

14° Les Imprimeurs Lillois. - Bibliographie des impressions lilloises, 1595 à 1700.

Paris, Damascène Morgant et Charles Fatout. 1879.

15o Histoire artistique de la Cathédrale de Cambrai, ancienne église métropolitaine Notre-Dame. Comptes, inventaires et documents inédits.

Mémoires de la Société des Sciences, Paris, Damascène Morgant et Charles Fatout. 1880.

A ces quinze volumes, il faut joindre divers articles publiés dans différents journaux artistiques et dans les mémoires de sociétés savantes, entre

autres :

En 1861, dans la Revue du Mois: Essai sur la Critique en matière de Peinture.

En 1872, dans la Gazette des Beaux-Arts: Les Faïences de Philippe-leHardi.

En 1872-1873, dans la Gazette des Beaux-Arts: Marguerite d'Autriche. l'Église de Brou. - Les Artistes de la Renaissance en Flandre. En 1876, dans la Revue des Sociétés savantes: Tombeaux de Baudouin V et de Louis de Mole, comtes de Flandre.

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En 1880, dans les Mémoires de la Société des Sciences: Notice sur deux

nouveaux tableaux du Musée de Lille.

Divers articles dans l'Art, etc., etc.

DEUX EPISODES

DE

L'HISTOIRE DES CHATELAINS DE LILLE

Par M. TH. LEURIDAN,

Membre titulaire.

Il y a dix ans déjà que la Société des Sciences me faisait l'honneur d'agréer la dédicace de mes Châtelains de Lille et de leur accorder l'hospitalité de ses Mémoires. Depuis lors, j'ai pu recueillir une certaine quantité de documents précieux pour cette étude historique et dont quelques-uns auraient, à coup sûr, donné à mon livre, si je les avais. connus assez tôt, un intérêt plus marqué. De ce nombre sont ceux que je dois à la délicate obligeance de M. Alphonse Wauters, archiviste de Bruxelles. Ils sont. tirés d'une vieille chronique inédite qui paraît avoir été rédigée vers le milieu du XIIe siècle, et dont le savant belge a publié des extraits dans ses travaux si intéressants sur les règnes de Guillaume de Normandie (1) et de Thierry d'Alsace (2), successivement comtes de Flandre.

(1) Un Épisode des Annales des communes belges.

Avénement et mort du comte

de Flandre Guillaume de Normandie, Bruxelles, 1860. In-8°.

(2) Thierry d'Alsace. Étude sur le règne de ce prince. Gand, 1863. In-8°.

J'y trouve les deux épisodes qui vont suivre, curieux surtout au point de vue des mœurs féodales de ce temps.

I.

Le 2 mars 1127, Charles de Danemarck, comte de Flandre, que l'histoire a surnommé le Bon, tombait sous les coups de ses meurtriers dans l'église de Saint-Donat de Bruges. En un temps où les mots d'affranchissement et de liberté exerçaient, dit M. Wauters, une action magique, Charles, se constituant le défenseur des anciens usages, avait voulu contenir ses barons dans l'obéissance et conserver entre les différentes classes de ses chevaliers des distinctions qui tendaient chaque jour à s'effacer. Menacée d'être reléguée parmi les chevaliers serfs, la famille des châtelains de Bruges avait prévenu sa dégradation par un crime; elle s'était défendue en assassinant le comte. (1)

Plusieurs prétendants aspiraient à remplacer Charles-leBon, mais Louis-le-Gros, roi de France, voulut imposer à la Flandre un souverain de son choix. Il convoqua donc à Arras les principaux seigneurs du pays. Le châtelain de Lille s'y rendit et reconnut pour comte de Flandre Guillaume Cliton de Normandie proposé par le Roi qui, du reste, était résolu à soutenir son choix par la force des armes. Le 30 mars, le bouteiller de Flandre apportait à Bruges les lettres du Roi et annonçait au peuple que lui et les premiers de la terre de Flandre, tels que Robert de Béthune, Bauduin d'Alost, Iwain, son frère, le châtelain de Lille et les autres barons avaient élu Guillaume et lui avaient prêté foi et hommage. (2)

(1) Guillaume de Normandie, p. 1.

(2) Recueil des historiens des Gaules, E Vita B. Caroli Boni, auctore Galberto, t. XIII, p. 364.

Le châtelain de Lille était alors et depuis 1098 Roger le Jeune, fils, suivant Piétin et Van der Haer, de Roger l'Ancien, ce qui n'est établi ni infirmé directement par aucun titre connu. On sait seulement par notre chronique inédite, dont l'auteur peut avoir connu les personnages qu'il cite, que Roger-le-Jeune avait pour frère Robert, archidiacre de la cathédrale de Tournai et le troisième prévôt de la collégiale de Saint-Pierre de Lille, de 1095 à 1132. C'est à celui-ci que Gautier, évêque de Maguelone, ancien chanoine de Lille et son proche parent, adressa le fameux manuscrit intitulé Flores psalmorum, conservé à la Bibliothèque de Lille, et dont l'auteur, Letbert, qui devint abbé de Saint-Ruf, était aussi un ancien chanoine de SaintPierre. (1)

Roger-le-Jeune et l'archidiacre Robert avaient quatre sœurs : la première, du nom de Sara, épousa le châtelain de Courtrai à qui elle donna Roger, Didier et Robert. Roger fut châtelain de Courtrai après son père; Didier remplaça son oncle Robert et fut le quatrième prévôt de Saint-Pierre de Lille. Promu évêque des Morins, il eut pour successeur à la prévôté de Saint-Pierre son frère Robert qui fut le cinquième haut dignitaire de la Collégiale. Dans mon travail original, p 222, j'ai établi, sans pouvoir la corriger alors, que la filiation donnée par Van der Haer, et partout reproduite, était impossible, qu'une génération s'y trouvait en trop. L'erreur vient de ce que les généalogistes ont fait de Sara de Lille une fille au lieu d'une sœur de Roger-le-Jeune.

La deuxième sœur épousa Hugues de Aqua dit de Bruc et lui donna Roger, chevalier, le héros d'une des deux scènes rapportées par la chronique inédite. La troisième

(1) Histoire littéraire de la France, par les Bénédictins de Saint-Maur, t. IX, p. 570 et t. X, additions. Le Glay, Catalogue descriptif des Manuscrits de la Bibliothèque

de Lille, p. 13.

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