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masse par leur parenté avec Brûle-Maison! Quoi qu'il en soit, les deux vieilles s'apercevant que M. Vanackere ne réussissait qu'imparfaitement à garder son sérieux, le menacèrent d'un procès et sortirent de chez lui couperosées d'indignation, mais parfaitement majestueuses. >>

Ces deux vieilles péronnelles, comme dit Bruneel, reviendraient peut-être à de meilleurs sentiments, si elles voyaient de quelle popularité de bon aloi jouit aujourd'hui leur joyeux ascendant. Je n'oserais cependant en répondre, car on m'assure que des habitants de la rue Brûle-Maison trouvent ce nom trop peu distingué. Ils préfèreraient peut-être celui d'un guerrier redoutable qui pendant sa vie aurait brûlé plus de villes que Cotigny de maisons en papier. Mais le nom d'un chanteur des rues, d'un enfant du peuple qui, pendant près de deux siècles, a égayé, amusé, consolé des générations, bref, d'un bohème, ah! fi!

Le fils de Brûle-Maison, Jacques, qui fit aussi des chansons et pasquilles, tout en exerçant la profession de mercieréventailliste, rue des Récollets, actuellement rue des Arts, sous l'enseigne de: A la Lunette d'Angleterre, a composé l'épitaphe que voici :

Ci-gît un faiseur de chansons
Qu'on appelait Brûle-Maisons,
Mort à soixante-deux ans d'âge,
Faute de vivre davantage,
La terreur des Tourquennois

Et les délices des Lillois.

Sa renommée passa jusque dans l'Amérique,
Et de son propre ouvrage il était le comique.

S'il règne chez les morts et dans le même goût,
Sa réputation aura passé partout.

Ces tristes vers ont du moins cela de bon qu'ils corroborent ce que j'ai dit touchant l'époque de la naissance de

Brûle-Maison. Il faut, en effet, qu'il soit né au commencement de janvier 1678 et non en 1679 pour avoir eu soixantedeux ans d'âge le 1er février 1740.

Tels sont les faits les plus saillants que j'ai recueillis sur la vie et les ouvrages de mon cher maître Brûle-Maison.

NOTES GÉNÉALOGIQUES.

Cotigny, François, fils d'Antoine et de Catherine Loridan, est né à Lille le 16 janvier 1678 (paroisse Sainte-Catherine); il s'est marié le 1er juillet 1706, avec Marie-Thérèse Gouvion, née à Lille le 15 octobre 1684 (paroisse Saint-Etienne), et décédée le 21 juillet 1746 (par. St-Ét.); il est mort le 1er février 1740 (par. St-Ét.).

Huit enfants sont issus de son mariage :

1o Jacques-François, né le 18 octobre 1706 (St-Ét.), marié le 7 février 1735 avec Marie-Anne-Joachime Duforest (par. St-Pierre), laquelle est morte le 10 septembre 1787, est décédé le......

2o François-Hubert-Joseph, né le 26 novembre 1707 (St-Ét.). Pas d'autres renseignements.

3o Adrien-Simon, né le 26 décembre 1708 (St-Ét.), est décédé le 20 juillet 1736 (St.-Ét).

4o Bavon-Joseph, né le 6 août 1711 (St.-Ét.). Pas d'autres renseigne

ments.

5o Anne-Catherine, née le 27 octobre 1713 (St.-Ét.), mariée le 16 septembre 1737 avec Pierre-François-Joseph Dupont, lequel est décédé le 28 juin 1772 ( St.-Ét.); est morte le 28 octobre 1781.

6o Jacques-Isidore, né le 27 juin 1717 (St-Ét.)

gnements..

Pas d'autres rensei

70 Marie-Louise-Thérèse, née le 10 février 1719 (St-Et.), mariée le 27 janvier 1738 avec René Leroux (St.-Ét.), est décédée le 16 décembre 1743 (St.-Ét.).

8° Michel-Isidore-Charles, né le 14 février 1724 (St-Ét.)., décédé le 23 février 1743.

Du mariage de Jacques-François avec Marie-Anne-Joachime Duforest, sont nés sept enfants, savoir:

1o Adrien-François-Joseph, né le 22 novembre 1735 (St-Ét.), est décédé le 1er juillet 1758 (St-Ét.).

2o Jean-Baptiste-Joseph, né le 31 août 1738 (St.-Ét.). Pas d'autres renseignements.

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30 Louis-Joseph, né le 3 mars 1740 (St.-Ét.). Pas d'autres renseignements.

4° Henri-Joseph-Patrice, né le 15 novembre 1741, décédé le 8 pluviose an XII (29 janvier 1804), célibataire (St.-Ét.).

5o Marie-Jeanne-Philippine-Joseph, née le 16 mars 1737 (St-Ét.). Pas d'autres renseignements.

6o Eugène, né le........................., décédé le 28 décembre 1740 (St-Ét.) Pas d'autres renseignements.

70 Philippine-Marguerite-Joseph, née le........; décédée le 2 février 1743. (St-Et.]. Pas d'autres renseignements.

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Louis-Joseph Dupont, fils de Pierre-François et d'Anne-Catherine, fille de Brûle-Maison, a épousé le 4 avril 1780 Marie-Thérèse-Angélique Lepetit (St-Maurice).

De ce mariage sont nées :

Louise Julie Dupont, qui a épousé le 29 prairial an XII (18 juin 1804) Célestin-Hyacinthe-Joseph Clainpanain.

Eugénie-Joseph Dupont, qui a épousé le 25 juillet 1814, Narcisse, Hyacinthe Vallois.

Ces renseignements, qui m'ont été fournis par M. H. Rigaux, archiviste communal, et par M. Planquelle, chef du bureau de l'état-civil, à qui j'adresse ici mes vifs remerciements, établissent que nos concitoyens MM. Clainpanain et Vallois sont des descendants de Brûle-Maison par suite du mariage d'Anne-Catherine avec Pierre-François-Joseph Dupont, mais ils ne prouvent pas que des familles du nom de Cotigny, Cotignies, de Cottignies ou De Cottignies soient aussi de sa descendance. Si quelqu'un possédait un titre quelconque pouvant éclaircir ce point, je lui saurais gré de vouloir bien me le communiquer afin de pouvoir faire une nouvelle édition corrigée de ce petit travail.

Lors du baptême de François-Hubert (1707) Cotigny a eu l'intention de signer: Brûle-Maison, mais n'a écrit que ces quatre lettres: Brul. L'acte de naissance d'Adrien (1708) porte pour la première fois le sobri quet de Brûle-Maison; d'autres actes, notamment celui de la naissance d'Anne-Catherine 1713) le portent également.

NOTE

SUR

L'ÉTAT INTÉRIEUR DU GLOBE TERRESTRE

Par M. ÉDOUARD ROCHE,

Membre associé.

pas

Parmi les problèmes de mécanique céleste qui n'ont encore reçu de solution définitive, un des plus intéressants a pour objet la constitution de la terre, au point de vue de la répartition de la masse dans son intérieur et du décroissement de la densité depuis le centre jusqu'à la surface. Ce problème est implicitement lié à l'état physique du globe, suivant qu'on le conçoit entièrement fluide ou bien solidifié, et à la température qui règne dans ses profondeurs; il dépend de la nature des matériaux qui forment les couches terrestres, et embrasse ainsi les points les plus délicats et les plus controversés de la géologie. Bien qu'on ne puisse guère espérer une réponse positive à ces diverses questions, il importe de les étudier sous tous les points de vue et d'essayer de les soumettre au calcul.

La terre a été longtemps considérée comme une masse incandescente, recouverte à sa surface d'une croûte solide de peu d'épaisseur. On explique ainsi l'aplatissement vers

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