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BANC-A-BROCHES A PLATEAUX DE FRICTION.

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M. Fairbairn, constructeur à Leeds, a adopté, dans les bancs-àbroches qu'il construit, un système de plateaux de friction commandant un galet (fig. 9).

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Mais, pour atténuer le plus possible les glissements, le galet, formé par des rondelles de cuir serrées entre des manchons en fonte, est placé entre deux plateaux Ret R' tournant en sens contraire l'un de l'autre, ét lui communiquant, par conséquent, la même rotation.

Le plateau inférieur R, fixé sur l'arbre vertical, repose sur un pivot et porte un pignon conique R2 à son extrémité supérieure ; il est ordinairement en fer plein. Le plateau supérieur R' est, au contraire, creux dans son entier; il est fou sur l'arbre r et repose par son poids sur le galet ; il porte aussi à son sommet un pignon conique R3, parallèle et égal à R2 calé sur son moyeu et dont il reçoit le mouvement. L'une et l'autre des roues R2 et R3 engrènent avec un pignon conique p2 qui porte à l'extrémité de son axe le pignon G3, dit de rechange, placé sur le côté du métier, et qui est exactement le même que celui qui, dans les bancs-à-broches à cônes, commande le cône supérieur. Deux intermédiaires, G' et G4, font suite au pignon G3, qui est, de la sorte, commandé par le pignon de commande E du métier.

Ces plateaux transmettent le mouvement au galet q, placé entre eux, animé d'un mouvement de rotation variable et qui tend à se rapprocher de leur centre. L'axe de ce galet porte, à l'une de ses extrémités, un pignon q', commandeur d'une roue q2, dont l'arbre porte, à chacune de ses extrémités, d'un côté, le pignon s commandeur de la roue différentielle, de l'autre, le pignon s2 commandeur de la lanterne du chariot. Le pignon s commande la roue différentielle par l'intermédiaire de s', et le pignon s2 commande la lanterne par le pignon s de même grandeur, qui s3 commande la roue S' fixé sur un arbre horizontal S2 qui traverse tout le métier et qui porte à son extrémité le petit pignon de la lanterne.

A mesure que le diamètre des bobines augmente, le

galet doit se rapprocher, par une série de déplacements variables, de l'axe de rotation des plateaux. A cet effet, il est relié par une tringle v au levier vertical V' qui, sollicité par le contre-poids p, s'appuie constamment, par l'intermédiaire d'un galet, contre la came V2.

Α'

Fig. 10.

$55..

Jeu du rochet.

Sur l'arbre X' qui porte cette

came et le volant à main V3, se trouve un rochet (fig. 10), dont la marche est à peu près la même que dans les autres métiers du même genre. Deux clichets x et x le retiennent au-dessus et au-dessous. A une extrémité de l'arbre X', la came est constamment sollicitée par un contre-poids; de l'autre côté, les clichets empêchent l'arbre, et par suite la came, de suivre leur mouvement. Ce n'est par conséquent que lorsque ces clichets laissent échapper une dent toute entière que l'action du contre-poids doit se faire sensiblement sentir. Un arbre vertical X3, muni de deux arrêts y et y correspond au rochet. Entre chacun

de ces arrêts est une fourche x2, qui peut glisser le long de cet arbre, et qui fait corps avec le chariot porte-bobines. Si ce chariot monte, la fourche 2 rencontre un des arrêts y, soulève l'arbre vertical X2, et l'extrémité supérieure de ce dernier rencontrant l'un des clichets le force à se soulever une demi-dent s'échappe. S'il descend, la fourche se heurte à l'arrêt du dessous, l'arbre vertical redescend,

force l'autre clichet à se soulever, une autre demi-dent s'échappe encore. Une dent tout entière avance donc et la came, sollicitée par son contre-poids, descend alors d'une certaine quantité. D'où il suit que la came bouge de la valeur d'une dent, quand le chariot a accompli son mouvement de monte et baisse complet, par suite, après que la bobine a reçu deux couches en plus. Lorsque toutes les dents de la roue à rochet se sont échappées, la came est entièrement descendue de toute l'amplitude de sa courbe. La position du galet étant dépendante de la position de la came, le mouvement de déplacement se fait, par conséquent, avec régularité.

Le banc-à-broches à plateaux comporte tous les inconvénients des bancs à cônes; il faut en outre souvent y remplacer le galet, dont le diamètre diminue par suite du frottement continuel auquel il est soumis entre les deux plateaux.

BRULE-MAISON

ETUDE BIOGRAPHIQUE

PAR M. A. DESROUSSEAUX,

Membre titulaire.

Il y a quelque temps, notre honorable Président (1) me disait : « Pourquoi ne nous donnez-vous pas une biogra>> phie de Brûle-Maison ? »

Faiseur de chansons, ce travail n'était pas précisément mon affaire, mais il avait pour moi tant d'attraits que je n'hésitai pas à m'y mettre, persuadé, d'ailleurs, que mes estimables collègues m'accorderaient toute leur bienveillance.

Je crois être au nombre des Lillois qui connaissent le mieux Brûle-Maison et ses œuvres.

Enfant, je fus bercé aux sons des airs naïfs de ses chansons, et le récit des anecdotes plaisantes qu'il a répandues à profusion dans ses couplets et ses pasquilles a fait l'étonnement et la joie de mes premières années.

(1) M. Jules Deligne.

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